Al-Ahram Hebdo, Evénement | Tractations sur un document
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Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 17 au 23 octobre 2007, numéro 684

 

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Palestine. Une nouvelle série de discussions entre Palestiniens, Israéliens et Américains ont eu lieu en vue de la conférence internationale que les Etats-Unis organiseront le mois prochain. Mais le rapprochement entre les deux camps est loin d’être imminent. 

Tractations sur un document 

Elle était présentée comme la dernière chance pour ranimer la conférence de paix au Proche-Orient, cette tournée de la secrétaire d’Etat américaine dans la région. Et ses résultats étaient escomptés par les analystes et les observateurs. « C’est la 13e visite effectuée par Mme Condoleezza Rice, les douze précédentes n’avaient mené à rien de concret », disait-on. D’ailleurs, la secrétaire d’Etat américaine l’avait même confirmé avant son arrivée. Elle a prévenu qu’il ne fallait pas s’attendre à une quelconque « percée » sur le document commun qu’Israéliens et Palestiniens tentent d’élaborer pour le présenter lors de la réunion internationale.

Ce document doit servir de base à de futures négociations formelles qui se tiendraient après la réunion, dont la date et le format n’ont toujours pas été annoncés. « Comme on peut s’y attendre, il y a encore des problèmes et des divergences à réduire, sur la nature et le contenu de ce document », a-t-elle reconnu.

« Le travail est en cours (...). Je vais juste essayer de faire avancer le processus et je crois que je reviendrai dans quelques semaines, pour préparer la réunion internationale que nous souhaitons à un moment ou l’autre à l’automne », a-t-elle conclu.

La chef de la diplomatie ne pensait donc pas que sa visite puisse faire suffisamment avancer les choses sur cette déclaration de principes au point que les invitations puissent être lancées pour la conférence, qui devrait se tenir dans le Maryland.

Néanmoins, Condoleezza Rice, a entamé sa nouvelle navette entre Israël et les territoires palestiniens par un appel aux Israéliens à s’abstenir « d’éroder la confiance » des Palestiniens. Mme Rice s’est démarquée pour la première fois de la récente décision israélienne de confisquer des terres palestiniennes près de Jérusalem.

« Ce que je vais dire, c’est qu’il faut être très prudent, au moment où nous tentons de nous diriger vers un Etat palestinien, sur les actions et les déclarations qui érodent la confiance dans l’engagement des deux parties envers une solution à deux Etats », a-t-elle déclaré aux journalistes l’accompagnant dans sa tournée. Mme Rice, qui effectue là sa troisième visite dans la région depuis que le Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza, a réclamé la « clarté » de la part des parties sur où elles en sont quant à ce document. Et a jugé « important » que les questions-clés y soient abordées, alors qu’Israël préfère un texte-cadre.

 

Divergences de vues

En effet, le fossé séparant Israéliens et Palestiniens est encore grand et le rapprochement est une tâche difficile. Le premier ministre israélien Ehud Olmert et le président palestinien Mahmoud Abbass, tous deux affaiblis par des crises internes, ont évité jusqu’à maintenant toute discussion formelle sur les sujets-clés lors de leurs sommets en vue de la réunion. En conseil des ministres dimanche, Olmert a laissé entendre que les divergences étaient profondes, Israël selon lui considérant que l’objectif était d’« arriver à une déclaration commune pendant la conférence internationale ».

Et bien que les deux dirigeants aient préféré former des équipes de négociateurs, chargés de trouver un terrain d’entente entre les deux parties, un proche conseiller du président palestinien a dit que Abbass et Olmert « ont chacun donné à leur équipe des instructions différentes sur la nature du document à négocier ». D’après un responsable palestinien, Israël souhaite que le document commun mette l’accent sur la « nature » du futur Etat palestinien plutôt que sur les engagements demandés à l’Etat juif. Israël veut notamment que le futur Etat palestinien soit laïque et dispose d’une économie stable.

Il paraît que les deux parties parlent deux langues différentes, si les Palestiniens tiennent à un calendrier assez précis pour régler les questions fondamentales, celle des réfugiés et celle du statut de Jérusalem, Olmert est loin de l’accepter, il craint être discrédité par les Israéliens et que son gouvernement ne soit destitué. Les Palestiniens estiment, de leur côté, qu’il fallait un document avant et non pas pendant la conférence : « Olmert veut une conférence de relations publiques et qui permettra la normalisation avec les pays arabes. Nous ne l’y aiderons pas », a lancé le chef de la diplomatie palestinienne Riad Malki. « Peu importe comment on appellera ce document. Ce qui compte, c’est son contenu, sa substance. Il doit inclure les paramètres et les bases de résolution des questions liées au statut final, sans ambiguïtés », a-t-il déclaré. Selon les Palestiniens, si le président américain George W. Bush ne devrait pas organiser la conférence sur le Proche-Orient prévu en novembre si Israéliens et Palestiniens ne sont pas parvenus au préalable à s’entendre sur un accord préliminaire. Les deux parties se sont toutefois mises d’accord pour repousser au-delà de la conférence les pourparlers formels sur un Etat palestinien .

Rania Adel

 

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