Inscriptions Universitaires .
Le ministère de l’Enseignement supérieur rend cette année
obligatoire le système par Internet. Cela devrait mettre fin
à l’engorgement des guichets.
Finies les files d’attente
Les
attroupements et la pagaille sans nom qui se
formaient chaque année devant les
bureaux d’admission universitaire après les résultats du bac
font partie d’une époque révolue. www.tansik.egypt.gov.eg
est la solution trouvée par le ministère de l’Enseignement
supérieur pour sauver les étudiants de l’enfer des
procédures d’inscription à l’université. Ce site Internet
permet aux bacheliers de s’inscrire gratuitement aux
facultés de leur choix. Ils peuvent s’y connecter tous les
jours entre 9h et 21h. La première étape du processus
d’admission aux universités a commencé samedi. 135 752
personnes sont concernées sur les 353 898 lauréats cette
année.
En 2003, le ministère de l’Enseignement supérieur avait déjà
introduit ce système d’inscription électronique, sans le
rendre obligatoire. Mais à partir de cette année, tous les
futurs étudiants devront l’utiliser. L’objectif affiché par
le ministère est bien évidemment de « faciliter les
procédures d’admission ». Mais ce n’est pas tout. « Ce
système va permettre d’économiser 60 millions de L.E., la
somme que le ministère débourse annuellement pour imprimer
les formulaires d’inscription destinés à près de 350 000
bacheliers », assure Ibrahim Eleiwa, du ministère de
l’Enseignement supérieur. Un mot de passe est remis à chaque
bachelier avec la fiche de ses résultats aux examens ainsi
qu’un numéro de téléphone, le 194 68, pour se renseigner sur
le nouveau système.
Une commission technique a, de plus, été formée pour réparer
d’éventuelles pannes. En outre, des brochures à l’intention
des élèves qui ne possèdent pas d’ordinateur personnel ont
été imprimées indiquant les adresses des « centres
d’inscription électronique » créés par le ministère de
l’Enseignement supérieur. « 300 centres d’inscription
électronique ont été créés en coordination avec le ministère
des Télécommunications au Caire et dans tous les
gouvernorats. Ces centres ont été placés dans les
principales universités où des employés seront au service
des étudiants qui souhaitent s’inscrire », explique
Abdel-Hamid Salama, responsable des bureaux d’admission
auprès du ministère de l’Enseignement supérieur.
Nouveauté
La nouveauté de ce système est que le bachelier dispose de
trois jours pour éventuellement modifier son choix
contrairement à l’ancien système, où les erreurs n’étaient
pas permises. « L’ancien système n’était pas flexible car il
ne donnait pas le temps aux élèves de repenser leurs choix.
Il a eu pour conséquence l’augmentation des demandes de
transfert d’une faculté à l’autre. Une situation, source de
grand désordre, dans les facultés au début de chaque rentrée
», ajoute Salama. Autre avantage de ce système : les
résultats des demandes d’admission seront plus rapides,
selon le responsable. Avec l’ancien système, les étudiants
devaient attendre deux semaines pour savoir vers quelle
faculté ils allaient être orientés car les informations
fournies par les bacheliers sur des formulaires devaient
être saisies sur ordinateur et revues plusieurs fois. « Le
système électronique va permettre d’annoncer les résultats
en trois jours seulement, puisqu’il ne sera pas nécessaire
de saisir toutes les données concernant les étudiants sur
ordinateur. Les résultats seront annoncés par trois moyens :
SMS, e-mail et par courrier postal », assure pour sa part
Abdallah Barakat, secrétaire du Haut conseil des
universités. Il affirme qu’avec le nouveau système, les
erreurs dues au facteur humain vont diminuer. « Ces erreurs
étaient fréquentes car les employés du ministère, en nombre
limité, devaient saisir un grand nombre de données. Avec le
système électronique, il est peu probable que les bacheliers
commettent des erreurs. Je crois qu’ils seront très
attentifs durant l’inscription. Cela va nous permettre
d’économiser du temps et des efforts, et de réduire le
nombre de plaintes présentées par les bacheliers réclamant
la révision de ces erreurs », précise Barakat.
Malgré tout, et bien que ce système ait fait l’unanimité
parmi les bacheliers et leurs parents, certains émettent des
réserves. « Ce système devrait être expérimental pendant
deux ou trois autres années car l’Internet n’est pas aussi
répandu dans les provinces de Haute-Egypte qu’au Caire ou
dans les autres grandes villes du pays », explique Mohamad
Khodeir, membre de la commission de l’éducation au
Parlement, en ajoutant que la répartition des fameux centres
d’inscription électronique avantage la capitale et le Delta.
Le ministère de l’Enseignement supérieur reste lui optimiste
quant à la réussite de cette initiative, qui représente un
service facile pour les bacheliers et leurs parents, et met
un terme au casse-tête devant les bureaux d’admission.
Mirande
Youssef