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Polluants organiques. Un atelier de travail régional s’est tenu récemment au Caire pour débattre des mécanismes d’application des conventions sur la gestion sûre des produits chimiques organiques.

Bon point pour l’Egypte

Afin d’assurer une utilisation saine et sûre des produits chimiques organiques utilisés dans l’industrie et l’agriculture, le ministère d’Etat pour les affaires de l’Environnement, en coopération avec des instances internationales ont organisé du 21 au 24 février 2005 un atelier régional en Egypte, financé par le gouvernement suisse. Dix-sept pays arabes, l’Iran, 80 participants, dont des ONG, et les représentants des organisations internationales, dont le Fonds Mondial de l’Environnement (FME), ont collaboré à cet atelier régional qui a été organisé avec la coopération du département des produits chimiques relevant du Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (PNUE), de l’Organisation du Développement Industriel des Nations-Unies (ODINU), du gouvernement suisse et de l’Agence suisse pour l’environnement, les forêts et les terrains.

Les recommandations adoptées ont porté notamment sur trois plans : législatif, institutionnel et financier. En ce qui concerne les législations, il s’agit de continuer à œuvrer pour la promulgation des lois locales concernant la complète gestion des produits et des déchets chimiques dangereux. Ces nouvelles lois doivent aller de pair avec les exigences des conventions internationales pertinentes. De plus, une coopération bilatérale et régionale est assurée entre les pays afin d’unifier toutes les législations à cet égard.

Quant au plan institutionnel, il vise à mettre au point des mécanismes de coordination entre les institutions et les instances nationales dans chaque pays qui se chargent de la gestion des déchets dangereux. Les responsables concernés sont appelés à élaborer des programmes d’observation et de contrôle pour ces produits chimiques dans toutes les phases d’utilisation. Les recommandations n’ont pas manqué d’insister sur les bases de données pour chaque pays qui n’en possède pas.

Les ressources financières consistent à assurer tous les budgets indispensables pour soutenir les potentialités des instances nationales pour le développement technique et administratif de la gestion des produits chimiques et des déchets dangereux. Les recommandations de cet atelier ont mis le point également sur les stages de formation de tous les ouvriers et fonctionnaires du management environnemental sain des déchets dangereux.

L’application de toutes ces recommandations est susceptible de réaliser toutes les aspirations de l’aliéna 23 du plan exécutif du Sommet de la terre, tenu en 2002, à Johannesburg, en Afrique du Sud. Il s’agit de la date prévue pour l’utilisation saine et sûre des produits chimiques tout en réduisant les effets négatifs de cette utilisation. « Les produits chimiques industriels et les pesticides constituent un facteur très important pour l’économie nationale, vu qu’ils participent efficacement à supprimer les obstacles face au développement et à la limitation de la pauvreté. Le grand défi qu’envisage la communauté internationale est donc la nécessité de trouver un équilibre entre l’utilisation de ces produits indispensables pour le développement et la conservation de l’environnement pour les générations à venir. La gestion complète de ces produits pour atteindre le développement durable en 2020 exige la coordination et la complémentarité de tous les efforts afin de rendre efficaces toutes les conventions pertinentes », souligne le ministre d’Etat pour l’Environnement, Magued George.


Produits chimiques dangereux

La convention la plus importante est celle de Stockholm sur les Produits Organiques Persistants (POP). Il s’agit, en fait, dans cette convention des produits chimiques organiques ayant comme origine le carbone, se caractérisant par la dissolution dans le sol, d’où le caractère persistant, par leur nature cancérigène et par leur caractère transmissible à travers les oiseaux migrateurs et les animaux aquatiques.

