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Liban . Après deux semaines de crise au sein du gouvernement, menacé d’éclatement, les ministres chiites et le premier ministre semblent proches de la solution.

Proche dénouement

Le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, s’est déclaré optimiste cette semaine sur une prochaine solution de la crise générée par la suspension de la participation des ministres de son parti et du mouvement chiite Amal au gouvernement depuis plus de dix jours. « L’atmosphère est positive, mais je ne peux pas encore dire que nous avons pris une décision de mettre un terme au boycott du cabinet », a déclaré Nasrallah. De son côté, le député du parti Hezbollah, Mohamad Raad, a indiqué qu’il y avait un relatif progrès (dans les négociations), mais que le problème n’a pas encore été résolu. « Nous n’allons pas assister à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres », a déclaré le député.

Les cinq ministres chiites, proches de Damas, boycottent depuis le 12 décembre le gouvernement de coalition de Fouad Siniora, le cabinet libanais ayant demandé la constitution d’un tribunal international pour juger les auteurs de l’assassinat de l’ex-premier ministre Rafiq Hariri. La majorité gouvernementale hostile à la Syrie avait également demandé l’extension du mandat de la Commission d’enquête internationale de l’Onu sur l’assassinat de Hariri aux autres assassinats politiques et attentats qui ont endeuillé le Liban depuis plus d’un an. Cette majorité estime que tous ces attentats sont liés.

Pour régler la crise, le chef du Hezbollah a rencontré à plusieurs reprises le premier ministre, Fouad Siniora. Il a précisé que les négociations englobaient le chef d’Amal et président du Parlement, Nabih Berri, ainsi que Saad Hariri, chef du Courant du futur, majoritaire au sein du Parlement et du gouvernement et qui se trouve hors du Liban pour des raisons de sécurité depuis plus de six mois.

Hassan Nasrallah a reconnu que les négociations portaient notamment sur une formule, par le biais de laquelle le gouvernement affirmerait à l’Onu que la résolution 1 559 (2004), qui stipule le retrait syrien du Liban, a été réalisée, et que le volet relatif au démantèlement des milices libanaises et palestiniennes est une affaire interne qui sera traitée par le dialogue. De nombreux dirigeants, notamment MM. Hariri et Joumblatt, partagent l’avis du Hezbollah, qui refuse le qualificatif de milice attribué à sa branche militaire, la Résistance islamique, fer de lance des attaques contre les forces d’occupation israéliennes.

Conséquence de la crise, le dernier Conseil des ministres s’est tenu jeudi sans la présence du chef de l’Etat, Emile Lahoud, proche de Damas, qui a refusé de présider le conseil. « Le président ne peut pas assister à une session du cabinet si une partie importante du gouvernement est absente, car cela signifierait qu’il prendrait partie, consacrant ainsi les divisions, alors qu’il doit jouer un rôle de rassembleur », a indiqué l’entourage de M. Lahoud.

Le fragile cabinet de coalition, auquel le Hezbollah participe pour la première fois, a été formé en juillet par M. Siniora après les élections législatives qui ont suivi le retrait de l’armée syrienne fin avril dernier. Ces élections, tenues en mai et juin, ont dégagé une majorité parlementaire antisyrienne pour la première fois dans le pays depuis une quinzaine d’années.

Inès Eissa

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