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Tournée. Le président américain George W. Bush s'est rendu en Afghanistan, en Inde et au Pakistan. Un périple qui a pour toile de fond la lutte contre le terrorisme et le conflit du Cachemire.

Bush se tourne vers l'Est

Le président américain George W. Bush a achevé samedi soir sa première visite en Asie du Sud, fort d'un accord historique avec l'Inde sur le nucléaire et d'assurances renouvelées du Pakistan dans sa lutte contre le terrorisme. Cependant, la toile de fond de cette tournée de 5 jours était par excelle guerre contre le terrorisme. Ce thème a été une constante des discussions du président Bush avec le premier ministre indien, Manmohan Singh, le président afghan, Hamid Karzai, et surtout le chef de l'Etat pakistanais, Pervez Musharraf.

Lors de sa visite samedi à Islamabad, M. Bush a fort loué la « courageuse décision » de Pervez Musharraf de se joindre à la guerre contre le terrorisme après le 11 septembre. Mais, « il reste beaucoup à faire pour vaincre Al-Qaëda. Nous devons localiser les terroristes et les déférer devant la justice », a affirmé le président américain, tout en appelant son homologue pakistanais à organiser des élections « libres et honnêtes » en 2007 car « la démocratie est le meilleur moyen de vaincre le terrorisme », a-t-il souligné.

Pour les autorités pakistanaises, cette visite est surtout perçue comme un signe de solidarité à l'égard du président Musharraf dont la collaboration avec Washington est décriée par l'opposition islamiste. Après les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, Islamabad a abandonné son soutien au régime fondamentaliste des Talibans en Afghanistan et apporté un soutien logistique à l'intervention dans ce pays de la coalition internationale menée par les Etats-Unis.

Autre dossier brûlant frôlé par le président américain lors de sa visite en Asie du Sud était la crise du Cachemire, région disputée par l'Inde et le Pakistan. A New Delhi comme à Islamabad, le président Bush avait « encouragé » les deux dirigeants indien et pakistanais à continuer de faire des progrès sur tous les dossiers, y compris sur le Cachemire. « Les dirigeants indien et pakistanais sont déterminés à résoudre le problème du Cachemire », a estimé samedi à Islamabad le président américain. « Il y a un besoin de confiance pour que les deux pays avancent. Les mesures de confiance qui ont été prises commencent à porter leurs fruits », a ajouté l'hôte américain.

Depuis leur création en 1947, l'Inde et le Pakistan se disputent le territoire himalayen du Cachemire, divisé en deux parties, indienne et pakistanaise. Deux des trois guerres entre les deux pays ont concerné le Cachemire. Un quatrième conflit avait été évité de justesse au printemps 2002. Depuis, l'Inde et le Pakistan ont entamé un laborieux rapprochement qui a abouti au lancement, en janvier 2004, d'un « dialogue global » devant porter sur tous les différends, y compris celui du Cachemire.

Or, bien que les leaders américain et pakistanais soient tombés d'accord sur la lutte contre le terrorisme et la nécessité de trouver une solution rapide à la crise cachemirie, un seul point faible a marqué la visite de Bush à Islamabad. Il s'agit du refus du président américain de conclure un accord de coopération avec le Pakistan en matière de nucléaire civil, à l'image de celui qui a été conclu par le président Bush avec l'Inde : « Le Pakistan et l'Inde sont deux pays différents avec des besoins différents et des histoires différentes », a justifié M. Bush. En fait, le Pakistan souffre d'une image sulfureuse en matière nucléaire après la disgrâce du père de la bombe atomique, Abdul Qadeer Khan, qui avait avoué en février 2004 avoir dirigé un réseau d'exportation de technologies nucléaires vers l'Iran, la Libye et la Corée du Nord.

Centrée sur la guerre contre le terrorisme, la visite de George Bush en Asie du Sud était, pourtant, marquée par plusieurs attentats terroristes, notamment contre le consulat américain à Karachi, ainsi que par des manifestations hostiles aux Etats-Unis. Des actes qui en disent long sur la complexité des relations entre Washington et les deux puissances nucléaires ennemies.

Maha Al-Cherbini
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