Al-Ahram Hebdo, Opinion
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Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 15 au 21 août 2007, numéro 675

 

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Opinion

Mohamed Salmawy

Salama A. Salama

Morsi Attalla
 

Hassan Abou-Taleb
Politigue

 


Edito

Paralysie

La coalition gouvernementale iraqienne est au bord de l’éclatement. Sur les 40 ministres du gouvernement, présenté au complet le 8 juin 2006, 17 ont démissionné, présenté leur démission ou boycottent les réunions du cabinet.

La semaine dernière, quatre ministres de la Liste nationale iraqienne, des laïcs proches de l’ancien premier ministre, Iyad Allaoui, ont décidé de boycotter le gouvernement de Nouri Al-Maliki, déjà fragilisé par la démission récente de six ministres sunnites. Les ministres pourraient démissionner si leurs demandes n’étaient pas prises en compte, rejoignant leurs collègues sunnites du Front de la Concorde nationale et chiites du groupe Sadr. Le 1er août, les 6 ministres du Front, principal bloc sunnite au gouvernement avec 44 des 275 sièges, avaient remis leur démission au premier ministre, à l’issue d’un mois de désaccord. Avant eux, en juin, 5 ministres, alliés au dirigeant radical chiite Moqtada Al-Sadr, avaient démissionné.

Le premier ministre est désormais bien en peine d’honorer les promesses faites au peuple iraqien il y a tout juste quatorze mois : réconciliation nationale, sécurité et reconstruction du pays. Depuis l’invasion américaine du pays en 2003, l’Iraq est plongé dans des conflits interconfessionnels qui ont fait des dizaines de milliers de morts et rongent le gouvernement lui-même. Les ministres du Front de la Concorde protestent contre les raids et campagnes d’arrestations menés, selon lui, par des milices chiites alliées à la coalition de M. Maliki contre la minorité sunnite. De leur côté, les chiites accusent les sunnites, au pouvoir sous Saddam Hussein, de soutenir des groupes d’insurgés auteurs d’attentats.

Les sunnites, en colère contre un gouvernement au bord de la paralysie, sont rejoints par les Etats-Unis, qui montrent des signes d’impatience à un moment où la pression interne monte pour un retrait des quelque 155 000 soldats américains déployés en Iraq.

Quant à la population iraqienne, elle est la première victime du chaos : le nombre de civils tués en juillet avait atteint son plus haut niveau depuis le déploiement des renforts américains il y a quelques mois. Ainsi, pas moins de 1 652 civils ont-ils été tués en juillet contre 1 241 en juin, soit une hausse de 33 %. Dans ces conditions, les Iraqiens semblent davantage préoccupés par leurs problèmes quotidiens que par les considérations politiques : insécurité et violence grandissantes, pénurie d’eau et d’électricité.

Al-Ahram Hebdo

 




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