Forum. Le mouvement
international « Suzanne Moubarak, la femme pour la paix » organise une
manifestation internationale destinée à permettre aux jeunes d’évoquer leurs
problèmes et leurs visions.
Pour que la jeunesse s’exprime
« Des
jeunes pour la paix. Tu parles et nous t’entendons ». Un slogan qui s’adresse
aux jeunes. L’initiative provient du mouvement international « Suzanne
Moubarak, la femme pour la paix » avec, comme titre, le Forum international des
jeunes. Et c’est du 1er au 3 septembre prochain qu’elle sera mise en
application. Pour les tenants de ce forum à venir, il s’agirait du premier à
regrouper des jeunes dans la région. Pour donner le signal de départ, Mme
Suzanne Moubarak, première dame d’Egypte, a révélé l’adresse électronique du
forum afin de mobiliser le plus grand nombre. Il s’agit de :
www.yourthforpeace.org.
« Ce
site sera le canal de communication entre les jeunes à travers le monde où ils
pourront exprimer leurs avis sur les problèmes actuels », explique Mme
Moubarak. A travers ce site, les jeunes pourront enregistrer leurs noms pour
participer aux travaux du forum ou suivre ses sessions dans leurs pays sur le
Net. La manifestation a reçu jusqu’à présent des confirmations de 600
participants venant de 100 pays des différents continents.
La
sélection a lieu selon des critères d’expérience et de mobilisation dans leurs
pays. En plus des participations individuelles, on relève celle de 312 ONG
opérant dans le domaine de la jeunesse. Mais, quel est l’ordre du jour ? Il
s’agit de cinq thèmes : « La compréhension de soi-même et l’acceptation de
l’autre ; la communication et l’utilisation de la technologie pour la paix ; le
développement des capacités des jeunes leaders ; la violence et la paix, un
choix personnel ; et enfin, la santé pour tous et la paix pour tous ». Des
sujets bien diversifiés mais qui tirent sans doute leur originalité du premier
motif : se comprendre soi-même et accepter l’autre. C’est la clef de toute
entente humaine. De plus, ce forum, qui se tiendra à Charm Al-Cheikh, coïncide
avec le 5e anniversaire de la création du mouvement de « Suzanne Moubarak, la
femme pour la paix ». Il s’agit d’une ONG indépendante et la seule à opérer
dans ce domaine, notamment dans le monde arabe.
Mais
quelle serait l’efficacité d’un tel forum ? Les jeunes participants ont-ils le
moyen d’arrêter les guerres et de faire régner la paix ? « Les guerres qui ont
lieu actuellement ne sont pas de notre responsabilité ; c’est celle des
générations précédentes. Si nous assimilons bien le sens de la paix, peut-être
que nous réussirons plus tard, en tant qu’éventuels décideurs, à éviter toutes
sortes de violences », estime Ahmad, l’un des jeunes Egyptiens participant au
forum. C’est peut-être possible, d’autant plus que le nombre actuel des jeunes
dans le monde est de 1,9 milliard et en Egypte de 19 millions, dont l’âge varie
entre 18 et 25 ans.
Pour
Amr, « l’importance du forum c’est l’échange des expériences entre les
participants. Chacun apportera une vision que l’on tentera de débattre et voir
si les solutions de l’Occident, par exemple, sont applicables ici et dans
quelle mesure ». Il est interrompu par Abir : « Je trouve que ce forum donnera
la chance d’attirer l’attention envers nos problèmes et c’est un premier pas
pour les régler ».
Mais
les recommandations qui seraient prises ne vont-elles pas rester lettre morte
comme c’est le cas dans les différentes conférences ? « Pour s’assurer que nos
efforts ne seront pas dissipés, le mouvement comprendra un département
permanent concernant les affaires des jeunes avec le but principal de soutenir
le contact entre les jeunes, d’un côté, et les décideurs, le secteur privé, les
gouvernements et les ONG, de l’autre », remarque Mme Moubarak tout en ajoutant
que ce département fonctionnera à travers un programme d’activité destiné à
développer les capacités des jeunes. Les concernés, eux, vont créer des comités
de suivi. Ils ont, de même, fait deux suggestions qui ont été prises en
considération : s’adresser aux élèves des cycles primaire et préparatoire, qui
seront les futurs jeunes et leur expliquer le sens de la paix. D’après Taha, il
ne s’agit pas de la non guerre mais de la paix intérieure de l’individu dans
les différents aspects de la vie. Difficile et complexe comme schéma, mais il
faut toujours garder l’espoir. Les ONG sont faites pour impulser des idées et
veiller à les appliquer autant que possible.
Chérine Abdel-Azim