L’organisation
Human Rights Watch a publié un communiqué dans lequel elle a
affirmé la responsabilité d’Israël dans le crime de Cana 2006.
Je pense que ce ainsi que les différentes condamnations et
dénonciations émanant des capitales arabes et internationales
constituent des incitations claires destinées à poursuivre des
criminels de guerre israéliens, auteurs de ces carnages, par
n’importe quel mouvement arabe.
C’est pourquoi aujourd’hui, nous devons avoir
une perspective d’avenir, dépassant la méthode arabe habituelle
qui consiste à avoir des réactions de colère en masse, rien de
plus. Les tragédies se suivent et se ressemblent et les Arabes
rétorquent en effet de la même manière, avec laquelle Israël a
pris l’habitude de traiter. Jusqu’à ce que la réaction s’évapore
avec le temps.
A mon avis, les événements de Cana et avant
cela à Gaza, Jénine, Naplouse et Ramallah sont des crimes de
guerre aux dimensions complémentaires. Si nous formons une
équipe de spécialistes arabes, et ils sont nombreux, et si nous
établissons des ponts de coopération entre les organisations
internationales, de grandes réalisations verront le jour dans la
poursuite des criminels de guerre d’une part. D’autre part, il
nous sera possible, à n’en point douter, d’ancrer une nouvelle
méthode de travail. Et je le répète : nous avons le potentiel
nécessaire, et les capacités humaines. Il suffit qu’un organisme
arabe assume cette mission et assure la coordination des efforts
dans la poursuite des auteurs israéliens de ces massacres. Une
action pareille s’impose plus que jamais aujourd’hui abstraction
faite des interactions arabo-israéliennes, et des conflits
militaires qui font rage.
Enfin la question est bien plus compliquée et
se rapporte à un vieux conflit civilisationnel complexe.