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 Semaine du 7 au 13 Février, numéro 648

 

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Environnement

Développement. Afin de promouvoir les sources d’énergie renouvelable dans les régions arides, des experts internationaux se sont réunis à Abou-Dhabi lors d’une conférence co-organisée par l’Onu.

Quelles énergies pour demain ?

Abou-Dhabi,
De notre envoyée spéciale —

C’est sur le thème de « L’énergie durable intégrée dans les régions arides » que la quatrième conférence et exposition internationale, Environment 2007, s’est tenue du 28 au 31 janvier à Abou-Dhabi, sous le haut parrainage de cheikh Khalifa bin Zayed Al-Nahyane, émir des Emirats arabes unis. La conférence organisée par Reed Exhibitions Moyen-Orient et par l’Organisme de l’environnement d’Abou-Dhabi (EAD) en coopération avec les Nations-Unies et plus précisément la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (ESCWA), ainsi que le Congrès mondial de l’énergie renouvelable, a choisi 112 orateurs parmi les plus expérimentés dans le domaine des énergies renouvelables dans le but d’aborder toutes les questions sous-jacentes à cette cause. « Le thème de la conférence est très intéressant, surtout que l’énergie au niveau régional dans les pays arabes joue un rôle primordial dans la réalisation du développement économique et social, ce qui a sans doute des influences sur le niveau de vie du citoyen arabe », commente Mervat Al-Télawy, sous-secrétaire générale des Nations-Unies et secrétaire exécutive de l’ESCWA. Elle a également ajouté que malgré le rôle vital et les efforts déployés par les pays membres de l’ESCWA, le secteur de l’énergie demeure souffrant de certains maux, surtout en ce qui concerne l’utilisation finale. « Il est à noter que plus de 20 % des habitants de la région sont dépourvus de services d’énergie moderne et un taux similaire souffre de la faiblesse de ces services, outre les impacts environnementaux négatifs sur l’air, l’eau et le sol », indique Mme Télawy.

La conférence a abordé plusieurs questions importantes liées au secteur de l’énergie et son rôle dans la réalisation du développement durable qui doit être considéré au niveau national selon les ressources. A titre d’exemple : la consolidation des services de l’énergie de façon à ce qu’ils couvrent toute la population, l’amélioration de la compétence de l’utilisation de l’énergie tout en réduisant la consommation et en évitant le gaspillage. « En organisant cette conférence, l’Organisme de l’environnement d’Abou-Dhabi avait comme objectif de se concentrer sur les ressources importantes d’énergie renouvelable, solaire et éolienne, dont jouissent les pays d’Asie et d’Afrique, ainsi que sur les techniques de dessalement et de traitement de l’eau, tout en utilisant des énergies concurrentes pour faire face aux défis liés au développement des énergies intégrées et durables dans les régions arides », a indique Majid El- Mansouri, secrétaire général de l’EAD.

En effet, la conférence a voulu attirer l’attention des pays arabes. « Le développement dans les pays arabes est basé sur des ressources naturelles comme le pétrole et le gaz naturel, et ces ressources jouent un rôle non seulement de principales exportations de la région arabe, mais aussi de support pour les industries ayant un besoin intensif d’énergie. Cela représente un défi majeur pour le développement durable, car dans le cas des exportations, on remarque des impacts sur l’air, l’eau, la qualité du sol, le milieu marin et la diversité biologique qui sont occasionnés par les exploitations », signale Habib Al-Habr, représentant régional du Programme des Nations-Unies, Bureau de l’Asie occidentale (UNEP-ROWA).

Industries rentables

Mais quand on parle d’énergie, on ne pense pas seulement à l’environnement. Il y a aussi l’économie, comme l’a assuré le docteur Ali Al-Sayegh, président du Congrès mondial de l’énergie renouvelable, dont le siège est à Londres (Royaume-Uni). « Les industries des énergies renouvelables figurent parmi les plus rentables dans le monde d’aujourd’hui. Vu les changements climatiques, le réchauffement de la planète, l’augmentation de la production et de la demande d’énergie et surtout d’électricité, les énergies renouvelables apparaissent comme la solution la plus pratique à tous les changements qui sont survenus dans l’environnement », affirme le Dr Sayegh. Selon lui, le monde améliore davantage les modes d’utilisation des énergies renouvelables. « L’Allemagne, le Japon et les Etats-Unis œuvrent à augmenter de 30 % l’utilisation des énergies renouvelables. Les pays en développement essayent d’exploiter l’énergie de l’hydrogène et l’énergie solaire d’un taux de 25 % », assure le Dr Sayegh.

