La
preuve en est qu’en contrepartie de la visite
de Javier Solana pour calmer la vague de colère
au nom de l’Union européenne et pour parler
d’efforts internationaux visant à garantir le
respect des religions, des décisions ont été
promulguées par la délégation européenne soutenant
le Danemark et son droit de défendre la publication
des caricatures au nom de la liberté d’expression.
Et d’autres journaux ont aussi tenu à publier
ces mêmes caricatures selon le droit de transmettre
toute information. En réalité, ces deux règles
adoptées dans la presse sont énormément confuses
parce qu’elles dépendent de considérations relatives
qui diffèrent d’une société à une autre. Ceci
a même eu lieu avec des journaux arabes, au
point que le rédacteur en chef d’un journal
jordanien a été remercié et qu’un journal égyptien
a été blâmé pour avoir publié les caricatures
dans l’objectif de faire connaître aux lecteurs
la raison du problème qui a causé la crise.
C’est un prétexte accepté du point de vue journalistique,
mais en plein milieu de l’enfer de sentiments
de colère et d’indignation, c’est mettre de
l’huile sur le feu.
Or,
une leçon peut être tirée de cette crise qui
a dévoilé d’un côté la fragilité de la structure
intellectuelle et politique des sociétés et
peuples islamiques et de l’autre l’existence
d’une hypocrisie raciste qui cache une gêne
réelLE envers les communautés islamiques résidant
en Europe. Cette leçon est que les sociétés
européennes et occidentales de façon générale
n’accepteront pas la présence de ces minorités
tant qu’elles ne s’adapteront pas à ces sociétés
et trouveront des moyens de s’y intégrer.
Il
est vrai que passer sous silence les humiliations
racistes n’était pas la bonne solution. Mais
en même temps, l’affrontement doit être effectué
selon des méthodes qui ne sont pas en contradiction
avec les valeurs civilisationnelles tout en
respectant les procédures juridiques internationales.
En effet, ces procédures mettent la liberté
d’expression dans un cadre complémentaire de
respect de l’autre, quelles que soient sa race,
sa culture et ses croyances, à condition que
nous soyons les premiers à les respecter ! .