Al-Ahram Hebdo, Sports | Vedettes d’Egypte et d’autres pays africains

Jeux Africains . De nombreuses vedettes d’Egypte et d’autres pays africains ont marqué la compétition par leur présence. Passage en revue de leurs performances.

Vedettes d’Egypte
et d’autres pays africains

Al-Ghazali fait honneur à l’athlétisme

Omar Al-Ghazali a remporté la médaille d’or dans l’épreuve du lancer de disque (hommes) lors de la 1re journée des épreuves d’athlétisme, disputée mercredi dernier au stade du 5 juillet du complexe olympique Mohamad Boudiaf (Alger). Le jeune athlète égyptien a réalisé une lancée de 62,28 m, devant son compatriote Ibrahim Youssef (61,58 m), médaille d’argent, et le Sud-Africain, Hoply Hannes (57,79 m), médaille de bronze. Détenteur du record du monde juniors (65,88 m), Omar Al-Ghazali représente l’espoir égyptien le plus sérieux. Depuis son sacre en novembre 2003 lorsqu’il a battu le record du monde juniors, le jeune athlète de 23 ans a attiré l’attention des responsables des sports égyptiens. Membre du projet national « Champion olympique », il est en pleine préparation pour les Jeux olympiques de Pékin 2008, où il vise une belle performance. Mais à ces jeux, Al-Ghazali n’était pas la seule star égyptienne. Son compatriote, Yasser Fathi Ibrahim, a remporté lui aussi une médaille d’or du poids avec une lancée de 19,20 m. Le Sud-africain Totgieter Roelof s’est octroyé la médaille d’argent (19,02 m), alors que celle de bronze est revenue au Tunisien Moaddab Mohamad (17,94 m). L’athlétisme égyptien, qui ne se mesure pas au niveau africain, a réalisé une bonne performance à ces jeux en décrochant 6 médailles (3 d’or, 2 d’argent et une de bronze). L’Egypte a occupé la 7e place, très loin du Nigeria, 1er avec 23 médailles, dont 9 d’or, et l’Afrique du Sud, 2e avec 24 médailles, dont 7 d’or .

Le lutteur Karam Gaber
impressionne ses fans

Le champion olympique de la catégorie 96 kg en lutte gréco-romaine, l’Egyptien Karam Gaber, a attiré l’attention de tous les fans de lutte. Aucun lutteur n’a résisté devant l’Egyptien, qui ne donne aucune opportunité à ses adversaires de gagner des points. Il les a tous écrasés avec un minimum d’efforts. Après une longue absence de la scène internationale, Karam a fait un retour en force aux Championnats d’Afrique qui se sont déroulés au Caire il y a deux mois. Puis, il a confirmé sa suprématie africaine en remportant la médaille d’or à ces JA. Mais Karam n’était pas la seule star de la lutte égyptienne. Cette discipline a permis à l’Egypte de récolter un bon nombre de médailles. Les lutteurs égyptiens ont terminé premiers du tournoi de lutte avec 16 médailles (7 d’or, 4 d’argent et 5 de bronze), laissant la 2e place au Nigeria (21 médailles, dont 6 d’or), suivi par la Tunisie (9 médailles, dont 3 d’or).

Le niveau des lutteurs égyptiens a été spectaculaire aux jeux. Le président de la Fédération Algérienne de Luttes Associées (FALA), Maâmar Hamamid, a affirmé que le niveau des Algériens n’arrive toujours pas à surmonter l’écueil des Egyptiens : « Les Algériens ne pouvaient mieux faire devant des Egyptiens ayant un niveau mondial et cumulé une énorme expérience de leurs participations aux grandes manifestations mondiales ». Après avoir affirmé leur suprématie sur le continent africain, les lutteurs égyptiens, et surtout Karam Gaber, commenceront la préparation aux Championnats du monde qui auront lieu en septembre prochain et qui seront qualificatifs pour les Jeux Olympiques (JO) de Pékin 2008 .

Al-Naggar, nouvelle star de l’haltérophilie

L’haltérophile égyptien Mohamad Al-Naggar a battu, mardi à la salle OMS de Bou-Ismaïl, dans la wilaya de Tipasa, le record d’Afrique d’haltérophilie de l’épreuve épaulé-jeté de la catégorie 94 kg, en soulevant un poids de 206 kg, soit un kg de plus que l’ancien record d’Afrique, qui était de 205 kg. En remportant 3 médailles d’or (à l’arraché, à l’épaulé-jeté et au total), Mohamad Al-Naggar a annoncé la naissance d’une nouvelle star de l’haltérophilie égyptienne. A 20 ans, Al-Naggar a réalisé la même performance des grandes stars de la discipline qui ont décroché chacune 3 médailles d’or, à l’instar de l’ex-championne du monde Nahla Ramadan (75 kg), l’ancienne championne du monde juniors Esmat Mansour (69 kg) et l’ancien champion du monde juniors, Mohamad Ihsane (105 kg).

