Al-Ahram Hebdo,Invité | Ahmad Aboul-Gheit,
  Président Salah Al-Ghamry
 
Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 14 au 20 mars 2007, numéro 653

 

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Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmad Aboul-Gheit, évoque l’accord sur le plan d’action de la politique de voisinage signé la semaine dernière à Bruxelles avec l’Union européenne.

« L’accord avec l’Europe ouvrira de nouvelles perspectives à l’Egypte »

Propos recueillis par
Aïcha Abdel-Ghaffar

Al-Ahram Hebdo : Qu’apportera l’accord sur le plan d’action de la politique de voisinage conclu la semaine dernière entre l’Egypte et l’Union Européenne (UE) ?

Ahmad Aboul-Gheit : Le plan d’action représente une valeur en plus pour l’Egypte dans le cadre des points suivants : Il lance un message positif à toute la communauté internationale assurant la volonté de l’Egypte de poursuivre ses efforts concernant les réformes et le développement de la société égyptienne. Ensuite, il s’agit de l’approfondissement des voies du dialogue politique avec l’Europe en vue de renforcer le rôle majeur de l’Egypte sur le plan régional, surtout en ce qui concerne les efforts visant à un règlement juste, total et permanent du conflit arabo-israélien. D’un autre côté, le plan d’action offre des chances de consolider les capacités de nos institutions nationales dans les domaines de la participation politique ainsi que l’administration de la justice, la protection de droits de l’homme et des libertés fondamentales, selon nos priorités, nos législations nationales et notre identité culturelle.

J’ajoute que cet accord aura pour effet d’augmenter l’efficacité de notre économie et ses différents secteurs, ainsi que le développement de ses capacités concurrentielles afin d’accélérer son intégration dans l’économie mondiale dans le cadre de la mondialisation et d’un autre côté consolider le développement et le climat économiques, afin d’augmenter les investissements étrangers directs et créer des offres d’emploi. Tout cela contribue à ouvrir les portes à l’entrée des marchandises et des services égyptiens dans les marchés mondiaux et européens. L’accord offrira aussi des opportunités à la liberté de déplacement des capitaux, des services, des marchandises et des personnes, notamment les travailleurs égyptiens dans les pays membres de l’Union européenne.

L’accord donnera l’occasion à l’Egypte de profiter de l’assistance technique et de l’expertise européenne dans le développement des capacités et des ressources humaines et de transférer la technologie. Tout cela contribue à promouvoir la performance dans tous les secteurs.

Enfin, l’Egypte profitera du développement des secteurs de la santé et de l’éducation comme priorités nationales, ainsi que des capacités offertes par la politique de voisinage européenne dans le domaine de la recherche et du développement technologique. L’accord prévoit l’augmentation de l’assistance financière afin de contribuer à l’exécution des éléments du plan d’action ainsi que le programme du gouvernement égyptien dans les domaines de la réforme et du développement.

— Ce plan d’action est-il donc satisfaisant pour l’Egypte et répond à ses priorités ?

— Le plan d’action égyptien est le résultat d’une longue opération nationale gigantesque orchestrée par le ministère des Affaires étrangères et à laquelle ont participé tous les ministères égyptiens. Tout ce travail a abouti aux priorités spécifiques de coopération avec l’Union européenne dans les différents domaines politique, sécuritaire, économique, social et culturel. Ce travail reflète nos priorités qui ont pour but d’appliquer le développement total de l’Egypte dans les différents domaines.

— Quelle est la différence entre le plan d’action de la politique de voisinage et les accords d’association conclus avec les partenaires de l’Europe, dont les pays méditerranéens ?

— La politique de voisinage européenne a été lancée en 2004 à l’occasion de l’élargissement de l’Union européenne et l’adhésion de 10 pays du Centre et de l’Est de l’Europe. L’Egypte a démontré un intérêt particulier à cette politique et a décidé avec l’Union européenne en 2005 de commencer les négociations concernant le plan d’action conjoint dans le cadre de l’initiative de l’UE, nommée la politique européenne de voisinage et qui trace un nouveau contexte des relations de l’Union européenne avec ses voisins qui ont signé des accords d’association, que ce soit avec les pays de l’Est de l’Europe ou du Sud de la Méditerranée en fonction de l’élargissement des membres de l’UE en 2004. L’Union, en fonction de cette politique, vise à instaurer un espace géographique plus large qui consolide sa place internationale et réalise ses intérêts et sa sécurité, et cela à travers une coopération qui aboutit à une complémentarité plus profonde, basée sur la consolidation d’une opération de réforme dans les pays du voisinage et qui a pour but d’instaurer la stabilité politique, et le développement économique dans les régions à ses frontières. Cette politique est appliquée à travers des plans d’action, tel celui conclu la semaine dernière par l’Egypte.

En ce qui concerne ce plan d’action que nous avons signé à Bruxelles, il prend en considération les circonstances politiques, économiques et sociales ainsi que l’identité culturelle et civilisationnelle de l’Egypte. Notre plan d’action a marqué les priorités de coopération dans les différents domaines à travers plusieurs axes, le premier étant le dialogue politique et la coopération dans le domaine de la consolidation des institutions qui ont pour but de renforcer la démocratie, la participation politique, l’administration de la justice et la consolidation des efforts égyptiens dans le domaine des droits de l’homme et des libertés fondamentales, conformément aux plans de réforme, de modernisation nationale, et de coopération dans le combat contre l’apartheid et la xénophobie, la lutte contre le terrorisme, ainsi que la coopération dans les domaines du désarmement et l’interdiction de la prolifération des armes de destruction massive.

Le deuxième axe est le développement économique et la réforme afin d’améliorer la stabilité économique, l’amélioration du secteur privé et le climat des investissements. Cela sera accompagné par de mesures visant à améliorer l’enseignement, le développement durable, la modernisation du secteur de l’agriculture et l’encouragement de la coopération dans le domaine de la richesse minière.

S’y ajoutent le développement social à travers la réduction de la pauvreté, de l’analphabétisme et le développement du programme de modernisation du secteur de la santé, le commerce à travers la coopération afin de consolider les capacités d’exportation égyptienne, la poursuite de la libéralisation du commerce en ce qui concerne les produits agricoles et les services, et l’amélioration des services douaniers.

Plusieurs axes ont été déterminés concernant la coopération dans les secteurs du transport, de l’énergie, de la recherche scientifique, de la technologie de l’information, des communications ainsi que l’environnement, la coopération dans le domaine de la culture, de la jeunesse et des sports et le dialogue entre les civilisations et la société. Enfin, la coopération dans le domaine de la lutte contre le crime, les drogues, le terrorisme.

 




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