Al-Ahram Hebdo, Sports | Hassan chéhata, « Cette édition est la plus difficile de toutes »
  Président Morsi Attalla
 
Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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  Semaine du 16 au 22 janvier 2008, numéro 697

 

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Sports

Can 2008. Hassan chéhata, le sélectionneur national, évalue les chances des Pharaons, tenants du titre, face à des concurrents qui se montreront sans pitié.  

« Cette édition est la plus difficile de toutes » 

Al-Ahram Hebdo : Vous arriverez au Ghana en tant que champions. Quel sentiment cela vous procure-t-il ?

Hassan Chéhata : Cela nous apporte une grande confiance. Nous avons été les champions il y a deux ans. Maintenant, c’est une nouvelle compétition que nous allons entamer. Alors, il faut se concentrer sur le présent, sur cette compétition qui se joue dans des circonstances et conditions bien différentes.

— Mais cela vous met-il sous pression ?

— Pas vraiment, mais c’est une arme à double tranchant, car cela nous donne confiance en nous, mais en même temps, notre mission devient plus difficile car tous nos adversaires auront en tête le fait qu’ils jouent face au champion et ainsi ils s’acharneront et déploieront leurs meilleurs efforts.

— Les observateurs, tout comme les sondages, ne font pas de vous les favoris 2008. Qu’en dites-vous ?

— C’est tant mieux. Ce genre de choses arrive toujours avant les grandes compétitions et ce ne sont que des pronostics qui peuvent être vrais, mais aussi faux. Par exemple, en 1998 et en 2006, on n’était pas favoris mais on a pu surprendre tout le monde et remporter la coupe. Souvent, ne pas être considéré comme favori, réduit la pression sur le groupe et le staff technique.

— Concernant votre victoire en 2006, les observateurs estiment aussi que vous avez bénéficié d’un grand coup de chance …

— Je ne pense pas que cela relève de la chance d’avoir battu la Côte-d’Ivoire à deux reprises, le Sénégal et la RD Congo. Nous avons fourni de grands efforts lors de cette compétition, personne ne peut le nier. Et puis, toute équipe qui devient championne doit un peu sa victoire au facteur chance. Il ne faut pas en avoir honte. De même, nous avons su profiter des encouragements du public. Alors, j’espère profiter de ces deux choses au Ghana pour réaliser un nouvel exploit et apporter la gloire au football égyptien.

— Que pensez-vous de votre groupe qui comprend le Soudan, la Zambie et le Cameroun ?

— C’est un groupe très équilibré. Je ne peux pas dire qu’on a eu un tirage au sort défavorable, car d’autres groupes sont beaucoup plus difficiles. Notamment, celui qui regroupe le Nigeria, la Côte-d’Ivoire et le Mali. Il y en a aussi des plus faciles. Pour nous, c’est assez équilibré, le groupe contient une grande puissance comme le Cameroun et deux autres équipes de qualité telles que le Soudan et la Zambie.

— Comment percevez-vous aujourd’hui la rencontre des Pharaons face au Cameroun ?

— Elle ne sera pas facile, ni pour nous ni pour eux. Nous sommes les tenants du titre et eux comptent quatre autres titres importants. Le Cameroun possède un effectif très puissant et équilibré. Cela ressemble plutôt à une finale, pas à un match de poule. De plus, la rencontre aura lieu en début de parcours, ce qui la rend encore plus difficile, car les débuts sont toujours importants dans les grandes compétitions.

— Ne craignez-vous pas des surprises de la part de la Zambie et du Soudan ?

— Il faut se méfier des forces montantes car souvent on n’a pas beaucoup d’informations sur elles, contrairement aux grandes équipes. La Zambie possède une très jeune équipe capable de réaliser des surprises. Quant au Soudan, je pense qu’il sera un très sérieux rival pour la qualification aux quarts de finale. Peut-être même qu’il ira encore plus loin. Son football s’est énormément développé et cela s’est reflété sur la sélection nationale.

— Qui sont les grands favoris de cette édition ?

— Il y en a beaucoup : Ghana, le pays hôte, Nigeria, Côte-d’Ivoire, Cameroun, Maroc, Tunisie, Sénégal et bien sûr l’Egypte. C’est la première fois qu’un si grand nombre d’équipes est en pleine forme pendant la CAN. Il ne faut pas oublier des équipes en forts progrès comme celles du Mali, de Guinée, du Soudan et de l’Angola qui peuvent aussi créer des surprises ou du moins faire souffrir les grands favoris. C’est pour cela que je dis que cette édition est la plus difficile de toutes les CAN, car plus de la moitié des équipes participent avec pour objectif de ramener le trophée à la maison !

— L’Egypte est-elle vraiment prête à relever ce défi ?

— Je ne peux pas dire que tout s’est passé comme je l’ai voulu. Mais nous avons fait une assez bonne préparation lors de la dernière période et avons pu, petit à petit, injecter du sang neuf dans le groupe. Mais l’heure n’est plus à l’évocation de la préparation. Nous devons nous concentrer sur la compétition qui commence.

— Mais le groupe souffre de l’absence d’Ahmad Hossam « Mido », de Mohamad Barakat et de Hossam Ghali. Vous avez aussi évoqué l’épuisement de certains autres joueurs et le manque d’investissement des autres …

— Mido est un grand joueur très expérimenté et réputé, tout comme Barakat. Nous les avons perdus pour blessures et je n’y peux rien faire. Nous avons de bons remplaçants qui vont combler les vides laissés. Ghali a dû rentrer en Angleterre pour rejoindre l’équipe de Derby County, car c’était sa dernière chance de trouver une équipe lors du mercato d’hiver. Nous l’avons libéré, car il avait perdu sa concentration et il était inutile de le garder. Quant aux autres problèmes, nous avons pu y remédier lors du regroupement et c’est pour cela que j’ai insisté à avoir tous les joueurs un mois avant la compétition afin de les préparer au mieux physiquement et techniquement.

— Vous battez des records de longévité à la tête des Pharaons (ndlr : 3 ans en poste). Comptez-vous rester encore longtemps à votre poste actuel ?

— C’est un honneur pour moi. J’avais des objectifs précis à réaliser et je les ai tous accomplis. Je ne veux pas penser à ce que je ferai après. Pour l’heure, tout ce que j’ai en tête, c’est de déployer le maximum d’efforts pour réaliser un nouvel exploit des Pharaons. Ensuite, on verra bien ce qui se passera.

Propos recueillis par Karim Farouk

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