Fête des mères.
Cette année, elle s’accompagne d’une récession économique
grandissante. Néanmoins, pour notre fidèle lectrice, elle ne
fait que renouveler notre amour pour cet être adorable.
Un
cadeau pour chaque mère
Le 21 mars de chaque année est une date mémorable dans les
annales des célébrations familiales égyptiennes. En effet,
ce jour-là, le pays en entier est en fête. Dans chaque
maison, il y a une célébration particulière, chacun selon
ses moyens et ses convictions. Cependant, un point commun
les rassemble tous : l’hommage rendu à la mère.
Cet hommage revêt plusieurs formes : cadeaux, invitations et
sorties. Mais cette année, la fête est marquée par une
récession qui frappe le pays et bien entendu les
portefeuilles des gens, contraints toutefois de répondre aux
exigences des enfants de ramener le cadeau précieux qui
mettra un peu de joie et de bonheur dans le cœur de la
maman.
La Fête des mères a été instaurée par les jumeaux Moustapha
et Ali Amin, fondateurs du journal Akhbar Al-Yom et qui
vouaient un amour particulier à cet être, qui représente à
leurs yeux un don divin qui doit être respecté, voire
vénéré.
L’an 2007 connaît une crise économique et un marché qui
peine à attirer une clientèle qui se fait de plus en plus
rare. Mais, une chose est sûre : la fête est proche et l’on
doit une célébration à Sett al-koll, surnom donné à la
maman, qui signifie qu’elle est la dame de tout le monde.
Sara Mamdouh Sayed,
Le Caire.
Mettons-nous au sport !
En Egypte, comment les jeunes passent-ils leur temps ? Dans
des cafés ou dans les cybercafés ? Quels sont les sports les
plus pratiqués par les jeunes Egyptiens ?
En effet, le peuple égyptien aime beaucoup le sport, surtout
le football, c’est un jeu populaire qui occupe une grande
place dans leur vie. Les cafés sont un point de rencontre où
l’on se trouve pour jouer aux dominos, etc. Certains
fréquentent les cybercafés pour surfer sur l’Internet.
D’autres vont au cinéma.
Quand le calife Omar Ibn Al-Khattab nous a recommandé de
bien apprendre à nos enfants la natation, le tir et
l’équitation, il confirmait l’importance du sport. Il a
désigné ces sports car ils étaient les plus utilisés pendant
les combats. Il a testé ces pratiques afin de permettre aux
jeunes d’entrer dans les guerres et les conquêtes
islamiques.
De nos jours, le sport prend plusieurs formes qui
conviennent à tous les âges. Elles répondront à l’ensemble
des nécessités et des goûts. Maintenant, les écoles et les
universités s’intéressent à l’acquisition scientifique et
omettent l’importance du sport dans la formation de la
personnalité et de la santé morale et physique.
Les écoles et les universités ont limité à une ou deux
heures par semaine la pratique du sport. C’est pourquoi il
est nécessaire d’affilier nos enfants aux clubs et aux
centres de jeunesse pour pratiquer leurs sports préférés,
que les jeunes aiment et s’amusent à passer leur temps avec
eux au lieu de passer plusieurs heures devant la télévision.
Ossama Ashour,
Le Caire.
Israël et sa conception de la mondialisation
La mondialisation est, selon Israël, un concept nouveau et
difficile de la fin du XIXe, voire du début du XXe siècle.
Le débat est lourd, Israël l’interprète autrement. Dans le
monde « physique » que l’on qualifie de brut, les forts
enfoncent les faibles. Dans le monde intellectuel et social,
c’est l’opposé, d’où les faibles foulent aux pieds et à
pierre les forts. Donc, la mondialisation ressemble à une
vieille coquette qui déguise son âge. Par conséquent, nous
vivons dans un monde où le plus fort et la fortune
gouvernent. Le corollaire, c’est que l’on parle d’un pas
vers la paix et d’une démocratie mondiale. En effet, les
Américains se cachent derrière Israël et lui permettent de
violer le droit international. En réalité, Israël se moque
des musulmans ; est-ce que la mondialisation c’est dire que
le plus fort est toujours le meilleur ? Ou comme définissent
les Américains, la démocratie et la paix sont les pouvoirs
des lions pour manger les poux. Par conséquent, Israël
commet des actes barbares, voire ignobles, et personne ne
condamne et quand il s’agit d’un Palestinien, tous les
Occidentaux condamnent, mais le droit d’ingérence est-il
légitime ? Même si c’est interdit par la charte des
Nations-Unies, certains le violent. Quand enlèvera-t-on ce
voile d’ignorance ? En fait, la mondialisation, selon
Israël, c’est faire en sorte que la religion juive domine et
rase tous les Palestiniens et accapare toutes leurs terres.
