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Nucléaire . Le colloque organisé à l’occasion du 20e anniversaire du Centre national de sûreté nucléaire appelle à une mise à jour de la législation actuelle et à une meilleure utilisation dans la protection de l’environnement.

Pour une science à meilleur escient

 « Vingt ans au service de la société ». Tel était le titre du colloque organisé la semaine dernière par l’Organisme Egyptien de l’Energie Atomique (OEEA) à l’occasion du vingtième anniversaire de la création du Centre national de sûreté nucléaire et du contrôle sur les radiations. Dépendant de l’OEEA, qui relève à son tour du ministère de l’Electricité, le centre, chargé de la surveillance de toute utilisation pacifique de l’énergie nucléaire en Egypte, aspire à davantage d’indépendance afin d’exécuter ses fonctions plus efficacement.

Pour ce faire, les interlocuteurs du colloque ont plaidé pour une nouvelle législation sur l’énergie atomique en Egypte. Il s’agit, selon eux, de promulguer une loi qui remplacerait celle déjà en vigueur pour une mise à jour avec les évolutions relatives aux différentes pratiques atomiques et nucléaires en Egypte. « La loi numéro 56, promulguée en 1960, n’est plus adaptée. Nul doute que les pratiques, les emplois et les potentiels de l’Egypte en matière de nucléaire depuis les années soixante ont totalement changé. Aujourd’hui, nous avons besoin d’une législation, autrement dit, d’une nouvelle Charte sur l’énergie atomique, dont les dispositions renfermeraient toutes les spécialités de l’Organisme égyptien et préciseraient les rôles de chaque centre dépendant de ce dernier. Sans oublier bien sûr l’appareil de contrôle », explique Samia Rachad, directrice du département des urgences nucléaires au sein du Centre de sûreté nucléaire et rapporteur du colloque.

En effet, cette ancienne loi n’aborde que la protection contre les radiations venant des installations qui utilisent ce genre d’énergie. Pourtant, les lois sur l’énergie nucléaire et les règlements d’application, dans tous les pays développés utilisant l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, notamment pour la prodution d’électricité, doivent disposer de textes sur les appareils chargés du contrôle, de la surveillance, des pratiques et des utilisations. Le plus important étant de préciser les réglementations de l’appareil de surveillance. Un tel projet de loi nécessite un texte juridique minutieux de la part des experts au sein de l’OEEA, notamment en matière de domaines d’exploitation pacifique de cette énergie en Egypte. Un autre sujet important a également été abordé lors de ce colloque et dont la nouvelle loi devrait stipuler les termes : celui des employés du nucléaire. « Les personnes qui travaillent dans le domaine de l’énergie atomique, qu’elles soient dans le contrôle ou même la pratique doivent compter parmi les éléments les plus compétents ou parmi les jeunes diplômés les plus méritants. Seuls les meilleurs pourront nous rejoindre », a précisé Samia Rachad.


Développement durable

L’Egypte compte 2 réacteurs construits à des fins scientifiques. Autrement dit, destinés à la recherche. Le premier, fabriqué en 1961, est d’une puissance de 2 mégawatts ; le deuxième, plus puissant, en 1998, de 22 mégawatts, se trouve à Anchass, au nord-est du Caire, sur la route Le Caire-Suez. L’Egypte utilise aussi le nucléaire pour réaliser le développement durable, par exemple à travers la technique de stérilisation des insectes mâles grâce à des radiations, afin de lutter contre le ravage des récoltes agricoles. Autre domaine important, la conservation des aliments. Une simple dose accréditée par six organisations internationales, dont l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), injectée à tout aliment permet une conservation plus longue. Cette technologie est beaucoup plus sûre que les Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) et les autres moyens jusqu’à présent utilisés et nocifs pour l’environnement. L’Egypte utilise cette technique pour les légumes secs destinés à l’exportation. Mais aussi en médecine pour la stérilisation, la radiographie et la lutte contre le cancer. « Sans oublier les isotopes radioactifs utilisés dans le diagnostic et les remèdes de certaines maladies. Il faut également noter que l’Egypte possède un réseau de mesure de la radioactivité », comme l’assure Ali Islam, président de l’OEEA. Le nucléaire est par ailleurs utilisé pour analyser les sources de pollution de l’eau.

Les objectifs de l’OEEA avec tous les dispositifs qui en dépendent ambitionnent donc « la protection de l’environnement, des gens et des installations », comme le conclut Farouq Abdel-Rahmane, directeur à l’OEEA du département de la sûreté des installations et professeur de physique nucléaire à l’Université du Caire.

Racha Hanafi
 
 

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