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Religion
. Les caricatures danoises portant
atteinte à l’image de l’islam et les réactions qu’elles ont provoquées
continuent à soulever émotion et réflexion chez nos lecteurs.
Voici l’avis de l’un d’eux. |
Et l’humour
dans tout ça ? |
Je viens de lire
avec beaucoup d’intérêt l’article de Samar Al-Gamal sur l’affaire
des caricatures, publié dans Al-Ahram Hebdo numéro 596 (daté 15/2/2006)
sous le titre Des images qui déchirent. J’aime multiplier les
points de vue sur ce genre d’histoires, et je trouve cet article
relativement modéré par rapport à d’autres (quoique je ne partage
pas complètement l’opinion de l’auteur). Toutefois, je voudrais
vous faire part d’une simple réflexion de la part d’un Français
laïque et incroyant, mais tolérant de toutes croyances, du moment
qu’elles n’empiètent pas sur la liberté des autres. Certes, on
pourrait discuter longtemps sur la piètre qualité des dessins
danois et leur caractère maladroit à l’encontre des musulmans,
qui, tout le monde le sait bien, ne sont pas tous des terroristes.
La liberté d’expression (qui, au passage, n’est pas vraiment un
droit très répandu dans la plupart des pays à majorité musulmane)
donne parfois lieu à ce genre de provocations. Croyez bien pourtant
que les intégristes catholiques et juifs subissent le même traitement
dans nombre de journaux satiriques français, sans pour autant
que l’on assiste à des manifestations violentes des croyants chrétiens
ou juifs dans nos rues. Car une religion, si elle est assez solide
dans l’esprit de ses croyants, n’a que mépris pour ce type de
moqueries. En outre, pour beaucoup d’Occidentaux athées, ce genre
de critique de la religion est salutaire : être athée ne signifie
pas que l’on n’a pas des principes, des règles et une morale,
il faudrait peut-être l’expliquer longuement aux intégristes musulmans,
qui considèrent les athées comme des satanistes. Je suis personnellement
athée, et je n’ai aucune haine contre les chrétiens, les juifs
ou les musulmans, à partir du moment où ils vivent leur foi de
façon discrète, respectent ma liberté et me laissent tranquille
avec ma philosophie humaniste sans dieu. En revanche, je voue
la même hostilité aux islamistes intégristes du Hamas, aux juifs
orthodoxes d’Israël, aux catholiques intégristes d’extrême droite
français et aux évangélistes américains. De manière générale,
celles et ceux qui pensent comme moi détestent les fauteurs de
violence, qu’ils soient kamikazes islamistes palestiniens, militaires
israéliens ultra-orthodoxes, commandos anti-avortements intégristes
chrétiens ou faucons évangélistes américains. Mais ces dessins
sont avant tout représentatifs de l’image que l’islam donne de
lui et qu’il ne cherche pas à améliorer. En Europe, on aimerait
beaucoup voir d’immenses manifestations de musulmans modérés contre
l’image déplorable que donnent les terroristes de leur religion.
Au lieu de quoi on n’entend que le silence assourdissant des musulmans
après les attentats du 11 septembre, de Londres et de Madrid,
ou encore les prises d’otages qui se terminent par des décapitations
télévisées. La vraie caricature de l’islam, elle est là, et nulle
part ailleurs. Les dessins danois n’ont tué aucun musulman, alors
que les terroristes oui. Ce sont des musulmans qui caricaturent
l’islam.
Si les Etats-Unis
tuent bien souvent au nom du capitalisme occidental, c’est aussi
au nom d’Allah qu’on tue aujourd’hui. Tout comme l’Amérique a
ses responsabilités indéniables dans le désordre international,
l’islam a les siennes, et doit désormais faire sa vraie révolution,
et nous démontrer une fois pour toutes que ce n’est pas une religion
d’intolérance, de guerre, de violence, de prosélytisme, que ce
n’est pas une religion faite par les hommes pour les hommes (où
sont les femmes dans l’islam, celles qui nous rendent meilleurs
et qui sont pourtant réduites au silence et à la soumission dans
la plupart des pays musulmans ?), homophobe, antisémite, antichrétienne,
anti-occidentale.
C’est aux musulmans
qui se disent modérés de nous prouver qu’ils veulent cohabiter
sur Terre avec les chrétiens, les juifs, les Bouddhistes et les
athées. Pour le moment, on n’entend crier que les mollahs, les
ayatollahs et les autres intégristes. Les Bin Laden, Mollah Omar
et autre imam borgne Abou-Hamza de la mosquée de Finsbury Park
à Londres sont les plus visibles de vos représentants. A quand
des femmes musulmanes sans voile, des intellectuels sans langue
de bois, des artistes libres-penseurs, des politiques modérés,
des religieux musulmans qui doutent (car en matière de religion,
la certitude est toujours dangereuse), au devant de la scène internationale
pour proclamer que les musulmans ne sont pas tous des excités
prompts à piétiner des drapeaux ou brûler des ambassades et à
vociférer contre le grand Satan ? Où est le Gandhi de l’islam
? Martin Luther King a dit un jour : « Si nous n’apprenons pas
à vivre tous ensemble comme des frères, nous mourrons tous ensemble
comme des imbéciles ». Cette planète est assez grande pour tous.
