Pollution .
Le nuage noir plane à nouveau dans le ciel du Caire, avec un
peu de retard, mais il est là. Une de nos fidèles lectrices
s’interroge après toutes les promesses faites par nos
responsables de régler le problème.
A quand la fin du smog ?
Je voudrais, à travers cette rubrique de notre cher Al-Ahram
Hebdo, lancer un appel à tous les responsables de se
préoccuper davantage de la vie des citoyens. Le pays souffre
de nombreux maux au niveau de la santé, particulièrement
ceux causés par la pollution. Oui, il est vrai que pendant
un moment, tout le monde a cru s’être débarrassé du fameux
nuage noir, mais en fait, il est toujours là et nous
empoisonne.
Combien d’années faudra-t-il attendre pour venir à bout du
nuage noir ? Oui, il ne peut pas disparaître du jour au
lendemain, mais il faut tout de même commencer. Nous en
connaissons très bien les causes : des ordures en plein air,
des déchets agricoles et industriels, l’incinération par les
agriculteurs de la paille de riz. Alors, pourquoi les
responsables attendent-ils chaque année de voir le nuage
noir pour ensuite promettre d’y mettre fin ? Où sont les
lois et les sanctions promises ?
Pourquoi le gouvernement ne parvient-il pas à faire face au
fameux nuage noir qui assombrit chaque automne le ciel du
Caire ? Est-ce par négligence, par manque de volonté ? Puis
ce n’est pas tout, nous avons aussi le « privilège » de
connaître d’autres sources de pollution dans nos rues avec
les états lamentables des vieilles voitures qui circulent.
Enfants ou personnes âgés, on étouffe tous dans les rues à
cause des rejets de CO2 des pots d’échappement.
Faut-il marcher dans les rues avec des masques pour éviter
de tomber malade ? Et puis, si les petits mettent ces
masques, que feront les plus grands ?!
Trop de poussière, trop de bruit, beaucoup trop d’ordures,
le smog, de l’eau empoisonnée, nous sommes malheureusement
trop bien servis au niveau de la pollution.Enfin, pourquoi
ne pas penser à lancer une campagne de sensibilisation
auprès des paysans pour leur faire comprendre le danger que
représente la fumée de l’incinération de la paille de riz ?
Une campagne destinée à mettre en garde les chauffeurs qui
utilisent des voitures mettant en danger la vie des
citoyens.
Riham Kamel,
Le Caire.
Les consommateurs ne se laisseront pas duper !!!
Il y a quelques semaines, la société de télécommunications
connue sous le nom de Mobinil a lancé une promotion sur les
cartes de recharge en faveur de ses clients. Selon cette
promotion, la compagnie a décidé d’abaisser les prix des
cartes, ce qui veut dire qu’au lieu de payer 5 ou 10 L.E.
additionnelles chaque fois, le client ne paye que le prix
inscrit sur la carte. Et bien sûr, elle a pris en
considération de ne pas toucher aux bénéfices des marchands
qui distribuent ces cartes, et cela en abaissant directement
le prix de vente aux commerçants pour que ces derniers
puissent adopter la promotion.
Mais quelle n’a pas été ma surprise lorsque j’ai découvert
que les marchands ont profité de cette occasion pour
augmenter leurs frais, et ils continuent de vendre les
cartes à des prix supérieurs à leur véritable valeur. Donc,
ils n’ont pas respecté leur accord avec la société, et ils
gagnent de l’argent sur le dos des consommateurs. A titre
d’exemple : une marchande m’a vendu une carte qui valait 10
L.E. à 12,5 L.E. et c’était une carte soumise à la
promotion, « une carte nouvelle », comme l’appellent les
vendeurs. Je m’adresse donc aux responsables de la compagnie
pour prendre des mesures fermes envers ces marchands voleurs
qui ont trompé la compagnie ainsi que les clients. Il faut
établir des amendes très sévères contre ces commerçants.
Et pour finir, je tiens à faire quelques précisions : le
premier responsable pour la hausse des prix n’est pas le
gouvernement comme prétendent beaucoup de gens, mais les
marchands qui n’ont aucun scrupule et qui trompent la
population juste pour augmenter leurs gains. Que fera donc
le gouvernement contre tous ces voleurs ?
Un grand merci à toute l’équipe d’Al-Ahram Hebdo et vraiment
félicitations à ce journal qui donne le bon exemple de la
démocratie en Egypte ...
