Al-Ahram Hebdo, Echangez, écrivez | Des feuilletons un peu trop politisés
  Président Morsi Attalla
 
Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 3 au 9 Octobre 2007, numéro 682

 

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Télévision. Une de nos lectrices s’exprime sur la relation entre la politique, la réalité et les feuilletons télévisés durant ce mois de Ramadan. 

Des feuilletons un peu trop politisés 

Le feuilleton Al-Dali, joué par le grand acteur Nour Al-Chérif, peut être considéré par certains comme un simple feuilleton policier avec beaucoup de suspense. Mais en réalité, il y a plus de politique que toute autre chose dans ce feuilleton.

C’est l’histoire d’un grand homme d’affaires et ancien ministre de l’époque du président Sadate possédant un grand empire financier. Un jour, il est victime d’une tentative d’assassinat derrière laquelle se cachait la mafia internationale. Qui dit mafia, dit forcément des affaires pas très claires qui passent loin de la loi. Le fils de Saad Al-Dali meurt dans cette tentative d’assassinat, et l’enquête s’ouvre et dévoile les secrets de ce personnage. Mais en fait, qui est Saad Al-Dali ? Est-ce l’ancien ministre sous Sadate, et homme d’affaires Osmane Ahmad Osmane, fondateur du groupe d’Al-Moqaouloun Al-Arab ? Ou s’agit-il encore de l’épisode de l’assassinat de l’ancien premier ministre libanais Rafiq Hariri ? Trop de questions que pose ce feuilleton avec ces deux personnalités.

Il est certain que tout drame télévisé est forcément proche de la réalité, où il y a beaucoup de ressemblances qui peuvent être volontaires ou involontaires.

Le feuilleton a réussi à susciter beaucoup d’interrogations et de dires de la part de l’opinion publique autour de ce personnage. D’ailleurs, c’est peut-être là les raisons du succès de ce feuilleton.

Nadia Hassan,Alexandrie. 

La société Ramadanesque 

Il est vrai que la vie au Caire est totalement différente durant le mois de jeûne de Ramadan. Beaucoup de choses changent, certains positivement et d’autres négativement. Mais par exemple, à partir de la deuxième semaine de Ramadan, les rues sont déjà beaucoup moins bondées à certaines heures. Alors que hors Ramadan, elles sont toute la journée difficiles à pratiquer, jour et nuit. Ce n’est pas tellement positif. Tout le monde ne sera pas du même avis que moi, mais c’est ce que j’ai constaté. Nombreux sont ceux qui ne travaillent pas suffisamment pendant ce mois, et ne restent dans leurs bureaux que deux heures au maximum. D’où cette fluidité apparente. Je pense que de toute façon, il ne faut pas généraliser. Mais il est vrai que nombreux sont ceux qui ont besoin de se souvenir des principes du mois sacré de Ramadan.

Nayla Ahmad,Le Caire. 

 

Assez de mendiants 

Comme beaucoup de citoyens qui vivent dans la capitale égyptienne, je suis particulièrement mécontente et en colère contre le nombre de mendiants qui ne cesse d’augmenter. Pourquoi ce nombre est-il toujours en augmentation, surtout pendant le mois de Ramadan ? Ce n’est agréable ni pour les touristes ni pour nous. Tous ces mendiants doivent être mis dans une institution qui aura la responsabilité de s’en occuper économiquement et socialement. Ramadan, c’est surtout penser aux autres, alors pensons un peu à ces pauvres mendiants.

Mona Ahmad,Le Caire  

L’alpha et l’oméga 

Vous serez certainement étonnés de ma lettre, chers lecteurs, mais j’ai tenu à l’écrire pour montrer que votre pays, l’Egypte, est l’un des plus beaux, voire des plus merveilleux au monde entier. Je suis venue, pour la seconde fois après 10 ans, passer une semaine au pays de la première civilisation, la pharaonique, et j’ai été émerveillée par la grandeur de ces gigantesques monuments qui racontent l’histoire glorieuse du peuple égyptien. Mais aussi, fait tout également étonnant, j’ai remarqué que la plupart des Egyptiens, et ils sont nombreux malheureusement, souffrent d’un grand défaut : la paresse. Celle-ci était plus accentuée durant mon court séjour vu qu’il coïncidait avec le Ramadan, mois du jeûne, de la piété, mais aussi du travail quotidien qu’il faut assumer bon gré mal gré et de tout cœur.

Or, qu’en est-il en réalité ? Eh bien, en réalité, j’ai remarqué les deux extrêmes. D’une part, les personnes pieuses mais respectueuses de l’ordre, de la discipline et du travail. Et d’autre part, celles qui profitent, volontairement ou involontairement, du jeûne pour se permettre d’arriver en retard à leurs fonctions, de bâcler le boulot qu’elles ont à faire au point de le négliger, car tout est permis et excusable quand on jeûne. Jeûne, que de crimes commet-on en ton nom ! Croyez-moi, si je vous raconte cela, c’est parce que je l’ai vu de mes propres yeux et vécu au quotidien.

L’exemple le plus flagrant est tout simplement le taxi. Celui de la capitale, qui offre le privilège de nous climatiser, profite à fond des clients, même ceux qui connaissent bien l’itinéraire à prendre, pour allonger autant qu’il peut la course et arrondir les frais qui figurent sur le compteur et ceux qu’il compte rafler en guise de pourboire. Et tous les prétextes sont bons pour justifier le long parcours qu’il a choisi pour éviter les embouteillages et autres obstacles. Or, M. le chauffeur, Achraf entre autres, a choisi l’argument le plus facile à convaincre. Savez-vous lequel ? Je vais vous le dévoiler. Il a dit : nous allons prendre ce chemin qui est un peu plus long, car le cortège du président de la République, M. Hosni Moubarak, utilisera cette route et nous serons bloqués pendant longtemps. Argument plausible et convaincant, me diriez-vous. Mais la réalité était tout autre : il n’y avait ni de cortège, ni de président, ni même de responsable qui allait emprunter la voie. Ledit chauffeur a bien profité de notre ignorance du parcours du président pour justifier sa longue, très longue promenade coûteuse et juteuse.

Ce genre d’incidents m’amène à poser la question suivante : Est-il permis de mentir et de commettre un tel acte, en apparence tout à fait innocent, avec des personnes qu’on ne peut pas considérer comme des touristes étrangers, puisqu’elles parlent la même langue arabe, à un dialecte près ? Surtout durant ce mois sacré où il est conseillé et recommandé de laver nos défauts et nos mauvaises habitudes pour mériter la grâce promise ?

Hiba Antoine Bridi,Liban.

 




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