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 Semaine du 9 au 15 août 2006, numéro 622

 

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Economie

Développement touristique . Le groupe émirati Emaar vient d’acquérir 6,2 km2 de terrain près d’Al-Alamein pour y construire un énorme complexe. Il s’agit de la plus importante transaction immobilière jamais opérée en Egypte.

Vente record sur la Côte-Nord

Sidi Abdel-Rahmane ne sera plus simplement une jolie plage de la Côte-Nord, mais un modèle de station balnéaire à imiter. C’est sur cela qu’a parié le groupe émirati Emaar, acquéreur du terrain pour la bagatelle de 1,04 milliard de L.E., soit 165,25 L.E. le m2. Et pour cela, le groupe va investir quelque 10 milliards de L.E. (soit 1,74 milliard de dollars) et construire 6 hôtels, une marina, des terrains de golf et des centres commerciaux, tout ceci sur une superficie de 6,2 km2.

Le prix de la transaction a dépassé toutes les prévisions. A 1,04 milliard de L.E., le groupe émirati s’est octroyé le terrain lors d’une vente aux enchères face aux deux des plus grandes entreprises égyptiennes construction et de tourisme, à savoir Orascom tourisme et hôtellerie et Talaat Mostafa Group. Hicham Mostafa, PDG de cette dernière, regrette avoir perdu la transaction : « J’ai concurrencé jusqu’à la dernière minute de l’enchère. J’ai offert 160 L.E. le m2, bien que les études aient estimé que le prix maximum pour le mètre oscillait entre 90 et 150 L.E. ». Mostafa estime, cependant, que la présence des deux entreprises égyptiennes a donné confiance à l’investisseur étranger. Un autre facteur de confiance, la Holding pour le Tourisme et le Cinéma (publique) sera partenaire dans le projet à hauteur de 15 %.

L’économie du pays des pyramides dépend grandement des recettes du tourisme, qui lui apportent 7 milliards de dollars par an, soit près de 10 % du PIB. De plus, l’Egypte, qui a dernièrement été victime de plusieurs attaques terroristes contre ses stations balnéaires de la mer Rouge, essaie de varier ses destinations touristiques, et d’augmenter le nombre annuel de touristes à 14 millions d’ici 2011, contre 8,6 millions en 2005.

La Côte-Nord, sur la Méditerranée, est une région idéale pour cela. En tout cas, la plus lointaine des frontières à risques avec Israël. C’est une côte de 450 km, qui va d’Alexandrie jusqu’à la Libye, à l’ouest. Une centaine de villages touristiques ont été construits dans les années 1990. Ils étaient destinés notamment aux Egyptiens et se transforment en villages fantômes aussitôt que l’été prend fin.

Rénovation des hôtels

Dans ce contexte, le ministre de l’Investissement, Mahmoud Mohieddine, a annoncé que ce projet, à 25 km de l’aéroport international d’Al-Alamein, fait partie d’un plan de développement touristique d’une superficie qui s’étend sur 65 kilomètres, à une distance de 6 kilomètres de la mer. « La réussite de cette transaction a donné l’espoir de développer d’autres zones touristiques à Louqsor et à Hurghada », a déclaré le ministre. Il a également souligné que la recette inattendue de la vente du terrain sera consacrée au financement du Fonds de restructuration du secteur public des affaires et à la rénovation des hôtels à aspect historique, notamment le Cataract Assouan, le Palestine à Alexandrie, ainsi que le Mena House et le Marriott au Caire.

Chafiq Gabr, en tant que représentant d’Emaar Misr, a, quant à lui, confié à l’Hebdo que la transaction qu’il vient d’emporter est bel et bien la plus importante jamais opérée dans le domaine en Egypte. « Elle inclut également l’achat de l’hôtel d’Al-Alamein, construit lors de la seconde guerre mondiale. Cet hôtel, qui tire son nom d’une célèbre bataille de la seconde guerre mondiale, fera bientôt peau neuve ».

Emaar n’est pas novice dans le pays et tâtonne le marché égyptien depuis quelques années. Il a déjà construit le projet des Villas du Golf dans le quartier du Nouveau-Caire. En 2005, il a créé Emaar Misr en partenariat avec Chafiq Gabr. En janvier 2006, Emaar a annoncé un plan pour étendre ses activités dans la région arabe. Outre l’Egypte, Emaar investit en Turquie, au Maroc, en Syrie, en Tunisie, en Arabie saoudite ou encore en Grande-Bretagne. La société s’est par ailleurs entretenue avec le designer Gorgio Armani pour construire et gérer 10 hôtels et villages touristiques à travers le monde, comme à Amman, Milan, Londres, New York, Tokyo et Shanghai.

Emaar a réalisé une hausse de ses profits nets, qui ont atteint 406,9 millions de dollars lors du premier semestre 2006, contre 389 millions durant la même période de l’année précédente.

Dahlia Réda

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