L’objectif de cette convention est de contrôler, de réduire ou d’éliminer les rejets, les émissions ou les fuites de POP : trois types de mesures sont obligatoires aux termes du Protocole de cette convention, selon la nature des substances : en éliminer la production et l’utilisation, en limiter considérablement l’utilisation et, dans le cas des substances formées de façon non intentionnelle au cours d’opérations d’incinération ou de traitement, en réduire les émissions totales annuelles. Pour l’Egypte, elle est le premier pays arabe et africain à prendre conscience du caractère dangereux de ces substances chimiques. Elle a, de plus, mis en place un plan d’action national pour l’exécution des mécanismes de cette convention. « Même avant la conclusion de la Convention de Stockholm, ouverte à la signature et la ratification des pays en mai 2001, l’Egypte, depuis 1996, avait interdit tous les pesticides et les produits chimiques industriels qui ont été énoncés par la convention. C’était en vertu de l’arrêté ministériel numéro 55 pour l’an 1996. Le plan d’action égyptien compte cinq phases. On a entamé la première le 1er janvier 2003 et tout le plan s’achève le 30 juin 2005 », explique Tareq Eid, coordinateur national de l’atelier et directeur du département des produits dangereux. C’est la raison pour laquelle les responsables de cet atelier ont opté pour l’Egypte, afin de faire profiter les pays arabes de son expérience dans ce domaine. La coopération régionale est sans aucun doute obligatoire afin d’assurer une utilisation saine et sûre de ces produits polluants .

Racha Hanafi
En bref

PNUE

Les Etats-Unis ont exprimé la semaine dernière leur opposition à une proposition franco-allemande visant à modifier le statut du Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (PNUE) pour en faire une Agence de l’organisation mondiale. La transformation du PNUE en agence lui donnerait davantage de pouvoirs et de moyens budgétaires. Les Etats membres de l’Onu devraient en effet y contribuer obligatoirement, et non, comme à présent, sur la base du volontariat. Le ministre français de l’Ecologie et du Développement durable, Serge Lepeltier, a affirmé de son côté qu’une Agence et un Programme de l’Onu n’étaient pas la même chose, qu’il était nécessaire de coordonner tous les accords internationaux déjà signés sur l’environnement et que les attributions du PNUE n’incluaient pas cette mission de coordination.

Pollution

L’Espagne va rapatrier dans le courant du mois de mars un navire chargé de 2 200 tonnes de cendres toxiques d’origine espagnole qui a coulé en septembre sur la côte méditerranéenne du sud de la Turquie. Le MV Ulla, battant pavillon de l’Etat de Saint-Vincent (Caraïbes), a sombré le 6 septembre 2004 avec sa cargaison toxique dans le port d’Iskenderun, où il était immobilisé depuis quatre ans.

Le bateau était arrivé en février 2000 en provenance d’Algérie où il aurait dû livrer à une entreprise de construction locale sa cargaison exportée par l’entreprise espagnole Lafarge Asland SA, filiale du groupe cimentier français Lafarge. Selon Greenpeace Turquie, les autorités algériennes avaient opposé une fin de non-recevoir à sa demande d’accostage, en raison du caractère potentiellement cancérigène des cendres. Selon Lafarge Asland, le client avait refusé la cargaison car elle avait été dégradée lors du transport. Lafarge Asland a été condamnée en 2001 par l’Etat espagnol à une amende de 30 050 euros pour avoir transporté à 18 reprises des résidus de ce type sans avoir sollicité d’autorisation administrative.

Restauration

Selon des experts chargés du projet international Eden Again Project visant la restauration des anciens marais de Mésopotamie dans le sud de l’Iraq, près d’un cinquième de ces derniers, quasiment asséchés par le régime déchu de Saddam Hussein, sont de nouveau inondés. Ces marais, alimentés par le Tigre et l’Euphrate, ont eu une grande importance économique, politique et pour l’écosystème de toute la région. D’une superficie initiale de quelque 15 000 km carrés, ils ont été longtemps l’habitat permanent de millions d’oiseaux et une étape importante pour ceux migrant entre la Sibérie et l’Afrique. De plus, ces marais, qui étaient aussi riches en poissons et crustacés, servaient de filtre naturel des eaux du Tigre et de l’Euphrate avant qu’elles ne s’écoulent dans le Golfe persique. Contrairement à ce que craignaient les experts, les eaux inondant les marais ont drainé très peu de produits toxiques (pesticides, sels, etc.), qui auraient empêché la renaissance de la faune et de la flore dans les marais.

 

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