Al-Ahram Hebdo, Enquête | Une fidélité sans faille
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 Semaine du 21 au 27 novembre 2007, numéro 689

 

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Enquête

Dollar. Le cours commence à se stabiliser après trois semaines de baisse. Le phénomène n’a pas provoqué de vente massive du billet vert, mais vient tout de même rassurer les exportateurs.

Une fidélité sans faille

Malgré sa perte de valeur, le billet vert reste pour les Egyptiens la devise favorite. « Les Egyptiens sont assez conservateurs. Ainsi, loin de ce qui se passe sur le marché international, en Egypte, le dollar reste roi », remarque Mohamad Ezzeddine, directeur général auprès de la banque NSGB. Car, en dépit de trois semaines de baisse, le dollar n’a pas été vendu plus qu’à l’accoutumée. De 5,75 L.E. au cours de l’été, le dollar a perdu 5,11 % de sa valeur, baissant à son plus bas niveau, 5,47 L.E., il y a trois semaines. Avant de se redresser légèrement jeudi 15 novembre pour atteindre 5,52 L.E. Mais les Egyptiens n’ont pas saisi l’opportunité sur le marché des changes d’investir dans d’autres devises. « Sur le marché international, il y a eu une orientation vers l’euro, le yen et le yuan. Même les petits investisseurs et les dépositaires suivent à la minute les cours de toutes les devises. Ils ne sont fidèles qu’à leurs gains », affirme Ezzeddine.

Ce phénomène de préférence du dollar a d’autres raisons, liées à la politique monétaire. En effet, un peu plus de la moitié des réserves nationales est en dollar. En outre, la Banque Centrale Egyptienne (BCE) maintient le dollar afin d’empêcher une surévaluation de la livre égyptienne. Ainsi, la BCE a-t-elle acheté à la mi-octobre 800 millions de dollars du marché afin de stopper sa perte de valeur. Et ce, suite à la déclaration au magazine hebdomadaire Al-Mossawar, du ministre des Finances Youssef Boutros-Ghali qui soulignait que le dollar pourrait toucher 5,35 L.E. avant la fin 2007.

La BCE a, de même, approuvé la réduction du taux d’intérêt de la livre égyptienne à la demande de certaines banques. « Six banques égyptiennes ont ainsi réduit d’un demi-point le taux d’intérêt sur la livre égyptienne pour contenir le surplus de liquidité en monnaie locale, causé par le manque d’investissements », note-t-il. Soulignant que la dépréciation du dollar ne veut pas forcément dire une surévaluation de la livre égyptienne, celle-ci peut être soutenue par d’autres facteurs de croissance.

De leur côté, les exportateurs tiennent aussi au billet vert puisque la majorité des transactions s’effectuent en dollar. Ils ont d’ailleurs été les plus affectés par la baisse de cette monnaie : les prix des exportations se sont élevés de 15 à 20 %, rendant les produits peu concurrentiels. Abdel-Fattah Attiya, directeur du département des crédits documentaires à la banque Ahli, assure que les procédures d’exportation ont stagné suite à la baisse des cours du dollar. « A peine son cours s’est-il stabilisé qu’ils ont repris leurs activités, après la perte énorme due à la crise du dollar », assure Alaa Al-Bahi, exportateur égyptien. En fait, l’une des raisons qui mène le gouvernement à soutenir le cours du dollar et à le stabiliser est de rassurer les exportateurs. Au grand bonheur de ceux-ci, il est maintenant prévu que le dollar se stabilise. « Le cours du dollar sera maintenu à un niveau très proche des 5,54 L.E », assure Ali Al-Hariri, secrétaire général de l’Union des bureaux de change.

La majorité des spécialistes prévoit, en fait, que la Fed (banque centrale américaine), lors de sa réunion du 11 décembre prochain, gardera le taux d’intérêt du dollar au niveau des 4,50 %, sans le réduire. « Même si elle réduit de 0,25 %, il existe d’autres facteurs qui soutiennent le dollar sur le marché local, dont le plus important est le rôle du régulateur du marché, la Banque centrale égyptienne », rappelle Ismaïl Hassan, ex-gouverneur de la BCE.

Le facteur déclencheur de la chute du billet vert sur le marché égyptien a été la décision de la Fed de réduire le taux d’intérêt deux fois, en septembre et en octobre, amenant le taux d’intérêt sur le dollar à son plus bas niveau depuis novembre 2005 .

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