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Masrahna (notre théâtre), hebdomadaire, Organisme général
des Palais de la culture, ministère de la Culture, 32 pages.
Enfin le rêve d’un hebdomadaire exclusivement consacré au
théâtre voit le jour. En format tabloïd, Masrahna est
présidé par Ahmad Nawwar, président de l’Organisme général
des Palais de la culture et dirigé par l’écrivain Yousri
Hassan. Il vient combler un véritable manque existant sur la
scène. Un mouvement dynamique (festivals, rencontres
théâtrales, troupes indépendantes) souffrait ainsi de
l’absence d’une lecture critique et d’une couverture
médiatique. Malgré l’important espace consacré dans le
journal aux variétés, souvent légères, son importance est
dans la présentation des pièces d’un point de vue critique,
que ce soit celles jouées au Caire ou dans les provinces qui
sont normalement oubliées.
De plus,
le prix de Masrahna d’1 L.E. s’insère dans la politique des
Palais de la culture de la démocratisation de la culture.
Al-Siyassa
wal solta wal logha (la politique et le pouvoir de la
langue) de Abdel-Salam Al-Messadi, Al-Dar al-masriya al-libnaniya,
2007, 370 pages.
Le
critique et professeur de linguistique tunisien Abdel-Salam
Al-Messadi met le doigt dans son nouvel ouvrage sur le grand
fossé qui existe entre le pouvoir politique et celui de la
langue dont il use pour induire le peuple à l’erreur. La
langue qui a, selon lui, un pouvoir impressionnant est
utilisée habilement par le politicien de manière à mettre le
citoyen hors du contexte qu’il crée, ce qui amène à
l’isolement du citoyen et sa mise à l’écart du réel
politique. Il affirme que « la langue est un pouvoir en tant
que tel, tandis que la politique est le pouvoir en soi et
pour soi ».
The
image, the Icon and the Convenant de Sahar Khalifa, éd. de
l’AUC Press du Caire, 2007, 256 pages.
A
travers une histoire d’amour, l’écrivaine palestinienne
Sahar Khalifa réécrit l’histoire politique et religieuse. En
simulant la saga moderne de la Sainte Famille, elle compose
une ode lyrique de Jérusalem l’arabe où elle prêche non
seulement pour la libération de la patrie, mais aussi celle
de l’homme et de la femme. Le lecteur poursuit la quête de
l’intellectuel palestinien, Ibrahim, qui, même en agonisant,
ne cesse de rechercher sa patrie pour atteindre — au-delà de
son succès professionnel — sa véritable réalisation.
L’auteure qui est originaire de Naplouse, vivant à cheval
entre sa ville natale et Amman, est la lauréate du prix
Mahfouz en 2006 qui consiste à traduire en anglais l’œuvre
primée.