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 Semaine du 4 à 10 avril 2007, numéro 656

 

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Evénement

Conflit arabo-israélien. Le statut de Jérusalem-Est en tant que capitale du futur Etat palestinien est, avec le retour des réfugiés, une des questions-clés d’un règlement durable. Israël fait tout pour effacer l’identité arabe de cette ville.

L’annihilation programmée d’Al-Qods

De notre correspondant —
S’il y a un symbole de Jérusalem pour les Arabes, c’est bien la mosquée d’Al-Aqsa et tout l’espace dont elle est le centre, avec le Dôme du Rocher et 200 autres sites religieux, mosquées, édifices, dômes, fontaines d’ablutions et mastabas. Une superficie de 144 donem, c’est-à-dire 144 000 mètres carrés. Du côté ouest, c’est le mur des Lamentations, auquel les Arabes donnent le nom d’Al-Bourak. C’est à partir de ce site arabe que l’Etat hébreu veut modifier la physionomie des lieux à Jérusalem. Les mesures policières rigoureuses appliquées par les autorités israéliennes à Jérusalem et ses banlieues interdisent à des milliers de fidèles d’effectuer la prière, notamment celle du vendredi, suite à la construction du mur de séparation. De nombreux musulmans effectuent donc la prière dans les rues et les voies voisines des points de passage et des barrages militaires. Les soldats israéliens ont recours à des poursuites systématiques des citoyens arabes. Cela s’est accentué lors des cérémonies religieuses de la fête de la naissance du prophète (le Mouled), et du dimanche des Rameaux pour les chrétiens arabes. Autre danger : les fouilles archéologiques et les attaques menées par les extrémistes juifs. Des célébrations religieuses intervenues 48 heures après une grève commerciale générale qui a duré trois heures pour protester contre la destruction par les autorités israéliennes de la porte des Maghrébins et de la route menant à Al-Aqsa.

Les chiffres viennent accentuer cet état des lieux avec une judaïsation progressive de Jérusalem-Est. Ainsi, si les colons représentent 15,8 % des habitants de la Cisjordanie, ils forment à Jérusalem 38 % de la population selon le recensement de 2005. La surface des terres dans les colonies est de 187,1 km2, soit 3,3 % de la Cisjordanie, selon le même recensement. A Jérusalem, cette surface est de 44,4 km2, soit 12,9 %.

Le dessein israélien visant à élargir la colonisation juive de peuplement et l’exode des Palestiniens n’a pas commencé avec l’agression de juin 1967, mais dès 1948. Il fut à la base de l’usurpation de la Palestine. La colonisation devint le premier objectif, extension humaine et géographique allant de pair. Après juin 1967, Israël a tenu au non-retour aux frontières d’avant l’agression. Aux arguments stratégiques et politiques israéliens se sont ajoutés d’autres économiques et religieux, et l’on a vu une création tous azimuts de colonies de toutes sortes : agricoles, industrielles, civiles, militaires, afin d’estomper le tracé des frontières de juin 1967. Dans cette furie, Jérusalem-Est et les régions alentours ont pris une importance capitale. La colonisation a eu donc comme but de transformer Jérusalem en ville juive pour devenir la capitale véritable d’Israël en y attirant 250 000 émigrés ou plus dans la ville sainte. La colonisation irait au-delà des frontières de la ville actuelle pour constituer un cercle allant au voisinage de Ramallah, Bethléem et Al-Khan Al-Ahmar. Ainsi Jérusalem-Est deviendrait-il un îlot isolé au sein d’une mer juive. La ville serait séparée définitivement de la zone arabe.

Achraf Aboul-Hol

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ILS ONT DIT

2002

« Nous considérons ce plan comme une idée, mais il faudra négocier. La proposition saoudienne est une lumière sans tunnel. Personne ne sait comment l’atteindre ».
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Shimon Pérès.

« Je félicite le prince Abdallah pour son initiative courageuse, mais on est encore loin d’un accord de paix global. Le plan saoudien prouve que les Arabes veulent la paix ».
Le président américain George W. Bush.

« L’initiative saoudienne est positive, c’est maintenant l’initiative des Arabes ».
Le président palestinien Yasser Arafat.

« L’équation est claire, Israël doit répondre aux deux revendications : retrait et création d’un Etat palestinien. On ne peut choisir des parties de l’initiative. Nous attendons une réaction favorable d’Israël ».
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud Al-Fayçal.

« Si Israël met en œuvre toutes ses obligations, tous les pays arabes seront prêts à normaliser leurs relations avec lui. Nous ne nous écarterons pas de cela, ne serait-ce que d’un millimètre ».
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa.

 

2007

« Je dirais cela : menons des négociations. Vous venez avec vos points de vue, et nous avec les nôtres ... Il est impossible de dire : vous devez prendre ce qu’on vous propose tel quel ».
Le vice-premier ministre israélien, Shimon Pérès.

« Il va y avoir un processus pour arriver à ce que l’initiative arabe soit réellement une initiative active, autrement dit des discussions structurées entre les parties ... Je ne pense pas que nous en soyons encore là ».
La secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice.

« Nous ne pouvons pas proposer plan de paix après plan de paix ».
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud Al-Fayçal.

« Israël doit comprendre que la normalisation ne sera pas gratuite et que la paix a un prix. Nous lui disons : acceptez-la (initiative de paix) d’abord, puis venez à la table de négociations ».
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa.

« Je réaffirme la sincérité de la bonne volonté des Palestiniens qui tendent une main de paix au peuple israélien ....Nous ne devons pas laisser passer les chances dans l’histoire de cette cause longue et douloureuse ».
Le président palestinien, Mahmoud Abbass.

 




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