Transports.
Un de nos lecteurs défend l’utilité des toc-toc, récemment
interdits de circulation, et propose même leur
généralisation.
Pas touche toc-toc
En ce moment, on entend beaucoup parler des toc-toc et je me
demande pourquoi on ne laisse pas leurs propriétaires
travailler tranquillement, car c’est un véhicule qui s’est
imposé en quelques années comme un moyen de transport des
plus pratiques.
Depuis plusieurs jours maintenant, je vois à la télévision
des chauffeurs de toc-toc qui manifestent contre ces
responsables qui ne veulent pas leur accorder les
autorisations de circulation nécessaires. Bien plus, il
semble qu’ils veulent leur confisquer leur toc-toc. Alors
que l’importation est autorisée, il est maintenant devenu
impossible d’obtenir un permis de circuler. Difficile à
comprendre ... Et cela à un moment où des millions de
personnes cherchent du travail. Les responsables
gouvernementaux font donc tout pour leur rendre la vie
impossible. Pourtant, le chômage a peut-être baissé grâce au
toc-toc, incitant des jeunes à monter une petite affaire au
lieu de commettre des délits ou de s’adonner à la drogue.
De nombreuses personnes préfèrent le toc-toc car plus
accessible, plus rapide et surtout capable de se faufiler
partout et j’estime qu’étant donné la place importante
acquise par ce mode de transport dans certaines zones
urbanisées du pays, ils doivent être généralisés ... mais
encadrés pour éviter toute anarchie. Car il est vrai que
beaucoup de vols à la tire sont aussi commis par des jeunes
qui s’enfuient ensuite en toc-toc. Ce genre d’incident est
certes fréquent. Mais si ces véhicules étaient immatriculés,
cela rendrait plus facile les poursuites.
En conclusion, je dirais que les toc-toc ont toute leur
place dans les provinces du pays et au Caire. Mais des
règles plus claires doivent être édictées pour leur
exploitation, cela permettra davantage d’activité
économique.
Youssef Ghanem,
Le Caire.
Circuler en alternance ? Impossible !
Je voudrais tout d’abord saluer les responsables de la page
Courrier pour la variété des sujets choisis ainsi que les
photos qui accompagnent toujours la lettre principale.
Ensuite, concernant la lettre « Une circulation en
alternance » (en fonction du numéro d’immatriculation du
véhicule), publiée dans le numéro 689 d’Al-Ahram Hebdo,
j’exprime de fortes réserves pour cette solution, car je
pense qu’il est impossible de réaliser une chose pareille en
Egypte.
Par contre, je suis d’accord lorsqu’il dit qu’il s’agit de
mauvaises habitudes de chacun.
Je dirais même que ce sont les habitudes de toute une
culture qui doivent changer.
Mais quand et comment ?
C’est la grande question qui reste pour l’instant sans
réponse.
Mona Hussein,
Le Caire.
Toujours la même chose
Rien à faire. Toujours pareil. Comme dans toutes les
élections en Egypte, je constate avec regret qu’il y a eu
des batailles et des disputes lors du scrutin qui a eu lieu
au Syndicat des journalistes. C’était moche de voir cela.
Est-ce vraiment si difficile de voir un jour en Egypte des
élections sans bagarres, ni baltaguis comme cela a été le
cas au moment des dernières élections présidentielles et
législatives ? Quel que soit le scrutin, le problème est
toujours le même. C’est que nous ne savons pas discuter ni
mener un dialogue.
Karim Fahmi,
Le Caire.
De la prévention, et vite ...
Il semble que nous avons dans notre pays l’Egypte près de 6
millions de toxicomanes. Chiffre énorme qui fait peur, car
en fait, c’est près de 8,5 % de la population. Un problème
très grave dont beaucoup de responsables n’ont pas encore
pris conscience, malheureusement. Ce qui est encore plus
grave, c’est que notre pays est devenu consommateur ou
producteur de toutes sortes de drogues : bango (cannabis
local), haschich, cocaïne, et héroïne. L’avenir de notre
pays est menacé de ce genre de fléau qui touche beaucoup les
jeunes. Alors pensons à la prévention avant qu’il ne soit
trop tard.
Ayman Salah,
Le Caire.
Exit les vieux taxis !
Je voudrais féliciter l’ensemble de votre équipe pour tous
les articles, reportages et analyses présentés dans votre
hebdomadaire Al-Ahram Hebdo. Aujourd’hui, je souhaite parler
d’un sujet très important, celui des taxis en très mauvais
état qui circulent dans nos rues librement sans aucun
contrôle. En effet, comme beaucoup d’autres citoyens de ce
pays, je souhaite que les taxis qui datent des années 1940
et 50 soient mis hors service. C’est très dangereux que ces
taxis circulent encore dans nos rues. Il faut aider les
conducteurs qui n’ont pas les moyens d’acheter un nouveau
taxi, à crédit, pour pouvoir être en sécurité. Car les taxis
qu’ils conduisent actuellement ne correspondent nullement
aux normes de sécurité. Tout le monde est en danger : le
chauffeur, les passagers et même les autres voitures dans
les rues de la capitale. Alors faisons quelque chose pour
permettre une meilleure protection pour tout le monde.
Marawan Mohamed,
Le Caire.
Annapolis ou pas ...
Les Arabes ont fait Camp David, Camp David I, Camp David II,
Oslo, et beaucoup d’autres réunions, conférences et sommets.
Et pourtant, pas de résultat. Rien n’a été fait pour le
peuple palestinien. Y a-t-il eu création d’un Etat
palestinien indépendant ?
Est-ce que la question des réfugiés a été résolue ?
Rien. Rien. Rien.
Malgré cela, on va pour la millième fois aller aux
Etats-Unis pour soi-disant discuter avec les autres parties
concernées par l’éternelle question du conflit
israélo-palestinien.
Que font les Arabes dans ces sommets où il ne se passe rien
de bon pour eux ?
Prendre des photos, rencontrer le vieil « ami » Bush qui, à
mon avis, sera de toute façon le seul gagnant de ces
éternels sommets ...
Voilà tout ce qui se passe là-bas.
Que font les Arabes ? Où sont-ils ?
Pourquoi l’idée de la nation s’évanouit-elle à l’heure où
nous en avons le plus besoin ?
Je pense en toute réalité qu’Annapolis ou pas, le résultat
sera toujours le même.
Je ne sais vraiment pas quand nous cesserons d’être
spectateurs de ce qui nous concerne directement.
Qu’attendons-nous ?
Ahmad Al-Masri,
Le Caire.
Regrets et déception
Je regrette ce qui s’est passé le jour du match entre les
équipes d’Ahli et d’Al-Najm le 9 novembre 2007. Je ne
regrette pas la victoire, car nous l’avons méritée sans
aucun doute. Mais ce qui s’est passé juste après le match
m’a beaucoup étonné et déçu à la fois. Le peuple tunisien a
été étonné du comportement d’un public qui n’a respecté ni
ses visiteurs, ni son président de club, ni même la présence
du président de la République. Franchement, c’était une
humiliation et je crois que ça restera gravé, car le public
égyptien a toujours fait preuve de patriotisme un peu
excessif. C’était un point de vue modeste d’un Tunisien qui
a le sens du patriotisme, mais surtout les bonnes manières.
Kais
Ouji,
France.