Durant les 4 jours de la conférence, 5 aspects principaux ont été discutés. A savoir : les ressources en énergie renouvelable, le dessalement de l’eau et les technologies de traitement, les applications énergétiques, les politiques, et l’établissement de priorités et de programmes globaux et régionaux. En plus de 15 autres sous-thèmes. Parmi les participants a figuré le Dr Allan Hoffman, analyste au Bureau de l’efficacité de l’énergie et de l’énergie renouvelable aux Etats-Unis, qui a abordé le rôle de l’énergie renouvelable pour couvrir les besoins du futur. « Les estimations de plusieurs organisations internationales en terme d’énergies renouvelables sont similaires et affirment que dans les deux décennies à venir, il y aura une augmentation considérable de la consommation de toutes les ressources premières d’énergie. Il y aura une augmentation plus rapide de la demande de gaz naturel, mais le pétrole demeurera la première source de carburant. Les estimations révèlent également que l’énergie nucléaire se développera, mais lentement », lance Hoffman.

Quant au Dr Andhra Hegazi, directrice de la division du développement durable et de productivité à l’Onu (CESCWA), elle a parlé de la situation actuelle et des visions futures des technologies et des systèmes solaires. D’autres experts venus d’Inde, du Royaume-Uni, d’Egypte, de Grèce, du Koweït, d’Ecosse, du Japon, du Canada et d’autres pays ont discuté des différents thèmes et sous-thèmes.

Parallèlement à la conférence, une exposition spécialisée en matière d’environnement et d’industrie propre, groupant 338 exposants venant de 28 pays en plus de 8 pavillons nationaux sur une surface de 5 578 m2, a attiré quelque 10 000 visiteurs.

Le thème de l’énergie renouvelable de la conférence et exposition Environment 2007 était certes bon et judicieux. Reste à savoir si les pays arabes seront capables d’en faire une utilisation efficace rapidement.

Dalia Abdel-Salam

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3 Questions à

Mohamed Said El-Kindy, ministre émirati de l’Environnement et de l’Eau.

« Le développement durable, objectifstratégique du ministère »

Al-Ahram Hebdo : Les Emirats Arabes Unis (EAU) ont créé un ministère pour l’Environnement et l’Eau début 2006. Est-ce le signe d’un changement de politique en matière de protection de l’environnement ?

Mohamed Said El-Kindy : Lors de l’annonce du nouveau cabinet en février 2006, l’ancien ministère de l’Agriculture et de la Pêche a été remplacé par un ministère de l’Environnement et de l’Eau (MEW), dont le portefeuille englobe la gestion des ressources en eau qui s’appauvrissent rapidement.

Notre ministère a été chargé de représenter le pays au niveau international concernant les conventions et les accords environnementaux, et au niveau national concernant la mise en œuvre de la législation en matière de protection environnementale.

Il est à mentionner que la protection nationale de l’environnement est organisée en collaboration étroite avec les agences et départements environnementaux locaux de chaque émirat, dont des agences autonomes et des départements rattachés aux municipalités, comme c’est le cas par exemple à Doubaï. En outre, les Emirats œuvrent actuellement pour trouver des alternatives aux énergies non renouvelables, c’est pour cela qu’ils ont établi des projets expérimentaux pour générer ce genre d’énergie. C’est ici que vient le rôle du MEW qui sera censé promouvoir l’énergie renouvelable afin de réaliser le développement durable.

En fait, la réalisation du développement durable figure parmi les objectifs stratégiques du ministère et il pourra être concrétisé à travers les projets de génération des énergies renouvelables, la promotion des industries propres et des ressources alternatives d’énergie, sans oublier bien sûr l’agriculture durable afin de garantir l’équilibre désiré du développement durable à tous les niveaux.

— L’énergie est-elle donc une priorité pour votre ministère, d’où l’intitulé de la conférence ?

— Bien sûr, la question de l’énergie figure actuellement parmi les priorités globales à tous les niveaux et pas seulement parmi nos priorités aux EAU. Elle est en fait étroitement liée aux causes du développement durable, et nous réalisons complètement son importance. Le choix du thème de la conférence de cette année vient dans le cadre de l’initiative du président qui vient de créer, l’année dernière, la société Abou-Dhabi pour les énergies du futur, connue sous le nom de MASDAR. Elle comprendra un centre pour la créativité, une université pour développer les compétences, une zone économique qui groupera les sociétés intéressées par l’investissement dans le domaine de l’amélioration des technologies de l’énergie renouvelable ainsi qu’un fonds pour les projets de technologie propre.

— Les EAU figurent parmi les pays du Golfe producteurs de pétrole, mais vous prônez un plus large recours aux énergies renouvelables solaire et éolienne. Qu’adviendra-t-il des industries pétrolières ?

— Nous déployons de grands efforts pour réduire au minimum les impacts négatifs des industries pétrolières sur l’environnement.

Nous utilisons les systèmes et techniques les plus modernes afin d’éviter la pollution de l’air qu’occasionnent les émanations résultant des différentes étapes de la transformation du pétrole, et ce en augmentant la compétence, la production et l’utilisation de l’énergie. Aujourd’hui, les véhicules roulent au sans plomb ou même au gaz naturel .

Propos recueillis par D. A.

 

 




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