Société.
Précarité des conditions de vie, de travail, bas salaires,
le citoyen égyptien étouffe. Un de nos lecteurs appelle nos
responsables à réagir notamment pour revaloriser les métiers
de médecin et de professeur.
Les nombreux maux du citoyen
Tout d’abord, je voudrais présenter mes vœux les plus
sincères en cette période de fêtes de Aïd Al-Adha et de
Noël, et tout particulièrement à l’équipe d’Al-Ahram Hebdo.
Ensuite, je souhaite saluer et féliciter les employés des
impôts qui ont remporté la bataille contre le gouvernement
dans leur lutte pour la survie. C’est-à-dire des conditions
de vie meilleures, et un salaire les aidant à vivre
décemment.
Maintenant, c’est au tour des professeurs, et même des
médecins de manifester leur colère contre leurs conditions
de vie très précaires. Oui, les professeurs d’université en
ont marre, et veulent que le gouvernement s’intéresse de
plus près à leur cas. Faut-il aller s’installer dans la rue
avec les femmes et les enfants en plein hiver pour pouvoir
être entendus. Je pense que le gouvernement doit mettre en
place des plans sociaux afin de faire progresser les
conditions de vie des métiers en difficulté.
Comment accepter qu’aujourd’hui un médecin ne puisse être
augmenté que de deux livres. N’est-ce pas une honte plus
pour le gouvernement que pour le médecin lui-même ? Quand le
gouvernement prendra-t-il conscience des catastrophes qui
nous entourent ?
Bilal Farid,Le Caire.
Epargnez nos universités !
Permettez-moi de lancer à travers votre hebdomadaire un cri
au nom de tous ces étudiants qui souffrent du système
éducatif. En vérité, nous, les étudiants de l’université,
sommes empêtrés à présent de tant de problèmes et de
pressions auxquels on essaie avec le temps de s’habituer et
s’adapter. Mais parmi ces problèmes, le plus grave et le
plus récent, est cette hausse anormale et brusque des frais
de scolarité dans les universités. Ils ont augmenté et même
doublé durant ces trois dernières années.
Oui, sans nul doute, la fièvre de la hausse générale des
prix et l’inflation terrible ont-elles atteint actuellement
tous les domaines de notre vie. Mais il faut prendre
conscience que l’université est un secteur vital et devrait
être épargnée de cette conjonction économique.
Il semble que l’enseignement ne sera plus gratuit et que l’Etat
annulera prochainement son soutien. A cet égard, je pense
que ceux qui nous gouvernent doivent faire tout leur
possible pour aider cette pauvre jeunesse. Car il y a
toujours un autre grave problème qui l’attend hors de
l’enceinte de l’université et qui porte le terrible nom du
chômage.
Enfin, j’espère que le gouvernement prendra plus au sérieux
les problèmes du secteur de l’enseignement supérieur, parce
qu’il est considéré comme une phase très importante dans la
vie de chaque citoyen.
Saleh Karam Saleh,Zagazig.
La pyramide du désespoir
Je souhaite faire un commentaire sur la lettre écrite par
Nadia Adel, intitulée « La course des prix », et publiée
dans le numéro (692) d’Al-Ahram Hebdo. Il ne fait aucun
doute que la hausse des prix, la stagnation des salaires et
le chômage représentent la pyramide des problèmes pour
beaucoup d’Egyptiens. Dans les pays arabes, notamment aux
Emirats arabes unis, il existe un équilibre même s’il est
relatif, entre la hausse des prix et celle des salaires. Je
pense que ce système est logique car de cette façon, la
population aux Emirats ainsi que le gouvernement peuvent
facilement réaliser ensemble beaucoup de progrès, faisant
profiter tout le monde. Ce système mérite d’être imité et
appliqué en Egypte.
Fatma
Al-Zahraa Al-Damaty,Alexandrie.