Amr Atteya,
Le Caire.
A vos consciences !
Le mois sacré de Ramadan est fini, la fête aussi et la vie
quotidienne a repris son cours normal. Avec son petit lot de
joies et son grand lot de problèmes.
Eh bien oui, les difficultés que la famille égyptienne
moyenne affronte sont difficiles et sont toujours les mêmes.
Une cherté de vie grandissante, des conditions économiques
de plus en plus désavantageuses, et une amélioration du
standing de vie de plus en plus lente, voire paralysée. Et
la solution, me direz-vous ? La solution est aussi complexe
que le problème, en fait.
La raison en est le manque de conscience des citoyens qui
veulent vivre en paix sans faire le moindre effort. Ces
efforts consistent tout simplement à savoir que leurs rues
et leurs quartiers ne sont pas un dépotoir de leurs ordures.
Et même s’ils jettent leurs poubelles dans les bennes
destinées à cet effet, ils doivent savoir qu’il ne faut pas
se hucher sur ces bennes pour y vider les sacs et pour les
reprendre. Que faut-il ajouter à ce manque de conscience
trop fréquent chez nous ?
Tout simplement avoir le sens de la propreté et de
l’hygiène. Croyez-moi, si je m’exprime de la sorte, ce n’est
pas pour le plaisir de critiquer. C’est surtout pour attirer
l’attention de la majorité écrasante de la population
qu’avoir trop d’enfants pour augmenter son gagne-pain est
une idée fausse. Limiter le taux de naissance réduira sans
doute le nombre des enfants jetés dans la rue ou poussés à
la mendicité et à beaucoup d’autres mauvaises choses encore.
Nos problèmes sont nombreux, l’Etat ne peut pas se charger
seul de notre éducation. Celle-ci commence dès la naissance
au sein d’une famille consciente de ses droits et de ses
obligations.
Sara Nour,
Le Caire.
Arrêtez le massacre !
Rien à faire, on parle, on discute, on écrit, on dénonce, on
fait presque tout pour dénoncer cette hausse terrible des
accidents de la route, mais rien à faire. Oui, le nombre des
accidents ne baisse pas, bien au contraire, il est en
augmentation sans cesse. Près de 30 000 victimes par an
entre morts et blessés. Que font les responsables ? Ou
plutôt qu’ont-ils fait jusqu’à maintenant ? Sont-ils
incapables de mettre en place les politiques et mesures
nécessaires destinées à régulariser la circulation et
protéger les citoyens ? Il faut, entre autres, revoir la
façon dont est réglementée l’obtention des permis de
conduite et instaurer des amendes très dures pour ceux qui
ne respectent pas ces codes.
Aujourd’hui, on ne sait plus comment protéger un enfant, ou
une personne âgée, quand ils sont dans la rue. A pied ou en
voiture, les risques sont presque les mêmes.
Mona Hussein,
Béni-Souef.
Otages du coût de notre santé
Tout d’abord, je voudrais féliciter l’équipe de votre
hebdomadaire pour l’immense travail fourni. Puis, je
voudrais lancer un cri d’alarme contre la disparition de
certains médicaments sur le marché. Beaucoup de citoyens
sont en manque d’insuline par exemple, et bien d’autres
médicaments aussi importants. Pourquoi les sociétés
pharmaceutiques ont-elles tendance à jouer ce jeu de plus en
plus : faire disparaître un médicament pendant un certain
temps pour ensuite le remettre sur le marché à un prix
beaucoup plus élevé ? Pourquoi ce comportement purement
commercial, dépourvu de toute valeur humaine ? Et puis, qui
est donc le responsable, les sociétés ou l’Etat ? Tout ce
que je sais, c’est que les simples citoyens sont les seules
victimes de tels marchandages. Car personne ne pense à eux
lorsqu’ils n’ont pas leurs médicaments, ou encore lorsqu’ils
n’ont pas de quoi l’acheter en cas de disponibilité.
Franchement, je ne sais plus on doit se révolter contre quoi
exactement : hausse des prix des médicaments, hausse des
prix généralisée, corruption, pots-de-vin ... et la liste
est encore longue. Enfin, espérons qu’un jour les choses
primordiales pourront s’arranger.
Ahmad Ibrahim,
Alexandrie.