390.
Tel est le nombre total des contrats de financement immobilier
à long terme (de 20 à 30 ans) conclus en Egypte au cours de
l'année 2005. 300 d'entre eux ont été conclus avec la Société
égyptienne de financement immobilier et 90 avec la société Al-Taamir.
Si ces chiffres dépassent les estimations des deux sociétés
de financement citées, ils demeurent inférieurs aux prévisions
de l'Organisme de financement immobilier. « Pour nous, 300 contrats,
c'est un véritable succès. On n'a réussi à conclure qu'un seul
contrat en 2004, année de notre apparition sur le marché. Ce
système de financement à long terme était nouveau et la population
ne l'avait pas encore assimilé », souligne Mohamad Samir, vice-président
du département du service clientèle auprès de la Société égyptienne
pour le financement immobilier.
En
2005, les choses ont été différentes. L'Organisme du financement
immobilier a distribué des guides d'explication détaillée et
simplifiée des procédures de financement immobilier dans les
26 gouvernorats du pays. Un site Internet a été créé et les
deux sociétés de financement immobilier ont créé une hotline.
Par ailleurs, plus de 203 intermédiaires immobiliers et 76 experts
financiers ont reçu une autorisation de l'Organisme du financement
immobilier. A quoi s'ajoute la réduction des intérêts sur les
crédits de logement.
Doaa
Ahmad, responsable du service clientèle auprès d'Al-Taamir,
assure que ces mesures contribueront à multiplier le nombre
des clients dans un proche avenir. Opinion partagée par Alaa
Hozayen, responsable à l'Organisme public de financement immobilier.
Il ajoute que « la fixation des frais d'enregistrement des biens
immobiliers à une valeur fixe de 2 000 L.E. entraînera le développement
du marché du financement immobilier en Egypte. Car les frais
exorbitants d'enregistrement actuels réduisaient les demandes
des clients ». De plus, la Banque Centrale égyptienne a récemment
autorisé les banques à consacrer 5 % de leurs portefeuilles
de crédits aux crédits immobiliers. Ce qui a débloqué un montant
de 15 milliards de L.E. pour l'achat de biens immobiliers. Toutefois,
les experts restent dubitatifs. Le nombre limité des sociétés
de financement demeure un véritable obstacle à l'activité immobilière
sur le marché égyptien. Raison pour laquelle ils ont réclamé
l'ouverture du marché à un plus grand nombre de sociétés de
financement pour renforcer la compétitivité. « Il suffit de
créer des sociétés de financement immobilier dotées d'un capital
de 2 ou 3 millions de L.E. pour renforcer la concurrence et
faire bénéficier les classes les plus pauvres des services de
financement immobilier », suggère Yéhia Abdel-Rahmane, expert
immobilier.
Mohieddine
a par ailleurs annoncé la création prochaine d'une société de
refinancement immobilier avec la Banque mondiale.