L’haltérophilie égyptienne a, comme d’habitude, procuré à l’Egypte le plus grand nombre de médailles. Les haltérophiles égyptiens ont terminé à la première place du tournoi d’haltérophilie sans aucune concurrence, avec un total de 39 médailles, dont 23 d’or, 10 d’argent et 6 de bronze. Avec ces médailles, l’Egypte a devancé le Nigeria, 2e avec 39 médailles, dont 16 d’or, et l’Algérie, 3e avec 11 médailles, dont 2 d’or. « Aux différentes éditions des Jeux africains, l’haltérophilie récolte comme d’habitude le plus grand nombre de médailles pour le pays, qui distingueront l’Egypte au tableau final des médailles », souligne Mahmoud Choukri, président de la délégation égyptienne à Alger et consultant de la sélection égyptienne d’haltérophilie .

Le rameur Ali Ibrahim effectue un retour en force et se qualifie pour les JO

A la surprise générale, le skiff égyptien a été conduit aux Jeux Africains (JA) par le rameur Ali Ibrahim. Depuis son échec aux JO d’Athènes 2004, Ali Ibrahim s’était fait discret. Avant de partir pour les JA, le cadre technique de la sélection avait effectué des éliminatoires pour choisir les rameurs de chaque bateau. Ali a effectué les éliminatoires du skiff et grâce à sa grande expérience, il a gagné sa place. Aux JA, il a affirmé son haut niveau, en remportant la médaille d’or et le ticket pour les JO de Pékin 2008. « Depuis quelques mois, le niveau de Ali a connu un grand progrès. Il se défie lui-même pour atteindre le sommet des capacités », déclare Magdi Abdel-Halim, directeur administratif de la sélection nationale. Pour ces jeux, l’aviron égyptien n’a pas réalisé ses performances habituelles. L’Egypte a remporté seulement 8 médailles, dont 2 d’or, 1 d’argent et 5 de bronze. Avec ces médailles, elle s’est classée à la 3e place au tournoi d’aviron derrière l’Algérie, 1re avec 6 médailles, dont 3 d’or, et l’Afrique du Sud, 2e avec 7 médailles, dont 2 d’or. « Le comité organisateur a annulé 4 épreuves juste avant le début de la compétition. Ces 4 épreuves ont été les privilèges de l’Egypte, ce qui a affecté le résultat égyptien », souligne Magdi Abdel-Halim.

Le nageur sud-africain Schoeman,
atout de son pays

Riaan Schoeman a remporté pour son pays 4 médailles (2 d’or et 2 d’argent). En relais 4x200 m nage libre, il a décroché l’or avec ses coéquipiers et en 400 m nage libre, il a obtenu une autre médaille d’or. Tandis que ses médailles d’argent viennent du 800 m nage libre et du 400 m 4 nages. Avec cette performance, Schoeman a été l’une des stars de l’Afrique du Sud du tournoi de natation durant ces jeux. L’Afrique du Sud a plané sur la natation africaine, en remportant 53 médailles, dont 25 d’or, lors des épreuves de natation des 9es Jeux africains, dont la 6e et dernière journée s’est déroulée mercredi dernier à la piscine olympique du complexe Mohamed Boudiaf. L’Afrique du Sud a affiché ses ambitions dès la 1re journée, en décrochant les deux tiers des médailles en vermeil (4 sur 6). Depuis, ses nageurs n’ont cessé de récolter l’or en imposant une hégémonie rarement contestée par les Algériens, les Zimbabwéens et les Kényans. Des 40 finales disputées en six journées, ils en ont remporté 25, soit plus que le double des finales décrochées par tous les pays participants réunis. Ils ont, par ailleurs, obtenu 16 médailles d’argent et 12 de bronze. La suprématie sud-africaine s’est surtout faite sentir dans les relais, puisqu’elle les a tous remportés (6 sur 6). Le Zimbabwe occupe la deuxième place au classement général grâce à 15 médailles, dont 7 d’or. Cependant, à l’inverse de l’Afrique du Sud avec laquelle le vermeil a été remporté par plusieurs nageurs et nageuses, les médailles d’or de ce pays sont revenues à une seule nageuse, la multi-médaillée olympique Kirsty Coventry, qui a d’ailleurs remporté avec Heather Brand toutes les médailles d’argent (6) et de bronze (2) de leur pays.

Salim Ilès, étendard de l’Algérie

L’Algérie s’est également illustrée lors de ces jeux, en s’adjugeant 16 médailles, dont 4 d’or. La plus haute marche du podium a été occupée par Salim Ilès aux 50 m et 100 m nage libre, Nabil Kebbab au 200 m nage libre et Sofiane Daid au 200 m brasse. Les épreuves de natation des Jeux africains ont été marquées par le nombre important de records des jeux battus, trente-trois au total, soit pratiquement dans 80 % des épreuves. Certains des records pulvérisés datent de près de 10 ans, ce qui démontre l’évolution de la natation africaine. Deux records arabes et quatre records d’Algérie ont également été battus lors de ces jeux. Au milieu de ce tournoi d’un niveau très élevé, Ilès a prouvé qu’il peut rivaliser avec les grands champions du continent, tels les Sud-Africains. Triple médaillé d’or aux Championnats d’Afrique de natation à Dakar, il a réoccupé les devants de la scène sportive algérienne en 2006, à la faveur du titre de meilleur sportif de l’année que lui a attribué la presse nationale spécialisée. Malgré ses 31 ans, âge plutôt avancé pour un nageur, Ilès a réussi, à nouveau, à attirer l’attention .