Al-Ahram Hebdo, Opinion | De Himmler à Eliezer
  Président Salah Al-Ghamry
 
Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 14 au 20 mars 2007, numéro 653

 

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Opinion

De Himmler à Eliezer

Salama A. Salama

Nous devons avoir, en Egypte, un organisme chargé de réunir les documents, les informations et les films concernant les événements survenus au cours des guerres avec Israël. Mais aussi toute information sur les dirigeants et individus de l’armée israélienne impliqués dans les crimes de guerre ou des actes barbares contre les otages et civils égyptiens. Ces informations doivent être révisées, modernisées et enregistrées afin de suivre le destin de ces personnes, leurs postes et leurs actions après qu’ils eurent quitté l’armée de la défense israélienne et rejoint la vie civile.

Ceux-ci doivent être poursuivis et traduits en justice. C’est ce que font tous les pays du monde qui n’aiment pas se faire humilier, même en temps de paix. En effet, les crimes d’extermination et les crimes de guerre qui transgressent le droit international et la convention de Genève sont imprescriptibles. Il le faut afin de préserver la mémoire des peuples, leurs dignités et le sang de leurs martyrs. Même si apparaît un criminel de guerre comme Ben Eliezer, celui-ci peut être poursuivi et traduit en justice, pour que son arrogance n’atteigne pas le point de diffuser un film exposant la manière dont il a assassiné 250 prisonniers de guerre égyptiens à la veille de sa visite prévue en Egypte ! Si nous avions eu ces informations, il n’aurait pas eu l’audace de poser les pieds sur le sol de ce pays !

Il est vrai que de longues années se sont écoulées sans que les générations égyptiennes consécutives depuis la guerre d’Octobre 1973 n’aient ressenti les périples de la guerre et ses souffrances. Cependant, ce n’est pas un prétexte pour que la mémoire des directions égyptiennes oublie et ferme les yeux sur les crimes israéliens commis à nos frontières et dans les territoires palestiniens. En effet, de nombreux dirigeants israéliens ne cachent pas leur haine et leur rancune malgré les accords de paix qui s’avèrent être devenus de simples textes froids dans des accords imposés par des conjonctures et des équilibres internationaux qui changeront certainement un certain jour.

Le massacre présenté par ce film n’est pas le premier. Des aveux et des témoignages sur de nombreux autres massacres ont été enregistrés par des historiens et des écrivains israéliens dans de nombreux livres. Nous ne devons pas réagir envers les crimes barbares d’Israël par l’annulation de la visite d’un ministre ou par des dénonciations vaines. Nous devons former un comité égyptien de haut niveau regroupant des experts militaires et des juristes qui s’appuieront sur les documents de nos forces armées et de la Croix-Rouge pour déterminer la manière de faire face à ces crimes et de punir ces coupables, ou pour suivre d’autres procédés que le monde connaît et qu’Israël exerce en dehors du cadre des accords de paix !

Il y a quelques jours, un général iranien retraité a disparu en Turquie dans des circonstances obscures. On soupçonne les services de renseignements israéliens de l’avoir enlevé parce qu’il détiendrait, selon eux, des renseignements sur le destin du pilote israélien disparu au Liban depuis 21 ans, Ron Arad. De plus, les opérations d’espionnage israélien en Egypte prouvent que la paix ne suffit pas pour préserver la sécurité. Israël a emprunté tous les moyens pour poursuivre ses ennemis. D’ailleurs, le monde n’a pas oublié l’enlèvement d’Ighman qui a été accusé d’avoir liquidé les otages juifs dans les camps nazis et qui a été jugé et exécuté en Israël.

Les crimes de Ben Eliezer ne diffèrent en rien de ceux de Himmler. Ce dernier, chef de la Gestapo à l’époque du nazisme, donnait l’ordre pendant la guerre de tuer les prisonniers de guerre pour se débarrasser des preuves de culpabilité dans des crimes de toutes sortes. Les jours se suivent et se ressemblent .

 

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