Al-Ahram Hebdo, Afrique | Compromis introuvable
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  Semaine du 16 au 22 janvier 2008, numéro 697

 

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Afrique

Rd congo. Malgré la tenue d’une conférence sur la paix réunissant les différents protagonistes en conflit, la tension et la violence constituent toujours une menace.

Compromis introuvable

Afin de trouver une issue au conflit dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), une conférence sur la paix s’y tient actuellement, réunissant des responsables de Kinshasa, des dirigeants de l’est de la RDC et des représentants des divers groupes en lutte dans la région.

Mais les négociations s’annoncent difficiles et longues. D’ores et déjà, les rebelles prévoient que cette conférence n’aura pas de résultats concrets. Un début qui n’augure rien de bon. Les rebelles tutsis ont appelé non seulement à des négociations directes avec le gouvernement de la RDC mais aussi au retour d’exil de Jean-Pierre Bemba, ex-vice-président et candidat malheureux à la présidentielle face à Joseph Kabila. Bemba vit en exil au Portugal après avoir quitté la RDC en avril dernier à la suite de violents affrontements, à Kinshasa, entre ses partisans et les forces de Kabila. Une exigence qui risque de bloquer toute négociation. Kambasu Ngeve, chef de la délégation du Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP), le mouvement politico-militaire de Laurent Nkunda a déclaré dimanche dernier : « Nous demandons solennellement à toutes les personnes présentes d’assumer leurs responsabilités en recommandant au gouvernement des négociations directes entre les belligérants, sous l’égide d’une médiation neutre acceptable pour tous ». Partageant le même avis, l’ex-chef rebelle et ancien vice-président de la République Démocratique du Congo (RDC), Azarias Ruberwa, a appelé à tenir compte des « revendications » des groupes armés. « On ne peut pas faire la paix sans discuter de vrais problèmes. Il faut examiner les revendications des groupes armés », a déclaré M. Ruberwa. « Je préfère l’amnistie pour que la guerre s’arrête dans les deux provinces (du Nord et Sud-Kivu) », a-t-il encore indiqué à l’AFP, sans préciser qui et à quelles conditions devrait selon lui bénéficier de mesures d’amnistie. Azarias Ruberwa est président du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD), une ancienne rébellion hostile au régime de Kinshasa et soutenue par le Rwanda au cours de la dernière guerre sur le sol congolais (1998-2003). Tutsi congolais du Sud-Kivu, M. Ruberwa a plaidé à la conférence de Goma pour la « réconciliation nationale » et appelé les participants au « pardon ».

De son côté, le rapporteur de la conférence et président de l’Assemblée nationale congolaise, Vital Kamerhe, a appelé à écouter les belligérants, qui doivent expliquer les raisons qui les poussent à recourir aux armes. Il a aussi appelé les groupes armés à s’impliquer dans le programme national de désarmement. En revanche, pour le porte-parole du chef de l’Etat, Kudura Kasongo, la conférence n’a « pas pour mission d’amnistier » qui que ce soit. Or, cette conférence semble être le dernier espoir de paix. Le président Kabila l’a convoquée à Goma après l’échec d’une vaste offensive gouvernementale contre les combattants de Nkunda. Mais après avoir été perturbée par des retards répétés, des tensions et des boycottages, aucune issue satisfaisante n’est en vue pour les parties en conflit.

Maha Salem

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