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La vie mondaine

Internet . Comment concilier la liberté d’expression sur la toile et les valeurs de notre société ? Un de nos lecteurs exprime son avis sur la question.

Une nécessaire régulation

Le réseau Internet, conçu dans les années 1960 et précurseur des autoroutes de l’information, est aujourd’hui qualifié de réseau des réseaux. D’origine militaire et universitaire, l’Internet relie désormais entre eux des réseaux de bases de données très diverses (universités, Nasa, Pentagone, ordinateurs personnels, etc.). Il est à l’heure actuelle la figure emblématique des autoroutes de l’information et suscite autant d’attirances que de craintes, qu’il s’agisse du domaine moral ou non. Les autoroutes de l’information constituent l’un des enjeux économiques majeurs et technologiques les plus importants des années à venir.

Le réseau Internet donne en fait une idée de ce que pourrait être ce futur réseau d’autoroutes de l’information. Du commerce électronique au télétravail, en passant par le télé-enseignement ou encore la télé-médecine, nombreuses sont en effet les applications que va permettre le développement du multimédia de réseau sur l’Internet, même si pour l’heure la principale utilisation de l’Internet est le courrier électronique ou e-mail.

Ainsi, la question de la liberté d’expression sur l’Internet est sans aucun doute l’un des débats les plus attirants et les plus controversés du moment. Il ne faut pas oublier que les internautes sont des citoyens qui appréhendent, chacun différemment, leur liberté d’expression.

La liberté d’expression est un principe fondamental de toute société démocratique. Elle est consacrée par la Déclaration universelle des droits de l’homme du 10 décembre 1948 et par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966 (Pacte de 1966). De plus, elle constitue ainsi l’un des piliers de la Constitution américaine qui, en son premier amendement, énonce que : « le Congrès ne pourra faire aucune loi … restreignant la liberté de la parole et de la presse » (...).

La liberté d’expression ne doit pas pour autant porter atteinte au respect de la personne d’autrui et à la dignité humaine ou encore à l’ordre public. Elle s’exprime par des manières différentes selon les pays et dans la pratique, elle est souvent limitée pour des raisons politiques, idéologiques ou religieuses.

Pour les pays musulmans, l’Internet apparaît comme l’instrument idéal de diffusion de la pensée islamique. Les autorités de ces pays contrôlent strictement l’accès aux réseaux. Dans la région du Golfe persique, l’accès au réseau Internet, ouvert à partir du début des années 1990, est limité, les pouvoirs censurant les mouvements d’opposition (sites anti-islamiques et antigouvernementaux) ainsi que les sites pornographiques. De son côté, la Chine, dans sa lutte contre la « pollution spirituelle », barre systématiquement l’accès aux sites qu’elle estime indésirables. A Singapour, le pouvoir procède à l’enregistrement officiel des sites politiques ou religieux, dans la même intention de protéger les valeurs morales, la stabilité politique et l’harmonie religieuse. Beaucoup de pays pratiquent donc un contrôle strict de l’accès à l’Internet et, pour empêcher que leurs nationaux ne contournent les obstacles techniques, une pression constante est exercée sur les fournisseurs d’accès. L’Internet est dénué d’autorité centrale. Autrement dit, l’Internet est un outil incontournable de la liberté d’expression. Mais cela menace la stabilité et le pouvoir des systèmes politiques de certains pays. Leurs gouvernements veulent contrôler cet outil, incontrôlable par définition. Ainsi, faciliter la surveillance va contre la confidentialité des échanges privés. Si on ne fait pas attention, la liberté d’expression sera bientôt en grand danger.

La protection des valeurs de nos sociétés, les bonnes mœurs, c’est-à-dire l’ordre public, les traditions sociales et religieuses ne peut pas se faire de n’importe quelle manière. C’est pourquoi Child Online Protection Act, loi sur la protection des enfants en ligne, votée par le Congrès américain en 1998, qui prévoyait de sanctionner les sites Web pornographiques accessibles aux mineurs, a été invalidée. Car il ne s’agit pas de créer une « loi Internet » ni même une autorité indépendante, mais d’introduire des éléments de régulation, comme pour les autres médias. La question reste alors entière : Comment établir une coexistence entre la liberté d’expression sur l’Internet et les valeurs de nos sociétés ? L’Internet n’est pas seulement un enjeu commercial et économique. Il est aussi un défi social pour les législateurs contemporains.

Yassin El-Shazly, France.



Soyons courageux !

Chacun de nous craint certaines choses de la vie qui se déroulent par exemple dans le cadre du mariage, et plus généralement la vie de famille avec tout ce qu’elle comporte d’obligations. Il existe cependant des précautions que nous pouvons prendre en faisant en sorte que par exemple Dieu soit toujours à nos côtés et nous aide dans notre vie. Avoir des craintes est cependant une chose tout à fait normale. Mais celles-ci ne doivent pas nous diriger, et nous éloigner de la beauté de la vie. Nous devons être courageux et apprendre des bons et mauvais choix que nous faisons.

