Changements de l’environnement.
Un atlas traitant de cette question sur le continent noir
est sur le point d’être publié. Une réunion régionale s’est
tenue au Caire du 30 juillet au 3 août pour y apporter les
dernières touches. Compte rendu.
L’Afrique travaille son Atlas
106
sites naturels dans 53 pays africains (deux par pays) ont
subi d’importants changements environnementaux ces dernières
années. 70 experts dans le domaine de l’environnement et
celui du développement durable les ont surveillés et
répertoriés dans le premier Atlas du genre. Une réunion de
trois jours s’est tenue au Caire pour le finaliser avant sa
publication l’année prochaine à Johannesburg en Afrique du
Sud lors de la réunion de la Conférence Ministérielle
Africaine sur l’Environnement (CMAE).
Plusieurs experts représentants des institutions
internationales comme la Division de l’alerte rapide et de
l’évaluation du Programme des Nations-Unies pour
l’Environnement (PNUE), en collaboration avec United States
Geological Surveys (USGS), le secrétariat du Groupe sur
l’observation de la Terre (GEO), le Centre régional pour la
cartographie des ressources pour le développement à Nairobi
et le Centre régional de télédétection pour l’Afrique
australe au Botswana, ont collaboré pour créer cet Atlas de
l’environnement changeant en Afrique.
Des représentants de ces organismes ainsi que des experts
internationaux étaient présents à la réunion du Caire. «
Cette initiative est très importante et aura de impacts
positifs qui se refléteront dans tous les pays africains
surtout qu’elle passe en revue des progrès réalisés par les
pays vers la réalisation de l’un des sept Objectifs du
millénaire pour le développement, à savoir assurer un
environnement durable », a indiqué le ministre égyptien de
l’Environnement, Magued Georges. Il a ajouté que concernant
l’Egypte, les deux sites choisis pour l’Atlas sont le projet
Tochka comme exemple du développement durable et la région
d’Al-Khanka au Caire, qui perd de plus en plus de terrains
agricoles.
L’Atlas s’appuie sur des images satellites accompagnées de
photos prises sur le terrain. Il vient compléter le rapport
sur l’Avenir de l’environnement en Afrique, qui est une
publication phare de la CMAE. Selon le Dr Nadia Makram Ebeid,
directrice exécutive du CEDARE, l’Atlas offre un examen de
l’état des sites naturels dans les pays africains. « Il aide
donc les responsables à prendre les décisions nécessaires
pour conserver les ressources naturelles et réaliser avec
succès les projets de développement », explique-t-elle.
Plus précisément, l’Atlas enregistre les divers changements
subis par les sites naturels dans tous les pays africains,
que ce soit à travers les changements climatiques ou les
activités humaines. « Ces changements ont eu leurs
influences négatives sur les ressources naturelles comme les
terres, l’eau, les zones côtières, l’environnement marin, la
diversité biologique, la déforestation et autres », a
indiqué Ahmad Abdel-Réhim, directeur régional du programme
de connaissance au CEDARE et coordinateur général de
l’Atlas.
Selon lui, cet Atlas présente une analyse intégrale de
l’état environnemental des sites choisis. « Ce qui nous a
aidés à accomplir cette tâche c’est que des pays comme l’Egypte,
l’Algérie, le Nigeria et l’Afrique du Sud ont recours aux
photos satellites depuis plusieurs années », ajoute
Abdel-Réhim.
En effet, les efforts déployés pour qu’un tel Atlas voie le
jour sont importants.
Reste à
l’utiliser à bon escient .
Dalia
Abdel-Salam