Al-Ahram Hebdo, Opinion
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Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 21 au 27 novembre 2007, numéro 689

 

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Opinion

Mohamed Salmawy

Salama A. Salama

 Morsi Attalla
 

Emad Gad
 


Edito

Durcissement

A quoi joue l’Etat hébreu ? A moins de deux semaines de la réunion d’Annapolis, aux Etats-Unis, sur le conflit israélo-palestinien, le gouvernement d’Ehud Olmert a durci sa position, en exigeant notamment des Palestiniens qu’ils reconnaissent le caractère juif de l’Etat d’Israël.  Cette exigence, jugée « absurde » par le quotidien israélien à grand tirage Haaretz, semble avoir surgi de nulle part en Israël, à un moment où justement les négociateurs des deux bords, sous le parrainage de Washington, travaillent à un document censé servir de base à la réunion de paix prévue vers fin novembre. « Il est clair que les Palestiniens ne peuvent reconnaître le caractère juif d’Israël. Cela va être difficile d’avancer avec une telle requête », a admis un responsable israélien des Affaires étrangères sous couvert de l’anonymat. A moins, comme l’estiment des commentateurs en Israël, que l’Etat hébreu ne souhaite pas parvenir à un accord avec les Palestiniens. Le gouvernement Olmert a en effet toutes les raisons d’être satisfait : le fossé séparant le Fatah du président Mahmoud Abbass et les islamistes du Hamas semble infranchissable, les violences contre les Israéliens sont au plus bas et les Etats-Unis plus que jamais en phase avec Israël. Par sa dernière exigence, Olmert a choisi d’empêcher toute ouverture sur la question des réfugiés palestiniens. La reconnaissance d’Israël comme l’Etat des juifs reviendrait en effet pour les Palestiniens à renoncer au « droit au retour » sur leurs terres des réfugiés palestiniens, un élément-clé du conflit. Israël estime qu’un tel retour menacerait son existence en tant qu’Etat juif. Les commentateurs israéliens estiment qu’Ehud Olmert croit pouvoir pérenniser le statut quo et que les Palestiniens seraient les premiers à se fatiguer d’une situation dont ils sont les premiers à souffrir. Il est clair que ni le premier ministre, ni le ministre de la Défense Ehud Barak, ni la chef de la diplomatie Tzipi Livni ne sont disposés à des discussions sérieuses. Olmert attend des Palestiniens qu’ils cèdent à ses exigences, en échange du lancement d’un processus dont personne ne sait à quoi il aboutira. Tout est fait pour ne rien changer sur le terrain.

Le durcissement israélien pourrait cependant contraindre les négociateurs à tenter de trouver au moins un point de consensus, ne serait-ce que pour ne pas donner l’occasion au Hamas, qui a pris le contrôle de la bande de Gaza en juin par la force, d’exploiter un éventuel échec à Annapolis. Mais à quel prix pour les Palestiniens ?

 




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