Al-Ahram Hebdo,Invité |  Ahmad Aboul-Gheit, « La conférence de paix doit aboutir à des résultats suivant un calendrier clair »
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Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 26 Septembre au 2 octobre 2007, numéro 681

 

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Le ministre des Affaires étrangères, Ahmad Aboul-Gheit, expose la position de l’Egypte sur les dossiers chauds de la Palestine, de l’Iraq et du Darfour, qui seront débattus à l’Assemblée générale des Nations-Unies. 

« La conférence de paix doit aboutir à des résultats suivant un calendrier clair » 

Al-ahram hebdo : Le règlement de la question palestinienne est au cœur des débats de l’Assemblée générale des Nations-Unies qui commencent ce mardi 25 septembre. Une conférence de paix est également prévue en novembre aux Etats-Unis. Quelles sont les perspectives d’un règlement ?

Ahmad Aboul-Gheit : Le problème palestinien représente le cœur du conflit dans la région, la position de l’Egypte est la suivante : premièrement, œuvrer à améliorer les conditions de vie du peuple palestinien en exerçant des pressions sur Israël afin qu’il prenne des mesures véritables et concrètes donnant au citoyen palestinien l’espoir qu’il y aura un meilleur lendemain. Il s’agit donc de mesures comprenant l’abolition des entraves qui gênent la circulation des citoyens et du commerce en Cisjordanie, l’arrêt de la construction de colonies et de la judaïsation de Jérusalem ainsi que toutes les actions qui portent atteinte au patrimoine islamique et arabe.

Nous soutenons la nécessité de prendre ces mesures qui ont pour but d’améliorer l’état sécuritaire entre Israël et les territoires palestiniens et qui consolident les démarches du président Mahmoud Abbass et du premier ministre Salam Fayad visant à maintenir la sécurité en Cisjordanie. Nous appuyons également l’action du gouvernement palestinien en faveur du développement de la bande de Gaza et de la Cisjordanie, ainsi que la promotion des conditions économiques de la population. Cela implique la poursuite des efforts de la communauté internationale dans l’octroi d’une assistance à l’Autorité palestinienne. Nous commençons une action dans ce sens avec l’invitation à réunir une commission chargée de la gestion des différentes aides au peuple palestinien en marge des réunions de l’Assemblée générale des Nations-Unies.

Deuxièmement, il ne faut pas oublier le volet politique qui nécessite la relance des négociations entre les deux parties. Nous soutenons la conférence qui doit avoir lieu aux Etats-Unis et nous insistons sur la bonne préparation de cette réunion afin d’aboutir à des résultats concrets établissant la paix selon un calendrier clair ... et ceci avec l’appui de toutes les parties, et en premier lieu, le Quartette international sur le Proche-Orient, qui se réunira en marge des réunions de l’Assemblée générale. Le groupe arabe à l’Onu effectuera des consultations avec le Quartette autour de l’initiative de paix arabe.

En ce qui concerne les conditions à l’intérieur de la Palestine, les efforts égyptiens se poursuivent afin que les deux parties aboutissent à une réconciliation nationale sous la direction de l’Autorité légitime et son président légitime, Mahmoud Abbass. Sans doute, les événements qui se déroulent dans la bande de Gaza sont regrettables et ont beaucoup nui à la juste cause palestinienne. Nous aspirons à continuer l’effort afin d’aboutir à la création d’un Etat palestinien indépendant. L’Egypte poursuit ses efforts afin d’instaurer une paix juste et globale entre les Arabes et Israël. L’Egypte croit fermement à la nécessité d’appliquer les résolutions de la légitimité internationale ainsi que le retour et l’appui aux accords précédents et aussi à l’initiative de paix arabe qui représente une position arabe unie en faveur de la paix. Et nous pensons qu’Israël doit saisir cette occasion d’établir la paix dans toute la région.

— La crise en Iraq est l’un des dossiers chauds sur l’agenda international. Que pensez-vous des résultats de la conférence qui s’est tenue à New York au niveau des ministres des Affaires étrangères sur l’avenir de ce pays ?

— J’ai participé à la réunion sur l’Iraq à New York qui a réuni les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, huit voisins de l’Iraq, la Ligue arabe, l’Union européenne, l’Organisation de la conférence islamique, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international. L’un des objectifs de la rencontre était l’application de la résolution 1 770 du Conseil de sécurité de l’Onu, qui accorde un grand rôle aux Nations-Unies en Iraq que ce soit sur le plan régional avec ses voisins, la réconciliation interne, l’aide humanitaire ou la reconstruction du pays. C’était aussi l’occasion d’affirmer la nécessité de l’unité et de la souveraineté de l’Iraq, et l’importance d’instaurer une réconciliation nationale entre les différents courants et communautés iraqiens. La réunion était l’occasion de souligner l’importance de continuer le dialogue et la coopération régionale et de discuter des demandes iraqiennes d’aides humanitaires.

— La crise du Darfour semble se compliquer. Comment entend l’Egypte faire pour aider à résoudre ce problème ?

— Le Soudan est confronté à une série de crises que ce soit au sud, à l’ouest, ou à l’est. Nous proposons différentes initiatives et nous utilisons nos contacts équilibrés avec toutes les parties internationales et régionales concernées afin d’établir la paix et la stabilité partout au Soudan. Nous avons soutenu totalement l’accord de paix entre l’ancienne rébellion sudiste et le gouvernement de Khartoum. Le gouvernement égyptien a commencé à exécuter un programme complet de projets de reconstruction et de développement au Sud-Soudan qui comprend des projets d’électricité.

En ce qui concerne la crise du Darfour, l’Egypte participe à la force africaine et a proposé de participer à la force hybride Onu/Union africaine qui devrait être déployée dans cette région de l’ouest du Soudan. L’Egypte a offert aussi d’envoyer des policiers et du personnel technique. L’Egypte a aussi participé aux négociations d’Abuja qui ont abouti à l’accord de paix sur le Darfour. Elle utilise tous ses liens avec toutes les parties du conflit, y compris les mouvements rebelles, afin d’assurer le succès des négociations qui auront lieu à Tripoli, en Libye, entre le gouvernement soudanais et les mouvements de rébellion en octobre prochain. Sur le plan du développement, Le Caire a proposé un projet de creusement de 40 puits pour obtenir de l’eau pour les habitants de Darfour.

— Les membres des Nations-Unies négocient une Convention de lutte contre le terrorisme. Quelle part joue l’Egypte dans ce domaine ?

— L’Egypte insiste notamment sur la nécessité de faire la distinction entre le droit des peuples à résister à l’occupation militaire et les opérations terroristes qu’il faut combattre. Elle tient aussi à introduire dans cette Convention une disposition concernant le terrorisme d’Etat qui consiste en une mauvaise utilisation de la force contre les civils, violant ainsi les principes du droit international et ceux de la charte de l’Onu.

Propos recueillis par Aïcha Abdel-Ghaffar

 




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