Ramadan.
Un de nos lecteurs nous invite à réfléchir sur le sort des
Palestiniens et en particulier des plus jeunes, pendant ce
mois sacré.
Un geste pour nos frères
Ramadan est un mois de jeûne et de prière, commémorant la
révélation du Coran au prophète. C’est aussi une période de
fête, avec les grands repas d’iftar, où ont lieu les grandes
retrouvailles sociales, la confection d’innombrables
gâteaux, l’achat de vêtements neufs et de cadeaux pour les
enfants ...
Mais le mois de Ramadan, comme d’autres jours de fêtes dans
les territoires palestiniens, ne se déroule sûrement pas
dans un cadre ordinaire. En cette période de fêtes, nous
devons beaucoup penser aux Soudanais noyés dans la crise du
Darfour, aux Iraqiens sous l’occupation américaine, mais
aussi aux Palestiniens dans les territoires occupés.
Aussi bien les gouvernements, les peuples que les
différentes organisations doivent renforcer leurs efforts
afin d’apporter toutes les aides nécessaires aux réfugiés,
aux plus démunis, et aux civils en temps de guerre.
Pour beaucoup de Palestiniens, Ramadan est malheureusement
un jour comme un autre. Car ils n’ont pas de quoi acheter ce
qu’il faut pendant ces jours sacrés. Entre le chômage dont
ils souffrent, les accrochages avec les soldats israéliens,
et le blocus qui leur est imposé ... il y a de quoi passer à
côté de Ramadan. Même les enfants tirent un trait sur les
friandises, amandes et pignons, car pas de travail et donc
pas d’argent.
Je pense que ce mois sacré doit être l’occasion pour les
Arabes de montrer qu’ils sont capables de penser à leurs
frères palestiniens. Les Palestiniens ont aussi droit au
Ramadan et à la fête.
Pourquoi ne pas proposer à nos jeunes enfants dans toutes
les écoles d’aller dans les territoires pendant le mois de
Ramadan pour, d’une part, se rendre compte de l’état dans
lequel les petits de leur âge vivent, et d’autre part leur
offrir toute aide possible pour qu’ils passent de bonnes
fêtes ?
Ahmad Hussein,
Alexandrie.
Les bienfaits du jeûne
Le jeûne a des bienfaits spirituels comme la piété, la
patience et le contrôle de soi-même, et des bienfaits
sociaux. Il conduit, entre autres, les musulmans à l’unité,
à l’organisation et à la préservation de la société des maux
et des dégâts divers. Quant à ses bienfaits physiques, selon
le hadith du prophète (que la bénédiction et salut d’Allah
soient sur lui), il dit : « Jeûnez et vous aurez la santé ».
Quant à la vertu du jeûne, le prophète affirme à ce sujet :
« Quiconque jeûne le mois de Ramadan, poussé par sa foi et
dans l’espoir de la récompense divine, Allah l’absout de
tous ses péchés passés. Quiconque veille (en prière) le mois
de Ramadan, poussé par sa foi et dans l’espoir de la
récompense divine, Allah l’absout de tous ses péchés passés.
Quiconque veille (en prière) la Nuit du destin, poussé par
sa foi et dans l’espoir de la récompense divine, Allah
l’absout de tous ses péchés passés ».
Elsafi Mohamed Gado,
professeur de français,Kafr Al-Cheikh.
Un agréable séjour au Caire
J’aimerais faire part, à travers Al-Ahram Hebdo, le célèbre
journal francophone d’Egypte que je lis régulièrement depuis
sa parution, de mes sentiments durant le court séjour que
j’ai passé au Caire.
Le 16 septembre 2007, l’avion de la compagnie d’aviation
libanaise, la MEA, décolle de l’aéroport international de
Rafiq Hariri de Beyrouth à destination du Caire. Ce voyage
est venu pour célébrer une occasion particulière. En effet,
mon père m’offre ce voyage de rêve en récompense de ma
réussite au baccalauréat libanais, avant mon entrée à
l’université pour faire des études de droit. Aussitôt
arrivée au Caire, je découvre une ville millénaire
grouillante de vie. Le Nil, fleuve éternel, coule
paisiblement, donnant la vie à cette terre qui regorge de
richesses civilisationnelles et archéologiques. Le Musée du
Caire abrite nombre de merveilles du monde.
