Al-Ahram Hebdo, Opinion
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Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 18 à 24 avril 2007, numéro 658

 

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Opinion

Mohamed Salmawy

Salama A. Salama

Al-Sayed Eleiwa
Professeur de sciences politiques
à l’Université de Hélouan

 

Abdallah Al-Achaal
Politologue

 


Edito
 

Le spectre de l’« iraqisation »

Les Libanais ont commémoré vendredi le 32e anniversaire du début de la guerre civile (1975-1990) avec à l’esprit la hantise d’un nouveau conflit intercommunautaire. Le spectre de la guerre sur fond de blocage des institutions est alimenté par les déclarations incendiaires des dirigeants des parties adverses et la situation régionale.

Après avoir jeté aux oubliettes au fil des années la guerre civile, les Libanais évoquent de plus en plus l’« iraqisation » de la crise traversée par leur pays. Cette référence au conflit meurtrier entre sunnites et chiites en Iraq constitue un triste rappel des réalités du pays du Cèdre, composé d’une multitude de communautés, chiite, sunnite, maronite et druze entre autres. Avant l’invasion américaine de l’Iraq en 2003, c’était plutôt l’expression « libanisation » qui avait le triste privilège de désigner, dans des dictionnaires, la désagrégation d’un Etat et d’un tissu social qui mène, comme au Liban, à un affrontement entre communautés, puis à une guerre civile.

La guerre du Liban avait fait dans ce pays minuscule quelque 100 000 morts, et des milliers de disparus et de personnes enlevées. Après ce conflit, qui a vu des interventions militaires syrienne, israélienne et palestinienne et des affrontements entre milices locales, les Libanais avaient repris le chemin de la paix civile. Mais, l’assassinat en février 2005 de l’ex-premier ministre Rafiq Hariri, tourné vers l’Occident et, paradoxalement, le départ en avril des troupes syriennes du Liban, ont changé la donne. L’impasse est en effet totale entre les deux camps, l’un proche de l’Occident et de l’Arabie saoudite, berceau du sunnisme, et l’autre proche de l’axe syro-iranien.

Au-delà des divergences ponctuelles, les deux camps s’affrontent sur l’identité même du Liban. Le conflit oppose depuis la mi-novembre le gouvernement de Fouad Siniora, issu de la majorité parlementaire antisyrienne, à l’opposition menée par le Hezbollah chiite et soutenu par le président chrétien Emile Lahoud. En janvier dernier, de violents affrontements entre sunnites et chiites dans les rues de Beyrouth ont fait craindre aux Libanais un nouveau conflit intercommunautaire. Depuis, chaque camp accuse l’autre de s’armer. Certes, il n’y a plus au Liban d’armement lourd aux mains des milices (à l’exception du Hezbollah), comme à l’époque de la guerre civile, mais les armes légères prolifèrent de nouveau .

 

 




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