Le Chaos
J’aimerais répondre aux deux lettres publiées dans votre
hebdomadaire Al-Ahram Hebdo, numéro 692, sous les titres de
« Un Grand bravo à Chahine » et « Remarques sur Heya fawda
». Commençant par cette dernière lettre, j’aimerais répondre
a M. Ahmed Hussein dans ce qui suit. Premièrement,
concernant les cellules où sont emprisonnées les femmes
seules, je suis complètement convaincue de votre point de
vue, et je ne pense pas, moi non plus, qu’il existe des
cellules réservées uniquement aux prostituées en Egypte,
même si elles sont nombreuses. Deuxièmement, en ce qui
concerne le personnage de Chérif, je pense que peut-être
vous avez raison, mais je préférais laisser tomber cette
remarque, puisque le film discute de problèmes plus majeurs
et graves.
Dans la première lettre publiée dans le même numéro d’Al-Ahram
Hebdo, je suis totalement d’accord avec sa rédactrice
lorsqu’elle dit que « les citoyens en ont marre de tout ».
Au fil des jours, la situation s’aggrave et ces sujets, qui
deviennent de plus en plus sévères, reflètent l’état des
peuples. De plus, j’ai beaucoup apprécié les mots suivants :
« Amour, haine, violence sociale, corruption, injustice,
oppression policière, on trouve tout dans le nouveau film de
Chahine ». A part ces deux lettres, j’ajoute que « Le Chaos
» ne peut être considéré comme un film de divertissements,
bien qu’on y trouve quelques séquences ayant l’aspect
comique. Mais c’est la crédibilité et la réalité grave de
l’histoire de ce film qui font que nous ne sentons même pas
que nous sommes assis devant le grand écran avec nos amis ou
notre famille. Assis dans la salle de cinéma, les
spectateurs demeurent pendant un moment dans un état de peur
et d’angoisse.
Et malgré la multiplication des œuvres dénonçant la
corruption du gouvernement et de la société, « Le Chaos »
demeure une œuvre unique pour deux raisons. Tout d’abord, la
performance des acteurs et des actrices, surtout celles de
Menna Chalabi, de Khaled Saleh et de Hala Fakher, est
excellente. Ensuite, les deux réalisateurs Youssef Chahine
et Khaled Youssef n’ont pas seulement exposé un problème
majeur, mais ils nous ont offert la meilleure solution à
laquelle ils croient sur un plat en argent, celle de se
regrouper et de manifester.
Bref, tout comme ces deux rédacteurs, moi aussi je félicite
le casting de ce film pour leur bravoure.
Fayrouz Kaddal,Alexandrie.
Les écoliers de Zagazig défendent leur école
Je souhaite par l’intermédiaire de votre hebdomadaire
présenter un problème qui touche la ville de Zagazig. En
effet, l’école secondaire de garçons qui se trouve à
Zagazig, à 84 km au nord du Caire, a été fondée en 1908.
Elle était la première et la seule école de la région de
l’est du Delta et du Canal. Cette école est considérée
presque comme un des monuments de l’Egypte.
Seulement voilà, l’année dernière, une décision a été prise
pour détruire la porte principale à l’entrée de l’école.
Pourquoi et en faveur de qui ? On ne sait pas. Et personne
ne peut nous répondre. On a détruit une partie de notre
histoire sans s’intéresser à personne ni à rien. Tout ce
qu’on cherchait, c’est uniquement l’intérêt personnel. Cette
école historique se compose de trois grands bâtiments : deux
anciens et un bâtiment moderne. Elle contient environ 70
classes, des laboratoires de chimie, de biologie, de
physique, des salles d’informatique, un grand théâtre, un
centre d’évaluation créative, des salles de professeurs et
de la direction. L’école a la particularité d’entretenir des
échanges internationaux. Elle est associée à l’Unesco parmi
dix autres écoles en Egypte. L’école a reçu des délégations
d’Allemagne et des Etats-Unis. De plus, il y a un contrat
d’accord de coopération entre l’école et une école à
Barcelone, en Espagne. Elle a reçu M. Eduard Pujol,
directeur de l’école espagnole en octobre 2006. Il s’agit de
promouvoir l’échange culturel entre les élèves des deux
écoles.
L’école représente l’Egypte dans beaucoup de concours
internationaux. Je demande aux responsables de prendre
conscience de la gravité de la question et de se dépêcher
pour reconstruire ce qui a été détruit.
Mohamed Elmansy,Zagazig.