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Publicité immobilière . Un projet de loi prévoit de fixer son coût à 2 000 L.E., quel que soit le bien concerné. L'initiative unanimement approuvée s'inscrit dans un plan de réforme global du système notarial. Explications.
La solution forfaitaire

2 000 L.E. Tel sera bientôt le montant maximum des frais d'enregistrement d'un bien immobilier auprès du bureau de la publicité immobilière. Le projet de loi a été approuvé la semaine dernière par le Conseil des ministres. Il remplacerait ainsi le taux proportionnel (fixé à 3 % du prix du bien) actuellement en vigueur. « Notre objectif est d'encourager l'enregistrement par les propriétaires de leurs biens immobiliers », souligne Farouq Awad, le sous-secrétaire du ministère de la Justice, chargé des bureaux de la publicité immobilière. Il ajoute que le ministère de la Justice étudie également la possibilité d'exonérer les couches défavorisées des frais d'enregistrement. « Cette mesure touchera les différentes couches de la société et sera appliquée à toutes sortes de biens immobiliers (appartements, terrains) », précise-t-il.

La nouvelle a reçu un bon accueil général. « Ce projet représente un pas dans le bon sens afin d'encourager l'hypothèque immobilière en Egypte. Plus de 90 % des logements ne sont pas enregistrés dans le pays, ce qui empêche leur mise en hypothèque », explique Ossama Saleh, le président de l'Organisme de l'hypothèque immobilière. Il souligne que les frais d'enregistrement exorbitants actuels freinent l'achat d'appartements. Alors que les frais d'enregistrement d'un bien immobilier, dans la plupart des pays du monde, correspondent en fait au paiement d'un service. « Par exemple, ces frais varient entre 50 et 100 dollars aux Etats-Unis », dit Saleh.

Une fois en vigueur, la nouvelle loi permettra ainsi par exemple à Heba Nagui, d'enregistrer son appartement acheté il y a dix ans. « Enfin, je serai capable d'enregistrer mon bien. Aujourd'hui, cela me coûterait 6 000 L.E. Même si je possède cette somme, je préfère la faire fructifier en banque au lieu de la verser au gouvernement », expose-t-elle. Opinion partagée par Hassan Ibrahim, commerçant, qui assure que la fixation à 2 000 L.E. des frais d'enregistrement l'encouragera à acheter le magasin qu'il loue depuis 5 ans.

Mais l'initiative du ministère de la Justice n'est en fait pas nouvelle. Ce dernier a déjà réduit trois fois les frais d'enregistrement des biens immobiliers, de 1990 à 2004, période durant laquelle ils sont passés de 12 % à 3 % de la valeur totale. Les résultats quoique encourageants, n'ont pour autant pas été assez suffisants. « Ces réductions ont encouragé les citoyens à enregistrer davantage leurs actifs. Par conséquent, ceci a entraîné l'augmentation de nos revenus. Ceux-ci sont passés de 90 millions de L.E. en 1990 à 400 millions de L.E. en 1999 », explique Farouq Awad.


Historique des opérations

Le projet de fixation des frais d'enregistrement de biens immobiliers fait en réalité partie d'un plan national adopté par le gouvernement Ahmad Nazif en juillet 2004 pour la modernisation des bureaux de publicité immobilière. Ce plan consiste en premier lieu à créer un nouveau système dénommé « registre intégral ». Il s'agit de créer pour chaque entité foncière d'Egypte un dossier renfermant les renseignements d'un bien, comme sa surface et sa description entre autres. Ce dossier renferme également l'historique des différentes opérations de vente et d'achat conclues sur le bien en question. « Ces dossiers seront enregistrés ensuite électroniquement en vue de faciliter l'accès aux informations et de limiter les expropriations », explique Emad Hassan, le directeur du programme des bases d'informations auprès du ministère de Développement administratif et responsable de ce projet. Il ajoute que le plan prévoit un répertoire des renseignements concernant plus de 22 millions d'unités foncières en 7 ans. « Nous avons appliqué cette phase du projet dans le gouvernorat de Guiza. Les renseignements relatifs à plus de 58 000 entités foncières ont été répertoriés. Si l'expérience démontre que les procédures administratives peuvent être achevées en 10 minutes, il arrive qu'elles durent entre 15 jours et un mois. Tout dépend de la bonne connaissance des citoyens des procédures. Actuellement, nous procédons à un recensement des propriétaires de logements dans les nouvelles villes telles que la ville du 6 Octobre et celle de cheikh Zayed », renchérit-il. Il est prévu que la base de données soit consultable dès le mois de juillet prochain. Le droit de propriété s'en trouvera sans aucun doute renforcé.

Gilane Magdi

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