Mon opinion personnelle (et beaucoup la partagent, y compris les
journalistes de Charlie-Hebdo, journal satirique français qui
a publié les dessins au nom de la liberté de la presse) est que
ce n’est jamais par la violence qu’on obtient quelque chose. Mais
obtenir quelque chose par la non violence est plus difficile,
plus long, exige bien plus de sacrifices. Au fond, ce qui manque
le plus aux intégristes de toutes sortes, c’est avant tout le
sens de l’humour. |
Bertrand Caillé,
Paris, France. |
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Fantastiques
pharaons |
Sur la terre de
la paix, de la sécurité et de la tolérance, tout près des secrets
des pharaons, l’Egypte a dernièrement vécu un événement de taille
: la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), qui a attiré l’attention
du monde entier.
La prétention engendre
la défaite mais la confiance et les efforts déployés apportent
la victoire. C’est pourquoi l’équipe égyptienne a pu remporter
une victoire, la plus précieuse dans l’histoire du football
égyptien, et pour la cinquième fois, l’équipe égyptienne qui
était un symbole de sacrifice a gravé le nom de l’Egypte dans
la mémoire de l’histoire du football africain après avoir remporté
la CAN en battant l’équipe de Côte-d’Ivoire, pour la deuxième
fois pendant ce championnat. De plus, on a réussi à relever
la grandeur de notre peuple et le niveau réel du football égyptien.
Cette coupe avait
une saveur spéciale parce que c’est notre première coupe africaine
de ce siècle et la cinquième dans l’histoire du football égyptien
!
Chacun a bien tenu
son rôle, à commencer par les supporters avec leurs visages
colorés des couleurs de notre drapeau. Ils se sont rendus en
masse dans les stades pour suivre les matchs et encourager toutes
les équipes.
Après la finale
qui a placé l’Egypte au sommet du football africain, tous ces
supporters de tous âges et venus des quatre coins de l’Egypte
sont descendus dans les rues pour exprimer leur joie, chacun
à sa manière. Ils chantaient et dansaient en brandissant les
drapeaux égyptiens. Ces supporters ont laissé un souvenir magnifique
inoubliable.
D’ailleurs, la
discipline et la conduite de nos supporters, l’amélioration
des infrastructures de nos stades, notamment le Stade du Caire
(appelé aussi 4e pyramide d’or) et aussi toutes nos institutions
sportives sont les premiers facteurs de cette réussite. C’est
pourquoi on a prouvé à tout le monde que l’Egypte méritait l’honneur
d’accueillir le Mondial 2010.
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Abd Allah Abd
El Aal, Mansoura. |
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Pour la
Palestine |
Jérusalem,
la capitale de
ma Palestine
La lumière éternelle
est sortie de tes cieux,
La douce paix a
toujours été dans ton milieu
Toi, terre Sainte,
Je te pleure aujourd’hui,
Car tu es l’enceinte,
Ô des grands
prophètes
virent la vie.
Dans ton histoire,
musulmans, chrétiens
et juifs,
cohabitent avec
l’espoir,
De meilleurs lendemains.
Ils furent toujours
unis,
Surtout pour la
prière.
Et vécurent ainsi,
Hospitaliers et
fiers.
Oublions la haine,
Qui vit aujourd’hui
dans nos cœurs.
Et soulageons toute
cette peine,
Avec pardon et
ferveur.
Palestiniens, unissez
vos efforts,
Avec le monde entier,
Pour oublier tous
les torts,
Et penser à la
vie,
Et à l’indépendance.
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Aziz Khoury,
Le Caire. |
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MariCurie, reine
de la Journée de la femme |
Le 8 mars est la
Journée internationale de la femme. Profitant de cette occasion,
je voudrais signaler qu’en feuilletant l’encyclopédie scientifique,
on y trouve une femme qui a obtenu le prix Nobel de physique
et une autre en chimie. Cette femme est Marie Curie, qui était
la première femme à recevoir le prix Nobel et le premier scientifique
à l’obtenir deux fois pour sa découverte du radium, qui a conduit
à d’énormes progrès en physique nucléaire et en matière de traitement
du cancer. Alors, j’ai envie de jeter la lumière sur elle et
ainsi lui rendre hommage à travers mon journal préféré, Al-Ahram
Hebdo.
Marie Sklodowska
est née à Varsovie le 7 novembre 1867. La capitale polonaise
était occupée par les Russes, qui tentaient de freiner les progrès
scientifiques. Mais Marie, venant d’une famille d’enseignants
qui l’avaient élevée entre sens du devoir et manque d’argent,
a forgé le rêve de son pays en menant une carrière scientifique.
En 1891, elle débarque à Paris pour faire ses études, où elle
obtient haut la main une licence en physique, puis en mathématiques.
En 1895, elle épouse
le scientifique Pierre Curie et ils entament ensemble leur trajet
dans le monde de la science. Marie a découvert que des éléments
autres que l’uranium pouvaient être radioactifs, comme le radium.
Ensuite, elle reçoit le prix Nobel de physique pour la découverte
de la radioactivité naturelle.
Après le décès
de son mari, elle continue seule son chemin pour soulager la
souffrance humaine. En 1911, elle obtient un deuxième prix Nobel
de chimie.
Epuisée, presque
aveugle, les doigts brûlés par son cher radium, Marie meurt
de leucémie en 1934. Cette femme de 67 ans, qui a sacrifié sa
vie pour la science, doit rester dans la mémoire de chacun en
reconnaissance de ses travaux qui lui coûtèrent la vie.
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Imane Abdel-Fattah
Helmy, Le Caire. |
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Une heureuse
découverte |
Lors de ma visite
à la Foire du livre du Caire en compagnie de M. Nasser Al-Ansari
(président de l’Organisme général du livre), j’ai eu le plaisir
de découvrir votre excellent Al-Ahram Hebdo, auquel je tiens
à souhaiter bonne continuation.
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Pierre-Marcel
Favre, Editions Favre, France. |
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