Al-Ahram Hebdo, Arts | Pécher par excès de ressemblance
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 Semaine du 9 au 15 août 2006, numéro 622

 

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Arts
Albums. Le premier album d’Amal Maher, Isalni ana (Demande-moi), allie deux styles : moderne et classique, avec des airs de déjà-entendu.

Pécher par excès de ressemblance

Finalement, Amal Maher fait peau neuve. Après avoir chanté la diva Oum Kalsoum à maintes occasions depuis son introduction dans le monde artistique par le compositeur Ammar Al-Chéréï, il y a sept ans, elle vient de lancer son premier album Isalni ana (Demande-moi), il y a tout juste trois semaines. Produit par la société Alam al-fan de Mohsen Gaber, l’album traduit le désir d’Amal de montrer son aptitude à chanter les nouveaux styles dits « des jeunes » sans abandonner le style classique qui a bâti sa renommée.

Ce faisant, elle a eu recours aux compositeurs les plus en vogue pour doter ses chansons des notes les plus exaltantes. Ainsi, le compositeur Walid Saad a estampillé de son empreinte quatre des neuf chansons qui constituent l’album : Bétekrah leh (Pourquoi tu haïs ?), Balach monahda (Arrête tes discussions), Ya nassini (Ô toi qui m’as oubliée) et Eh beinak wa beinha (Qu’y a-t-il entre elle et toi ?). Cette dernière est en effet la plus remarquable parmi les neuf autres. Ecrite par le célèbre Awad Badawi et arrangée par Medhat Khamis, elle exprime l’étendue des capacités vocales de la jeune chanteuse.

De même, l’alternance de la guitare électrique, instrument dominant accompagnant le refrain, avec le req et le rythme wahda kébira associé aux couplets, confère à l’ensemble l’harmonie d’une combinaison réussie des airs occidentaux et orientaux. Par ailleurs, par une voix suave, Amal a su rendre palpable le déchirement d’une femme déçue par la trahison de son bien-aimé avec son amie intime.

En reprise des chansons qui rappellent les années 1980, le compositeur Mohamad Moustapha a fait un arrangement accentuant les tonalités des violons dans trois chansons, dont celle qui fait le titre, Isalni ana, composée par Salah Al-Charnoubi, et écrite par Fawzi Ibrahim. Une des chansons, Kelma wahda (Un Seul mot), composée par Mohamad Diaa, rappelle par certains traits le style de chant propre à Assala, qui a aussi collaboré avec Diaa. Seule ombre au tableau, Amal perd son identité du fait de la rigidité des compositions. Les autres chansons interprétées dans le reste de l’album, telles que Mich ragea tani ? (Il est revenu ?) composée par Achraf Salem, Elli ma tearafouch (Ce que tu ne sais pas) et Rayhalak rohi (Mon Ame te cherche) composées par Mohamad Rahim, portent toutes les traces d’un travail adapté à des types de voix semblables. Ainsi, la performance de la voix d’Amal rappelle celle de Mayada Al-Hennawi, Assala et feu Zikra. Cependant, il est trop tôt de pronostiquer le sort de l’album. Voulant se démarquer des grands classiques, en se forgeant un nouveau style avec la contribution de compositeurs jeunes et bien réputés sur le marché, Amal est tombée toutefois dans le piège de la similitude des voix. Isalni ana constitue, en effet, une expérience immature dans la quête d’une singularité identitaire de la jeune chanteuse.

Lamiaa Al-Sadaty

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