Mais aussi prendre une grande partie des terres arabes pour
lui serait efficace, notamment le Sinaï en Egypte et le sud
du Liban mais aussi le Golan syrien, comme cela pour eux, la
mondialisation sera réussie. Effectivement, nous sommes dans
un monde où le plus fort domine et on dit que la justice
existe mais en réalité, c’est l’injustice qui domine. Donc,
l’injustice est une mère qui n’est jamais stérile et qui
produit des enfants dignes d’elles. Par conséquent,
l’injustice appelle l’injustice, et la violence appelle la
violence.
Said Djaé Omar,
Le Caire.
Cocasse
Je suis un lecteur assidu de votre journal et j’apprécie
beaucoup le ton des articles. J’ai pu ainsi découvrir la
réalité de la vie des Egyptiens. Je suis français et je
viens de passer deux mois à Paris. Comme vous pouvez
l’imaginer, la grande préoccupation des médias est
actuellement l’élection présidentielle. En lisant votre
article publié dans le numéro 651 d’Al-Ahram Hebdo : «
Qu’avons-nous fait avec Baudis et Nekkaz ? », j’ai découvert
qu’un Français d’origine algérienne se présentait à
l’élection présidentielle. En effet, sur aucune des grandes
chaînes de télévision, le nom de Rachid Nekkaz n’a été cité.
Par contre, tout le monde a su que Dominique Baudis quittait
la présidence du CSA pour celle de l’IMA ! La couverture
médiatique, même en France, est sujette à des pressions
diverses. Il est, vous l’avouerez, cocasse que ce soit dans
la presse égyptienne que j’apprenne l’existence d’un
candidat français arabo-musulman !
Bien amicalement.
Bernard Baudais,
France.
La
femme égyptienne réduite par les médias
De Safiya Zaghloul, Hoda Chaarawi, en passant par Samira
Moussa, on se rend compte que la femme égyptienne s’est
toujours battue pour obtenir ses droits à l’éducation, au
travail et à la parité avec l’homme. Et ceci quelles que
soient les circonstances qui l’entouraient. C’est pourquoi,
en fêtant la Journée de la femme égyptienne le 16 mars, je
voudrais exprimer que, malheureusement, la femme aux yeux
des médias ne s’intéresse qu’à la mode, aux défilés et aux
coiffures. Cela est bien clair en voyant que la majorité de
nos programmes télévisés consacrés aux femmes reflètent
cette image superficielle en ne présentant que des
informations sur ces sujets. Il est bien rare de tomber sur
un programme qui discute de problèmes sérieux relatifs aux
femmes. On ne trouve presque pas de chaînes télévisées ou
d’articles dans les journaux qui offrent à la femme des
informations scientifiques ou culturelles. Et l’on se
demande après pourquoi les garçons préfèrent les sections
scientifiques au bac tandis que les filles préfèrent la
section lettres ? Puisqu’une fille, dès son enfance, est
formatée pour ne penser qu’aux coiffures et aux jolies
robes, comment peut-on espérer qu’elle se concentre sur son
instruction et qu’elle inculque à sa progéniture ses droits
et ses devoirs ? Aujourd’hui, la femme égyptienne est
médecin, avocate et même juge, d’où de nouvelles demandes.
Nous avons besoin d’une révolution des mentalités pour
effacer ces anciennes idées répandues concernant la femme.
L’art est le miroir de la société, c’est pourquoi les médias
doivent respecter la femme en mettant l’accent sur son rôle
efficace et primordial dans la société. Notre production
artistique et littéraire doit rendre hommage aux exploits de
la femme égyptienne, en montrant son pouvoir à l’excellence
dans les différents domaines : littéraire, politique et
scientifique. La télévision peut aussi présenter des
programmes pour aider la femme à lutter contre
l’analphabétisme et la violence tout en organisant des
campagnes de sensibilisation pour défendre le droit de la
femme de s’exprimer librement.
Imane
Helmy,
Le Caire.