Squash .
Rami Achour
disputera du 19 au 23 mars, en Angleterre, le Canary
Wharf. Une victoire ou une demi-finale lui garantira encore
quelques mois son classement surprise de 5e mondial PSA.
Entretien.
« Je
suis sur la bonne voie »
Al-Ahram
Hebdo : Vous avez créé la surprise en réalisant, lors de vos
derniers tournois de 1re catégorie, de grandes victoires.
Canary Wharf
est le premier tournoi après 2 mois d’absence, quelles sont vos
ambitions ?
Rami Achour
:
L’an
dernier, j’ai été éliminé des premiers tours de ce tournoi. Si
j’arrive à le remporter ou même à terminer demi-finaliste,
j’aurai un bon total de points qui me garantira de conserver mon
classement actuel pour deux mois encore, sans compter ma chance
dans les autres tournois.
— Il est
clair que vous n’êtes pas loin de la victoire car vous avez,
tout dernièrement, battu les tenants du top 10 qui figuraient à
ce tournoi ...
— Fin 2006,
et bien que je ne fusse pas en top forme, j’ai senti, en
disputant les différents tournois, que j’ai progressé et que je
me suis bien adapté au changement que j’ai opéré au niveau de
mon style de jeu. En janvier 2007, j’ai enregistré de bons
résultats au point que j’en étais moi-même surpris. J’ai
remporté le Canadian Open et le Dayton Open et j’ai terminé
demi-finaliste du Windy Open. Mais ce qui m’a rendu très fier,
c’est que j’ai réussi à vaincre d’importants joueurs
expérimentés, tels l’Australien David Palmer, actuel 3e mondial,
l’Egyptien Karim Darwich, actuel 9e mondial, et l’Ecossais John
White, actuel 12e mondial. Ceci signifie que je suis sur la
bonne voie.
— Comment
ces résultats ont-ils influencé votre classement mondial ?
— Dès mon
arrivée à la PSA (Association des joueurs professionnels de
squash) en 2004, avec un classement de 301, j’ai fait, comme
d’habitude, de mon mieux pour améliorer mon classement. Et, j’ai
réussi. Ceci m’a aidé à gravir les échelons du classement
mondial pour arriver au top 10. Mais ces dernières victoires ont
largement contribué à me faire avancer rapidement au classement.
— Votre
classement actuel est de 5e mondial. Pensez-vous pouvoir
conserver cette place encore longtemps ?
— Je ne
pense pas seulement à la manière de conserver ma place, je veux
à tout prix continuer également à avancer. Mais c’est difficile
car les joueurs qui me devancent sont jeunes, expérimentés et
talentueux. Donc, je ne possède, pour l’instant, aucun avantage
sur eux. Raison pour laquelle je dois penser seulement à jouer
beaucoup de tournois pour maintenir ma bonne forme et acquérir
suffisamment d’expérience pour les dominer en plein court.
— Quels sont
pour vous les joueurs les plus dangereux du top 5 ?
— Ils sont
tous très forts, mais je crains beaucoup mon compatriote Amr
Chabana, actuel n°1 mondial, et le Français Thierry Lincou. Je
n’ai jamais réussi à battre ou même à prendre un set à ces deux
champions. Ils sont rapides, talentueux, rusés et changent tout
le temps de style, et il s’avère difficile pour n’importe qui de
les battre. Mais j’essayerai toujours d’observer leur jeu et de
tirer le maximum de profit durant les prochains tournois avec
eux.
— Vous avez
joué dans le top 20, puis le top 10 et actuellement dans le top
5 ; quels changements avez-vous dû opérer pour vous adapter à
ces challenges différents ?
— Je
travaille avec une forte équipe technique composée de Achraf
Hanafi et Ahmad Mataani, ex-directeurs techniques de la
sélection égyptienne, ainsi que l’Australien Anthony Hill, ex-joueur
de squash qui réside en Egypte. Ces derniers planifient mes pas
et modifient de temps à autre ma technique de jeu et augmentent
aussi le taux de mes entraînements. C’est difficile pour moi,
car, parfois, je n’arrive pas à m’adapter à ces nouveaux styles.
Mais mes ambitions et mon courage me poussent toujours à
progresser.
Chourouq
Chimy