Al-Ahram Hebdo, Livres | Une saga des splendeurs oubliées
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 Semaine du 16 au 22 août 2006, numéro 623

 

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Livres

Livre. Les Palais et villas égyptiens, 1808-1960 est le nouvel ouvrage de l’Américaine Shirley Johnston, illustré par des photos de Sherif Sonbol. Une magnifique présentation des plus beaux palais et villas d’Egypte.

Une saga des splendeurs oubliées

Si l’Egypte est connue par ses monuments pharaoniques exceptionnels et par son patrimoine islamique de grande valeur, étrangers et citoyens égyptiens peuvent découvrir à travers le nouveau livre Les Palais égyptiens et villas, 1808- 1960, publié par l’AUC Press et rédigé par l’Américaine Shirley Johnston avec Sherif Sonbol, palais et villas témoins du développement de l’architecture civile et souvent méconnus. Un oubli qui s’explique autant par le béton qui envahit le paysage et rend ces édifices presque invisibles et par le nombre d’ouvrages limité qui les concernent. La lacune se situe notamment dans les ouvrages grand public. « Je pensais que faire ce tour de l’Egypte allait être rapide et facile, les gens sont sympathiques et le climat est bon ... après tout, mon livre allait être sur l’Egypte et les splendeurs de son passé récent ... c’est ainsi que je me suis imaginée ... Mais comme j’étais fautive ! J’ai découvert une Egypte riche, colorée et excitante comme son passé ! ... Il y avait tellement de choses à voir, tellement de choses à apprendre. Par où commencer ? Et par quoi terminer ? ». C’est avec ces mots que Shirley Johnston a introduit son livre qui invite tout lecteur à voir une nouvelles face de l’Egypte. Une face que les gens ignorent ou qu’ils marginalisent et peut-être qu’ils ne voient pas ou n’apprécient pas sa beauté à côté du chaos de la ville. Le lecteur est tout d’abord attiré par les belles photos de l’ouvrage, qui est en grand format, qui représentent 41 palais et villas sélectionnés non seulement dans les grandes villes de l’Egypte comme Le Caire et Alexandrie, mais aussi de quelques gouvernorats du Delta et de la Haute-Egypte.

Dès les premières lignes, Johnston réussit à attirer le lecteur non seulement par son style facile et simple, mais plutôt par la nouvelle information qu’elle présente. Déjà dans l’introduction du livre, elle explique comment est née en Egypte l’idée de la création des grands palais et des villas. Elle raconte comment Le Caire moderne a été créé par le khédive Ismaïl qui a non seulement concentré ses efforts à donner naissance au Caire moderne, mais il a de même déployé d’énormes efforts à faire des projets industriels et agricoles, des barrages et des canaux, en plus de la construction de splendides palais. « Mais, est-ce que c’était vraiment l’Egypte ? », s’est-elle demandée. En fait, architectes, peintres et décorateurs étaient tous des Français et surtout des Italiens.

Si l’écrivaine a choisi des endroits connus, comme le palais d’Al-Gawhara de la Citadelle ou celui de Manesterli de Manial, dont l’histoire de leur construction est connue, elle a consacré la deuxième moitié de son ouvrage à présenter des endroits peu connus par les étrangers et même par la grande majorité des Egyptiens puisqu’elle a choisi d’écrire et de photographier les villas des grandes familles égyptiennes d’avant la Révolution de 1952, considérées comme l’élite de la société égyptienne. « Si l’histoire des palais royaux est connue et est citée dans beaucoup de livres d’Histoire, celle des villas ne l’est pas », souligne Sherif Sonbol. « Shirley a déployé un très grand effort dans cet ouvrage. Avoir les informations n’était pas une tâche facile ». Il donne l’exemple du palais d’Antoniades d’Alexandrie. « Elle a dû aller à Alexandrie plusieurs fois pour avoir la bonne information. C’était l’une des tâches les plus difficiles », reprend-il. « Elle a fait beaucoup de recherches, je n’ai jamais vu quelqu’un qui travaille comme elle ». En fait, l’effort déployé par l’auteure est clair. Elle a fait le tour des villas qui servent jusqu’à nos jours de résidence et dont la vie quotidienne est claire dans les illustrations qui reflètent richesse et élégance. Parmi les plus beaux palais représentés dans le livre figure celui de la famille Greiss à Assiout, en Haute-Egypte, qui est d’une architecture exceptionnelle en plus de son intérieur décoré d’anciens meubles de grande valeur. Johnston a rencontré les propriétaires de ces résidences qui lui ont raconté l’historique de ces monuments et les beaux souvenirs d’antan.

Un livre impressionnant par ses photos éclatantes comme par son texte informatif .

Hala Fares

 

Le photographe du patrimoine

Pharaos of the Sun, Akhenaton, Nefertiti, Toutankhamon (Pharaons du soleil, Akhenaton, Nefertiti, Toutankhamon), The Pharaos (Les Pharaons), L’Art mamelouk et enfin 40 Pyramids of Egypt and their Neighbours (40 pyramides de l’Egypte et leur voisinage), des ouvrages ayant tous un point commun. Une seule personne a pris les photos de ces ouvrages. Sherif Sonbol. En fait Sonbol est le seul photographe égyptien qui a réussi à faire des livres illustrés sur l’Egypte et son patrimoine. Quand il a commencé à prendre des photos, il était plutôt intéressé à tout ce qui est en rapport avec la culture. Photographe de la Fondation d’Al-Ahram, il se consacrait aux événements culturels, notamment les manifestations de l’Opéra du Caire. Pas à pas, il a réussi à se prouver et est devenu depuis l’inauguration officielle de l’Opéra son photographe accrédité. Et c’est en fait en 1993 qu’il a réussi à regrouper les plus belles photos qu’il a prises lors des spectacles et surtout celles du ballet qu’il a insérées dans son premier livre intitulé Opéra 1988-1993. S’étant donné alors pour vocation de réaliser des ouvrages, Sonbol a décidé de suivre cette ligne et a été fort intelligent de choisir un domaine que les photographes égyptiens n’avaient pas encore pénétré, à savoir le patrimoine égyptien. C’est ainsi qu’en 1999, il a participé à un grand ouvrage publié par le Musée des beaux-arts de Boston à l’occasion de l’organisation d’une grande exposition abritant une grande quantité de monuments égyptiens. C’est ainsi qu’il a commencé son parcours avec les monuments égyptiens. « J’aime tout ce qui est en rapport avec la culture », dit-il. Pour ce et pour faire des livres sur le patrimoine égyptien, Sonbol a dû faire beaucoup de lectures et de voyages en Egypte pour bien assimiler l’histoire de son pays. « Je rêve de présenter les monuments égyptiens de façon différente ». Pour lui, tous les ouvrages du patrimoine présentent l’Histoire égyptienne de façon très spécialisée et pas pour le grand public. Il cherche ainsi à faire de belles photos accompagnées de textes simples pour le grand public et les enfants et surtout à bon prix.

Sonbol reconnaît que prendre une photo d’un monument n’est pas chose facile. « Il est très difficile de prendre une photo d’un bâtiment et surtout ceux du Caire islamique qui se trouvent dans des ruelles extrêmement étroites ». Pour lui, « une photo peut me prendre des heures et même parfois des jours pour faire une belle photo. Tout dépend du soleil », explique-t-il.

Sonbol prépare actuellement son nouveau livre qui est censé être publié en septembre prochain sur les églises en Egypte .

H .F.

 




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