Al-Ahram Hebdo,Environnement | Bientot aux petits soins 
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 Semaine du 4 au 10 Juillet 2007, numéro 669

 

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Environnement

Dauphins. Le site de Sheab Samaday, au sud de Marsa Alam, abrite de nouveau une importante population. Le ministère de l’Environnement veut protéger ces mammifères en déclarant le lieu réserve naturelle. 

Bientot aux petits soins  

Selon le recensement de mai 2007, le site de Sheab Samaday abrite plus de 1 000 dauphins. Un chiffre important pour un espace de seulement quelques centaines de mètres carrés. Et grâce au tourisme, il permet un revenu de 4 millions de L.E. par an. C’est en raison de cette nouvelle situation que le ministère de l’Environnement envisage que le lieu devienne réserve naturelle, une sorte de « maison des dauphins », intégrée à la réserve de Wadi Al-Guimal, à Marsa Alam. « Le ministère cherche à apporter une protection à tous les endroits importants du territoire égyptien », affirme le ministre de l’Environnement, Magued Georges. Pour lui, la protection et la conservation de la biodiversité revêtent une importance majeure. « Comme nous déployons des efforts pour améliorer la qualité de l’eau et celle de l’air, nous essayons parallèlement de conserver les ressources et la diversité biologique », assure Georges.

Samaday est un lieu connu des touristes du monde entier. La région est constituée d’une barrière corallienne submergée,, ayant la forme d’un fer à cheval. Elle est habitée par le dauphin à long bec (voir sous-encadré). Selon le Dr Mahmoud Hanafi, surveillant général des réserves de la mer Rouge, dépendant du Secteur de la Protection de la Nature (SPN), un organe de l’Agence Egyptienne des Affaires de l’Environnement (AEAE), les dauphins recherchent la nourriture la nuit, et consacrent la journée à leurs activités sociales. Grâce à la forte présence des dauphins, ce site est devenu depuis l’année 2000 l’un des plus visités de la mer Rouge. « Au début, il n’y avait pas de problème, car les centres de plongée organisaient des visites assez chères, entre 60 et 80 dollars par personne », raconte le Dr Hanafi. Mais ensuite, des centres de plongée moins qualifiés ont commencé à organiser des visites à Samaday à 50 L.E. seulement. Et c’est là que les problèmes ont commencé. « Samaday a ainsi perdu en touristes cultivés et sensibilisés. Et à la place, ce sont des centaines, voire des milliers de visiteurs qui affluaient tous les jours », raconte le Dr Hanafi. Selon lui, cette présence intensive de touristes a eu une influence négative sur les dauphins qui commencent à quitter le site. Alors qu’ils étaient des centaines en 2003, on n’en compte plus aujourd’hui que des dizaines. Or les dauphins, qui figurent parmi les espèces menacées dans la région, nécessitent une certaine protection et une intervention de la part du SPN. Et vu les menaces auxquelles les dauphins sont exposés, ce dernier a décidé de fermer, de septembre 2003 à janvier 2004, le site aux visiteurs pour mettre en place un plan de gestion. Faisant par là d’une pierre deux coups : protéger la région et réaliser une exploitation touristique durable.

Selon le plan de gestion, le site a été divisé en 3 zones : la première est consacrée aux dauphins. Son accès est interdit. Vient ensuite la zone 2, réservée aux plongeurs. Puis la dernière qui accueille les visiteurs. Le plan a également limité les visites de 10h à 14h. De plus, le nombre de visiteurs n’est qu’une centaine par jour.

Et il semble que ce plan a porté ses fruits, étant donné le dernier recensement.

Mais à ce résultat, il faut aussi joindre les efforts déployés par les ONG de la région, surtout Abou-Salama, très active dans la sensibilisation.

Enfin, grâce au retour des dauphins, le lieu attire également les scientifiques : une mission d’étude des dauphins se rendra en effet à Samaday du 20 au 27 août 2007, pour étudier in situ les dauphins à long bec. Pour la mission, il ne s’agit pas simplement de côtoyer des dauphins en liberté, mais de mieux comprendre leur comportement et leur mode de vie, et au final, aider les autorités égyptiennes à gérer un tourisme subaquatique respectueux et durable autour de « la maison des dauphins ».

Dalia Abdel-Salam 

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Le dauphin
à long bec

Le dauphin à long bec, Stenella longirostris, est une espèce cosmopolite présente dans toutes les mers tropicales et subtropicales. Caractérisé par un rostre long et fin à la pointe colorée de noir, il atteint une taille de 2 m à 2,50 m pour un poids maximal de 75 kg.

Le dauphin à long bec est très grégaire, et l’on ne voit jamais d’individus isolés. Lors des phases d’activité, les échanges sociaux sont nombreux : poursuites, caresses des ailerons ou du museau, accouplements réels ou simulés. Les communications sonores sont aussi importantes : le dauphin à long bec est l’un des plus bruyants que l’on connaisse ! Enfin, l’espèce est célèbre pour ses capacités de voltige, avec la fameuse vrille (ou Spin) qui lui a valu son nom anglais de Spinner Dolphin.

Les dauphins à long bec semblent chasser essentiellement la nuit, traquant petits poissons, calmars et crevettes à des profondeurs pouvant atteindre 100 m, voire 250 m.

 




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