Marie Georges, Alexandrie.



A propos de Enta omri !!

Je présente mes félicitations à toute l’équipe du film Enta omri (Amour de ma vie), qui aborde le sujet de l’amour face à et contre la maladie. Il s’agit d’un jeune homme Youssef (Hani Salama), qui aime passionnément sa femme Hind (Menna Chalabi), et son fils. Ils mènent une vie calme et douce.

Mais le jeune homme apprend qu’il est atteint d’un cancer. Il décide de vivre sa maladie seul, sans l’annoncer à personne, et change même de domicile. A l’hôpital, il rencontre une jeune fille, Chams (Nelly Karim), qui souffre de la même maladie. Ils échangent leur douleur morale, encouragés par leur médecin, car c’est pour lui un moyen de vaincre le cancer. Mais Hind refuse cette relation et demande à son mari de quitter Chams. Une demande qui affaiblit la santé de Youssef, incapable d’oublier Chams. Et il en meurt. La surprise de ce film est que les deux femmes Hind et Chams deviennent des amies inséparables. Merci au réalisateur Khaled Youssef pour cette histoire touchante et riche. C’est de ce genre de films dont nous avons le plus besoin.

Jacqueline Nagui Lotfi, Le Caire.



De la poudre aux yeux

« Pour la première fois, une femme se fait l’imam d’hommes et de femmes pratiquant la prière du vendredi ». Voilà la nouvelle diffusée par les médias durant les quelques jours passés. Cela a eu comme prétexte d’effectuer un renouvellement en matière de religion. De plus, on prétend ainsi rendre à la femme musulmane son rôle spirituel dans le développement de la société.

Avant d’aborder cette attitude, il faut souligner deux vérités : la première est que les pratiques cultuelles ne peuvent en aucun cas être modifiées selon le bon gré de quiconque. Sinon, on pourrait trouver une personne qui préfère accomplir la prière de l’aube pendant l’après-midi ! Ou bien une autre qui veut accomplir la prière du vendredi le mardi par exemple ! La deuxième est que l’islam incite la femme à être active, notamment sur le plan spirituel. Plusieurs femmes tout au long de l’histoire de l’islam ont été connues par leur participation dans le domaine de l’enseignement des sciences religieuses.

Il n’est pas question alors de prétendre que Mme Wadoud entame par son attitude un renouvellement dans la religion, visant ainsi à rendre à la femme ses droits. On pourrait se poser donc les questions suivantes : Pourquoi Mme Wadoud a-t-elle négligé les notions fondamentales relatives à la prière ? Pourquoi cette audace vis-à-vis des préceptes de l’islam ? A-t-on jamais vu une femme chrétienne vouloir célébrer la messe ? Et, la question la plus importante est : Pourquoi tout cet intérêt médiatique accordé à un événement sans vraie valeur ? Au lieu d’occuper les gens par ces actes qui ne visent, à vrai dire, qu’à la création d’une fausse célébrité à certaines personnes, il faut s’intéresser davantage aux questions cruciales qui menacent l’avenir de notre nation.

Imane Mohamad, Alexandrie.



La liberté et la responsabilité

Qu’est-ce que la liberté ? La liberté dans son premier sens, c’est la responsabilité. Si tu cherches la liberté, fouille d’abord dans la responsabilité. Mais, comment être responsable ?

A mon avis, la responsabilité est une des graines qui germent dès le premier jour de l’enfance. Elle commence avec l’enfant dès qu’il commence à comprendre. La famille a le grand devoir de rendre son enfant un jour responsable, comme elle peut aussi le rendre un personnage très gâté, incapable de faire quoi que ce soit tout seul. Afin d’aboutir à la vraie responsabilité, il faut d’abord commencer par la famille ; il faut que l’enfant grandisse entre un père et une mère qui s’aiment et qui se disputent le moins possible.

Il faut laisser à l’enfant l’occasion d’exprimer son avis pour qu’il gagne en confiance.

Enfin, il faut le laisser faire des fautes pour qu’il puisse apprendre. Ces enfants mèneront un jour à une société responsable.

Mirette Maurice Kamel, Le Caire.



L’Orgueilleux

C’est un être insupportable

Et il est misérable

Il se sent supérieur

Et aussi c’est un frimeur

Tout le monde le déteste

Et lui-même il proteste

Il commence à se défendre

Vous devez me comprendre

Je n’aime ni l’arrogance

Ni être orgueilleux

Mais seulement

j’ai des défauts

Et un peu de temps me faut

Pour changer mon caractère

Je vous jure

je peux le faire.

Lojayna Mohamed Chérif, Le Caire.
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