Comme le voyage coïncide avec le mois du Ramadan, j’ai
remarqué les choses suivantes : il est 18 heures. Tout est
calme, le canon tonne, annonçant la rupture du jeûne et le
début de l’iftar. Les rues sont vides. Tout le monde se
réunit à la célèbre table du Ramadan pour déguster les plats
traditionnels succulents préparés à cet effet. De la fenêtre
de ma chambre à l’hôtel Concorde, sis à la rue Tahrir, dans
le quartier chic de Guiza, se profilent les silhouettes
imposantes des trois Pyramides et du Sphinx. 17 Septembre :
je me dirige vers le fameux Khan Al-Khalili, vieux souk
plein de toutes sortes d’antiquités et de produits
d’artisanat égyptien. C’est tellement merveilleux et
attrayant ! Me voilà quittant le souk, portant des sacs
pleins de cadeaux que je compte offrir à ma famille et à mes
amis. Le soir, à 23 heures, rendez-vous est donné à l’hôtel
Marriott du Caire pour prendre un bateau de croisière. Je
passe une soirée inoubliable à bord du Nile Maxim avec les
fameux Derviches tourneurs et la danseuse orientale. Nous
voilà sur le bateau, qui flotte calmement sur les eaux
sereines du Nil.
18 septembre : je loue un des nouveaux « taxis de la
capitale », climatisé, qui m’emmène vers Alexandrie. La, je
découvre la récente et célèbre Bibliothèque d’Alexandrie et
la citadelle de Qaïtbay. Je déguste les crevettes et toutes
sortes de fruits de mer dans le restaurant traditionnel d’Abouqir.
En fin de séjour, j’aimerais exprimer mes sentiments à cet
égard. J’ai beaucoup aimé le peuple égyptien renommé pour
son hospitalité et son affabilité. Comme j’ai été séduite
par la grandeur de la culture et de la civilisation
égyptiennes ! Quelques jours ne suffisent évidemment pas à
assouvir sa faim et sa soif de l’Egypte. Finalement,
j’adresse tous mes remerciements à mon père qui m’a offert
ce voyage, mais aussi et surtout au peuple égyptien, tout en
lui promettant de revenir une autre fois au pays des
pharaons en application du célèbre proverbe : Quiconque boit
une fois de l’eau du Nil y retournera immanquablement.
Héba Antoine Bridi,
Kornet Chahwan, Liban.
A la mémoire du grand Nasser
Nasser est mort d’une crise cardiaque quelques semaines
après la fin de la guerre d’usure, le 28 septembre 1970. Il
est mort mais il n’est pas mort dans nos esprits et nos
âmes. Après l’annonce de sa mort, la télévision a diffusé
des versets du Coran. Le vice-président à l’époque, Sadate —
son successeur — prononça un discours retransmis à la
télévision et sur toutes les radios, où il déclare : «
Nasser était un leader dont la mémoire demeurera immortelle
au cœur de la nation arabe et de toute l’humanité ».
Ses funérailles ont eu lieu le 1er octobre, devant près de
cinq millions de personnes. Elles étaient une grande preuve
de l’amour des Egyptiens à Nasser. Un serment est prononcé
sur son tombeau : « Serment par Gamal, le plus chéri des
hommes, le libérateur des travailleurs, le chef de la lutte
! Serment sacré, inébranlable. Par Dieu et par la patrie,
nous jurons que la voie de ta lutte sera notre voie (...)
Nous jurons de travailler à la puissance et à l’unité de la
nation arabe ».
Le président guerrier Gamal Abdel-Nasser, aujourd’hui
disparu, était un Egyptien, un panarabe, un commandant
international, un leader et un pionnier ; il n’est donc pas
facile pour moi de rédiger (un discours) sur le président
guerrier Gamal Abdel-Nasser, le jour de l’anniversaire de sa
mort : en effet, il n’est pas un souvenir mais l’âme de la
nation arabe, qui ne meurt ni ne mourra jamais, et il est
l’âme de la résistance palestinienne, dont il a dit : « La
résistance palestinienne a vu le jour pour vivre et
triompher ».
Le président guerrier Gamal Abdel-Nasser, par son esprit,
son courage et sa pensée créatrice, et le rêve de la grande
patrie arabe, n’est pas un souvenir, pas plus qu’il n’est
relégué à une cause d’hier. Il est la cause actuelle, la
cause d’aujourd’hui, la cause des lumineux lendemains arabes
à laquelle il a consacré toute sa vie et pour laquelle il
est mort en martyr, en nationaliste panarabe et en patriote
égyptien, en combattant de la résistance palestinienne, sur
le sol de la lutte et du combat contre le colonialisme,
ancien et nouveau, contre l’usurpation de la Palestine et sa
colonisation, contre la division et le morcellement.
Il est la gloire et la dignité. La cause du président
guerrier Gamal Abdel-Nasser, son message et sa lutte sont
ceux de tous les Arabes, de l’océan Atlantique au Golfe,
qu’ils soient souverains ou simples citoyens, car les
principes d’Abdel-Nasser sont ceux sur lesquels s’érige
notre nation arabe, prenant sa place au soleil.
Moi, je suis nassérien depuis mon enfance, car mon père
m’inculqua les principes nassériens.
Vraiment,
Nasser était un grand leader.
Ahmed
Elgared,
Qéna-Qift.