Al-Ahram Hebdo, Monde Arabe | La situation s’envenime 
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 Semaine du 30 janvier au 5 Février 2008, numéro 699

 

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Liban . La Ligue arabe presse majorité et opposition de trouver une issue à la crise au moment où le pays est en proie à une nouvelle vague de violences, faisant craindre des dérapages.

La situation s’envenime 

Plongé dans le chaos, le Liban traverse la pire crise depuis la guerre civile. Dimanche, sept personnes sont mortes et des dizaines ont été blessées dans des manifestations sanglantes dans le sud du pays pour protester contre les coupures d’électricité. Parmi ces victimes étaient des membres soit du Hezbollah, soit du mouvement chiite Amal. Les analystes et la presse locale craignent qu’elles ne soient le prélude d’une nouvelle guerre civile. En effet, les violences ont commencé dans plusieurs quartiers à dominante chiite de Beyrouth. Celles-ci se sont étendues dans plusieurs régions du Liban. Selon les journaux, les violences ont éclaté lorsque les manifestants ont bloqué des routes dans le quartier chiite de Chiyah, ont pénétré dans le quartier voisin chrétien de Aïn Al-Remmaneh, incendié des voitures et jeté des pierres aux passants. La guerre civile (1975-1990) avait commencé dans cette région. De l’autre côté, l’armée, considérée comme neutre dans cette crise politique, a indiqué dans un communiqué avoir ouvert une enquête pour connaître les circonstances des incidents et identifier les responsables des tirs. Depuis, l’armée était déployée en force à Beyrouth.

Le premier ministre Fouad Siniora, soutenu par l’Occident, a lancé un appel au calme, décrété une journée de deuil lundi dernier et ordonné la fermeture des écoles et des universités. Dans un communiqué, il souligne que le Liban traverse une passe difficile et dangereuse. « Ce que nous avons construit au cours des années passées risque de s’écrouler », ajoute-t-il. Quant au mouvement Amal, il a appelé ses partisans à cesser de manifester. « Nous n’avons rien à voir avec cette action. Nous appelons les gens à ne pas réagir. Nous les appelons à se retirer des rues », a déclaré Ali Hassan Khalil, un responsable d’Amal. Ce mouvement fait partie d’une alliance d’opposition.

Plan en trois étapes

La grave crise politique et sécuritaire au Liban est liée au partage du pouvoir entre la majorité et l’opposition. La majorité a accusé l’opposition d’utiliser les manifestations à des fins politiques. L’opposition dément et menace pourtant de recourir aux manifestations pour obtenir ses demandes d’un gouvernement dans lequel elle aurait une minorité de blocage. « Les partis de l’axe syro-iranien ont sciemment voulu faire exploser la situation et répandre le chaos. L’opposition qui répond aux ordres syro-iraniens, porte entièrement la responsabilité du sang versé », a affirmé la majorité dans un communiqué.

A cet égard, les ministres arabes des Affaires étrangères, lors d’une réunion extraordinaire de la Ligue arabe au Caire, ont appelé dimanche la majorité et l’opposition au Liban à élire le général Michel Sleimane président réputé pour sa neutralité dans le conflit politique, le 11 février, lors de la 14e séance du Parlement prévue à cet effet. Ils ont « exhorté toutes les parties prenantes à répondre positivement aux efforts du secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, pour régler la crise et élire le président consensuel, le général Michel Sleimane, le 11 février, date d’une nouvelle réunion du Parlement pour l’élection d’un chef de l’Etat », selon le communiqué final de la réunion.

Pour aider le Liban à sortir de l’impasse, la Ligue arabe a adopté un plan en trois étapes. Il prévoit, une fois le président élu, la formation d’un gouvernement d’union nationale et la mise au point d’une nouvelle loi électorale. Mais les dirigeants rivaux du pays sont en désaccord sur la formation du gouvernement. Moussa a déclaré dimanche aux ministres que la majorité libanaise anti-syrienne avait assoupli sa position en acceptant sa proposition préliminaire sur la composition du cabinet, qui prévoit l’attribution de 13 postes ministériels à la coalition dominante et de trois autres à l’opposition. Il a noté que l’opposition pro-syrienne, emmenée par le mouvement islamiste du Hezbollah, tenait à être représentée à un niveau suffisant pour disposer d’une capacité de blocage.

Moussa s’était rendu à Beyrouth pour y recueillir l’accord des différentes parties sur ce plan, mais sa mission n’avait pas abouti.

Il a également « mis en garde contre le fait que le Liban glisse vers le gouffre en raison de l’échec à parvenir à un compromis » sur l’élection présidentielle, déjà reportée à 13 reprises. L’appel de la Ligue intervient alors que le Liban connaît un nouveau cycle de violences, avec une série d’attentats meurtriers ayant visé principalement des personnalités anti-syriennes. Le dernier attentat, vendredi, a fait quatre morts, dont le capitaine Wissam Eid, officier du service de renseignements des forces de sécurité intérieures, impliqué dans les enquêtes sur les attentats qui secouent le Liban depuis 2004 .

Maha Salem

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