Al-Ahram Hebdo, Voyages | Un véritable fouillis
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 Semaine du 8 au 14 août, numéro 674

 

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Voyages

Musées. Les musées de province sont pour la plupart en phase de réaménagement. Ceux ouverts souffrent souvent d’exiguïté ou de vétusté. Etat des lieux.

Un véritable fouillis

Entre construction, développement, restauration et attente d’inauguration, la plupart des musées se trouvant dans les différents gouvernorats restent fermés. Des 27 musées concernés, seuls 7 accueillent des visiteurs. D’ailleurs, ces musées ouverts sont peu fréquentés par rapport aux principaux musées du Caire et d’Alexandrie. Pis encore, ceux-ci souffrent d’aménagement incomplet : électricité, système de contrôle et de caméras et vitrines qui laissent à désirer. Pour procéder au réaménagement au vrai sens du terme, il fallait fermer ces musées.

« La plupart des musées en question ont été établis dans de très mauvaises conditions », souligne Ahmad Charaf, directeur général des musées de province. C’est pour cette raison que leur état exige actuellement une réhabilitation, sans oublier que ceux-ci ont été établis depuis bien longtemps. Lors de plusieurs études approfondies sur ces musées, les responsables du Conseil Suprême des Antiquités (CSA) ont constaté que certains peuvent être rénovés sans être totalement fermés. C’est l’exemple du musée de Mallawi, situé dans le gouvernorat de Minya. D’après l’inspecteur Ossama Talaat, ce musée est soumis à une sorte de rénovation globale. « Tout le réseau d’électricité est modifié ; un système de contrôle avec des caméras sera installé dans toutes les salles d’exposition. De plus, le musée sera enrichi de nouvelles vitrines climatisées et adéquates aux pièces antiques », explique l’inspecteur. Pour lui, bien que ces étapes d’évolution prises soient intéressantes, elles ne seront jamais la cause de l’augmentation du nombre de visites et de fréquentation des musées puisque la plupart des visiteurs se composent d’étudiants et d’Egyptiens issus des gouvernorats et une minorité de groupes touristiques étrangers. « Toute la Moyenne-Egypte est hors de la carte touristique à cause du terrorisme qui, en réalité, n’existe presque plus. Mais c’est une idée qui a ses impacts néfastes sur le nombre de visiteurs de toute la région, notamment du musée de Mallawi », reprend-il. Il faut prendre en considération le fait que l’unique revenu des musées est le modeste prix des billets des visiteurs. Avis refusé par Charaf, assurant que les choses ont changé, l’ambiance de sécurité règne désormais en Moyenne-Egypte. Ceci est constaté grâce au retour des activités des missions archéologiques qui ont repris le travail sur les différents chantiers ainsi que la poursuite de l’installation de nouveaux musées riverains, à l’instar de l’atonien, dans le gouvernorat de Minya, et celui de Sohag, dans le gouvernorat du même nom après une longue période de suspension. « De tels établissements, qui comprendront toutes les pièces antiques découvertes au fur et à mesure, vont attirer beaucoup de visiteurs. Lors de la fin de leur construction, un site Internet sera installé pour chaque musée en détail suivant la collection », renchérit le directeur. Pour lui, ces sites Internet aideront à l’accroissement du nombre de touristes dans toute la région de quoi augmenter les revenus des musées et des sites archéologiques.

D’un autre côté, la petite superficie de quelques musées représente parfois une difficulté. C’est le cas du musée d’Ismaïliya. « Nous avons 3 050 pièces antiques, dont 1 000 seulement sont exposées », affirme l’inspectrice Racha Dahab. Selon elle, bien que le musée renferme un grand édifice, il n’y a qu’une seule salle adéquate à l’exposition. « On a dit que le musée fera l’objet d’un réaménagement global. Et nous attendons », reprend-elle. D’ici là, les inspecteurs modifient de temps en temps le scénario d’exposition afin de rompre la monotonie, mais ce ne sont que des modifications partielles.

Personnel mis en question

Cela dit, l’état de plusieurs musées exige une réhabilitation globale. Les responsables ont dû alors les fermer totalement pour quelques années. Celui de Tanta, qui est fermé depuis presque trois ans, donne l’exemple. Dès lors, habitants et étudiants du Delta « doivent aller plus loin s’ils sont à la recherche de connaissances archéologiques », explique Raafat Abdel-Razeq, professeur d’architecture islamique à l’Université de Tanta. Par ailleurs, Abdel-Razeq espère qu’une telle évolution ne comprendra pas seulement la rénovation des salles, mais qu’elle sera de même accompagnée de nouvelles activités, à l’instar des expositions périodiques et des échanges des pièces antiques entre les grands musées et les musées de province. D’après lui, le perfectionnement du personnel doit aller de pair avec le réaménagement du musée, à travers des stages et des échanges d’expérience. « L’inspecteur doit être un guide bien informé et bien instruit pour répondre aux besoins des visiteurs, surtout, les jeunes », renchérit-il.

En outre ces musées doivent mettre en relief l’histoire des régions à travers leurs pièces exposées. Beaucoup de travail reste à faire. Pourrait-on bientôt entrevoir la lumière au bout du tunnel ?.

Doaa Elhami

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