Al-Ahram Hebdo, Opinion
  Président Salah Al-Ghamry
 
Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 21 à 27 février 2007, numéro 650

 

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Opinion

Mohamed Salmawy

Salama A. Salama

Abdallah Al-Achaal
Politologue

 

Ahmed Youssef
Ecrivain


Edito

Drame 

Largement responsables de l’exode massif de réfugiés iraqiens en raison de leur invasion de l’Iraq en 2003, les Etats-Unis se désintéressent du sort des deux millions d’Iraqiens réfugiés à l’étranger, auxquels s’ajoutent 1,7 million de déplacés à l’intérieur du pays. Le nombre total de ces déplacés pourrait atteindre 2,4 millions à la fin de cette année si l’insécurité continue à augmenter. Cela signifie qu’à la fin de l’année, environ un Iraqien sur 10 serait ainsi déplacé dans son propre pays pour fuir la violence.

Sous la pression d’élus du Congrès et d’une opinion publique de plus en plus mécontente de sa gestion de la guerre, l’Administration américaine a annoncé qu’elle prévoyait accueillir 7 000 nouveaux réfugiés iraqiens d’ici octobre. Les Etats-Unis n’en avaient accueilli que 663 depuis que la guerre a commencé. La secrétaire d’Etat, Condoleezza Rice, a de son côté annoncé, la semaine dernière, la création d’une commission chargée d’étudier la question des réfugiés iraqiens, et demandé au Congrès une enveloppe supplémentaire de 60 millions de dollars au titre du budget 2008, qui s’ajoutera aux 35 millions déjà prévus pour venir en aide aux réfugiés.

Mais l’Administration refuse d’assumer la responsabilité de l’ensemble des réfugiés iraqiens, notamment en Syrie et en Jordanie, soulignant que de nombreux Iraqiens avaient fui le pays avant 2003 pour échapper au régime de Saddam Hussein. La Syrie, avec un million d’Iraqiens, et la Jordanie, avec 750 000 de ces réfugiés, continuent de recevoir les flux les plus importants.

Face à ce drame, l’Onu organisera, en avril à Genève, une conférence de donateurs pour aider les déplacés et les réfugiés iraqiens. Le Haut-Commissariat des Nations-Unies aux Réfugiés (HCR) a de son côté lancé un appel le mois dernier pour rassembler 60 millions de dollars en faveur de ces derniers. Ces fonds sont destinés à aider 200 000 des deux millions d’exilés iraqiens et 250 000 des 1,7 million de déplacés dans leur pays.

Reste à savoir si cet effort international pourra concrètement aider les réfugiés et les déplacés et surtout stopper l’exode des quelque 50 000 Iraqiens qui continuent à fuir leur pays chaque mois, soit l’exode le plus important au Proche-Orient depuis celui des Palestiniens lors de la création de l’Etat d’Israël, en 1948. Un exode qui a déjà provoqué une fuite massive des cerveaux, au risque d’affaiblir durablement le pays. 

Al-Ahram Hebdo

 




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