Al-Ahram Hebdo, Opinion
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 Semaine du 11 au 18 octobre 2006, numéro 631

 

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Opinion

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Salama A. Salama
 

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Edito

Un Ramada à Bagdad

Pour ce quatrième mois de Ramadan de guerre en Iraq, les privations se sont accumulées, notamment à Bagdad, épicentre des violences confessionnelles, où les habitants se risquent de moins en moins à circuler d’un quartier à l’autre en raison de l’insécurité. Premières privations, le couvre-feu nocturne imposé dans les grandes villes où il n’y a que six heures d’électricité par jour au rythme d’une heure et demie toutes les quatre heures. Le mois musulman sacré est de nouveau, cette année, marqué par un pic de violence dans un pays ravagé par la guerre où, selon les estimations des responsables iraqiens et de l’Onu, plus de cent personnes sont tuées chaque jour.

En conséquence, le nombre de familles devant abandonner leur domicile en raison de violences intercommunautaires est en croissance rapide, avec au moins 240 000 personnes déjà déplacées dans le pays. Le nombre des familles forcées à fuir, alors que leur quartier devient le champ d’action de poseurs de bombes, miliciens ou escadrons de la mort, a atteint 40 000, selon le ministère iraqien des Migrations et des Déplacés. Ce chiffre est celui des familles déplacées qui se sont enregistrées auprès du ministère, mais il pourrait, en réalité, être beaucoup plus élevé. En comptant 6 personnes par famille, un chiffre retenu par le gouvernement, ce sont donc au moins 240 000 personnes qui sont déplacées dans le cadre des violences entre sunnites et chiites, déclenchées tout particulièrement après la destruction d’un mausolée chiite, en février à Samarra (125 km au nord de Bagdad).

La recrudescence de la violence est accentuée par le pouvoir croissant des milices illégales en concurrence avec les services de sécurité iraqiens. Bagdad, qui est déchiré par une guerre entre des brigades de la mort rivales et des rebelles, se trouve sous la coupe de milices chiites armées ayant des liens connus avec les principaux membres de la coalition gouvernementale. Deux des principaux blocs parlementaires chiites, celui du chef radical Moqtada Sadr, et celui du Conseil Suprême de la Révolution Islamique en Iraq (CSRII), sont liés à des milices importantes. Le bras armé du groupe Sadr, l’Armée du Mahdi, a souvent affronté la force multinationale dans le passé, alors que certaines factions chiites sont en relation avec des brigades de la mort qui enlèvent, assassinent ou torturent leurs victimes. La pression des groupes chiites a aussi contraint certains groupes sunnites à rejoindre des mouvements radicaux — tel qu’Al-Qaëda — qui ont encouragé la haine entre les communautés avec des dizaines d’attentats et d’explosions contre des civils et les forces de sécurité iraqiennes .

 




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