Al-Ahram Hebdo,Environnement |Dr Anhar Hegazy,  Nous encourageons le monde arabe à la transition vers des combustibles propres
  Président Salah Al-Ghamry
 
Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 2 à 8 Mai 2007, numéro 660

 

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Environnement

Gestion des Ressources . Le Dr Anhar Hegazy est directrice de la division du développement durable et de la production au sein de la Commission économique et sociale de l’Asie occidentale (ESCWA) dépendant des Nations-Unies. Elle explique la mission de cette entité et ce qui la différencie du Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (PNUE).  

« Nous encourageons le monde arabe à la transition vers des combustibles propres »  

Al-Ahram Hebdo : Quels sont les thèmes traités par la Commission économique et sociale de l’Asie occidentale (ESCWA), dont le siège est à Beyrouth ?

Anhar Hegazy : Il y en a plusieurs, à savoir l’énergie, l’eau, l’environnement, l’agriculture et les petites industries. En ce qui concerne l’industrie, nous nous concentrons sur le développement rural tout en traitant le sujet de la détérioration des sols. Pour les petites industries, nous les aidons à se conformer aux normes environnementales. Mais, nous accordons surtout la priorité aux problématiques de l’énergie et de l’environnement qui sont d’une grande importance, notamment pour la région arabe.

— Quelle différence y a-t-il entre votre mission et celle du PNUE ?

— Notre mission est très différente de celle du PNUE. Nous traitons les causes de l’environnement du côté de leur relation avec différents secteurs : énergie, eau et agriculture. Bref, nous traitons des questions environnementales dans un contexte plus large et plus vaste que le PNUE. Sur un sujet comme l’environnement et l’agriculture, par exemple, nous travaillons sur les solutions à la réduction du phénomène de la détérioration des terres et de la désertification tout en liant cette question à l’agriculture. Le PNUE s’intéresse à l’environnement en lui-même. Nous adoptons le point de vue du développement durable, c’est-à-dire environnement, économie et société.

— Sur la question de l’énergie, pouvez-vous nous donner un exemple plus précis de cette différenciation ?

— Bien sûr. En abordant le thème de l’énergie, le PNUE peut élaborer un rapport qui analyse l’état de l’environnement tout en montrant l’influence de l’énergie dans le phénomène des changements climatiques. Mais l’ESCWA, en abordant cette question, peut préparer une évaluation sur les polluants résultant des différentes sources d’énergie et identifier le combustible qui dégage le plus de polluants. On peut également aider les pays à identifier ceux qui ont besoin du secteur de l’énergie et ensuite les aider à mettre en œuvre les politiques, les normes et les plans nationaux de développement contenant les mesures nécessaires pour réaliser la durabilité de ce secteur, y compris les mesures environnementales. Dans ce contexte, les ministères de l’Environnement doivent jouer le rôle de coordinateurs.

— En matière de développement durable et de production, quelles sont vos priorités ?

— Nous travaillons actuellement en priorité sur l’énergie renouvelable et la réduction de la consommation. Nous travaillons également sur l’énergie propre. Le monde compte jusqu’à présent sur les énergies fossiles, comme le pétrole et le gaz naturel. Aujourd’hui, il y a des techniques de traitement et même d’utilisation qui diminuent les polluants résultant de la combustion de ces énergies. Nous encourageons le monde arabe à la transition vers des combustibles propres, comme le gaz naturel. Pour être plus claire, il faut savoir que le secteur du transport dans les pays de l’ESCWA consomme 38 % du taux total de l’énergie consommée, et c’est dans la plupart du temps des énergies pétrolières. Ici, vient notre rôle. Nous élaborons des études dans ce contexte qui aident à diminuer le nombre de véhicules, ou à aider les responsables à adopter des politiques de circulation qui réduisent les embouteillages, ou à mettre le point sur les technologies modernes qui traitent et diminuent les émissions des pots d’échappement, et plus encore à encourager les pays à rouler au gaz naturel et non au pétrole, et ainsi de suite. Il n’est pas un secret qu’une étude récente a révélé que le plus grand taux de véhicules en circulation dans le monde se trouve au Liban et au Koweït, avec 1,9 citoyen par véhicule. C’est un taux très élevé et pour remédier à ce problème, il faut encourager le transport en commun.

— Mais les énergies renouvelables solaire et éolienne sont très coûteuses. N’êtes-vous pas d’accord sur ce fait ?

— Nous ne pouvons pas dire cela. D’une manière générale, l’énergie renouvelable est une énergie dont les ressources sont permanentes et les déchets absents. Du point de vue économique, même si les technologies des énergies renouvelables sont un peu coûteuses, leurs bénéfices sont importants sur le moyen terme. En effet, chaque projet est un cas particulier, le soleil et le vent diffèrent d’un endroit à un autre dans un seul pays. Nous voulons placer les énergies renouvelables comme choix pour les nouveaux projets et nous voulons des études pour connaître le meilleur choix possible tout en gardant en tête les avantages des énergies renouvelables et les inconvénients des énergies fossiles.

— Quels sont vos outils de promotion des énergies renouvelables dans les pays de l’ESCWA ?

— Nous élaborons une étude régionale pour connaître, en ce qui concerne l’énergie, les avancées des pays et où résident leurs points forts et leurs points faibles. Nous avons initié en 1999 ce qu’on appelle le « mécanisme régional pour le développement de l’énergie renouvelable », afin d’expliquer la situation dans un pays et les éléments de complémentarité entre chaque pays. Nous sommes également en train d’établir des mécanismes pour consolider la coopération régionale sous le slogan, « L’énergie pour le développement durable ».

— A part l’énergie, quel autre thème figure dans vos priorités ?

— Il y a aussi le thème de l’eau et de la gestion intégrée des ressources hydrauliques. Dans la plupart des pays arabes, il y a un partage des ressources en eau, même des eaux souterraines. Alors, quels sont les droits de chaque pays ? De plus, à cause du manque de financement, un choix se fait dans chaque pays sur la personne qui le représentera dans les négociations sur l’eau. Cette personne doit être bien formée. C’est pourquoi nous avons commencé un programme de formation des cadres aux techniques de négociations sur le thème de l’eau. Nous avons de même établi un réseau regroupant les centres de recherches arabes sur l’eau. Ce réseau est un moyen efficace pour échanger les expériences et les informations entre différents pays .

Propos recueillis par Dalia Abdel-Salam

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En bref

FEM
Les ministres africains chargés de l’Environnement se sont réunis les 24 et 25 avril 2007 au Burkina-Faso en session spéciale pour approuver une approche de coalition innovatrice destinée à revitaliser leur Terre. Le programme, appelé Programme d’investissement stratégique pour la gestion durable des terres en Afrique subsaharienne ou Strategic Investment Program (SIP), relève du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) avec le partenariat de l’association TerrAfrica. « En Afrique, la terre c’est la vie, mais face à la dégradation sérieuse et alarmante des terres et à la désertification qui menace l’Afrique subsaharienne, nous devons prendre des mesures positives, surtout que l’Afrique est la seule région du monde où la pauvreté augmentera durant ce centenaire à moins que des mesures urgentes ne soient prises », a rapporté Monique Barbut, présidente du FEM . Elle a ajouté que parmi les 48 pays les moins développés de l’Onu, 45 sont africains.

Changement climatique
Les effets cumulés des changements climatiques auront-ils une influence décisive sur la paix et la sécurité internationales ? C’est à cette question qu’ont tenté de répondre plus de 50 délégations le 17 avril 2007, quand le Conseil de sécurité des Nations-Unies a examiné, pour la première fois de son histoire, les liens entre l’énergie, la sécurité et le climat. Lors de son intervention, M. Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations-Unies, a insisté sur le fait que le changement climatique « requiert une action à long terme sur l’échelle mondiale » et a appelé le Conseil de sécurité, les Etats membres et d’autres organes internationaux à mener une action concertée pour résoudre le problème de la pénurie des ressources. Il a prévenu que l’absence d’accès à l’eau, à l’énergie et à d’autres ressources essentielles dans les pays pouvait conduire à des conflits. 

Réutilisation de l’eau
La 11e Conférence annuelle sur la recherche consacrée à la réutilisation de l’eau Les Progrès scientifiques de la réutilisation et du dessalement des ressources en eau réalisés grâce à la recherche aura lieu les 4 et 5 juin 2007 à El Paso, dans l’Etat du Texas, aux Etats-Unis. La conférence donnera l’occasion à des chercheurs professionnels spécialisés dans la réutilisation et le dessalement des ressources en eau d’échanger des idées, de créer des réseaux et de discuter des besoins et tendances actuels et à venir de ce domaine de recherche. Les principaux thèmes de la conférence seront les suivants : les microconstituants préoccupants et les technologies de traitement utilisées dans le cadre de la réutilisation et du dessalement des ressources en eau.

Champions de la terre
La star de Hollywood, Daryl Hannah, a assisté à la soirée organisée la semaine dernière à Singapour pour honorer les champions de la terre 2007. Ces derniers venaient d’Algérie, du Brésil, de Jordanie, des Philippines, de Suède et des Etats-Unis. Ils ont été choisis pour leur extraordinaire gestion dans le domaine de l’environnement et du développement durable. Mme Hannah a reçu le trophée à la place de son compatriote Al Gore, ex-vice-président des Etats-Unis et gagnant régional. L’artiste Kenyan Kiko a utilisé du métal recyclé pour fabriquer les trophées. « Si nous voulons créer un nouveau partenariat entre le genre humain et l’environnement naturel pour maintenir la vie, il nous faut des dirigeants et des champions, des champions dans la vie publique, des champions dans le monde des affaires ... », a pour sa part déclaré Akim Steiner, directeur exécutif du Programme des Nations-Unies pour l’environnement.

 




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