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Rahma Ahmed : Je suis vraiment satisfaite d’avoir pu faire rire les gens

Lamiaa Alsadaty , Mercredi, 27 avril 2022

La jeune comédienne Rahma Ahmed est la découverte de ce Ramadan. Elle incarne le rôle de Marbouha, la nouvelle épouse du comédien Ahmed Mekky, dans la série comique à succès Al-Kébir Awi (le grand chef), qui en est aujourd’hui à sa sixième saison.

Rahma Ahmed

Al-Ahram Hebdo : Comment êtes-vous devenue comédienne ?

Rahma : Vraiment par hasard. En 2012, lors d’une réception pour les nouveaux étudiants à la faculté des sciences, à l’Université de Hélouan, on a annoncé qu’une pièce de théâtre était en préparation et demandé à ceux qui avaient envie d’y participer de se présenter. J’y suis allée avec mes copines par pure curiosité. Et j’ai été étonnée lorsqu’on m’a demandé de rejoindre l’équipe. Depuis, je ne résiste plus au charme du théâtre. C’est un peu comme si le métier m’avait choisie.

Sur les planches du théâtre de la faculté, j’ai franchi le seuil de ce monde magique. Puis, j’ai participé à plusieurs pièces au centre Hanaguer, ensuite, j’ai pris part à la série Amin et Chorakaou avec le comédien Ahmad Amin, avant de passer à la radio pour participer avec ce dernier, au côté de la comédienne Hala Fakher, au feuilleton Gamal Kazouza. Tout ceci sans jamais renoncer à des métiers en rapport avec ma formation d’origine comme représentante médicale ou laborantine.

— Comment avez-vous décroché le rôle de Marbouha, dans la série comique à succès Al- Kébir Awi (le grand chef) ?

— Sur les conseils de plusieurs personnes, j’ai été recommandée au comédien Ahmed Mekky et au réalisateur Ahmed Al-Guindy. Ils sont venus tous les deux me voir au théâtre Al-Hanaguer, où je donnais la pièce Déjà-vu. Après, ils m’ont proposé de jouer le rôle de Marbouha devant Ahmed Mekky dans le feuilleton Al- Kébir Awi.

— N’étiez-vous pas inquiète d’être comparée à Donia Samir Ghanem, qui a joué avec succès le rôle de la femme d’Al-Kébir dans les saisons précédentes ?

— Impossible de me comparer à Donia Samir Ghanem. Je suis personnellement parmi ses fans. Et puis, si on me compare à elle, je perds certainement. D’ailleurs, les traits des personnages ont été intelligemment esquissés de manière à ne pas laisser de place aux comparaisons entre Marbouha que j’incarne, durant ce Ramadan, et Hadiya qui a été campée par Donia pendant cinq saisons.

— Pour rentrer dans la peau de votre personnage, y a-t-il quelqu’un qui vous a particulièrement inspirée ?

— Pour rentrer dans la peau de Marbouha, j’ai dû d’abord comprendre son caractère. Une fille simple, terre à terre, et tendre qui adore son mari, Al-Kébir. Il fallait aussi dresser son rapport avec les deux frères d’Al-Kébir : Johnny et Hazlaoum.

En outre, il fallait bien maîtriser le dialecte saïdi (de Haute-Egypte), ce qui était un vrai défi pour moi. Ainsi, j’ai passé beaucoup de temps à m’entraîner sous la direction d’un dialectologue. D’ailleurs, Mekky et Guindy m’ont aidée à me sentir à l’aise, et le tournage m’a permis de lâcher-prise. Travailler avec eux a été un vrai plaisir, je ne les remercierai jamais assez des conseils qu’ils m’ont offerts.

— Que pensezvous des réactions des téléspectateurs ?

— Les réactions se sont enchaînées, notamment après l’épisode du mariage. Parmi les commentaires les plus sympathiques que j’ai reçus, celui d’une fille me racontant que sa mère souffrait de dépression nerveuse, à la suite d’une intervention chirurgicale, et qu’elle l’a vue enfin rire pour la première fois depuis longtemps, en suivant cet épisode. Je suis vraiment satisfaite d’avoir pu faire rire les gens.

— Après le grand succès que vous avez connu dans le rôle de Marbouha, pourrions-nous nous attendre à ce que vous vous spécialisiez dans le genre comique, surtout que celui-ci est peu tenté par des comédiennes ?

— Il n’y a pas de genre particulier dans lequel je voudrais me spécialiser. J’aimerais tenter tous les genres dramatiques, à condition d’incarner des rôles qui ne passent pas inaperçus.

— Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans les séries télé ?

— Chaque art a son charme. Si le théâtre se distingue par le rapport direct entre comédien et public, la télévision se base essentiellement sur l’harmonie dans le casting. Celui-ci permet la production d’une oeuvre qui touche les coeurs.

— D’après vous, on naît comédienne ou on le devient ? Quelles sont les qualités indispensables pour faire ce métier ?

— Avec le temps, je reconnais que l’on devient comédienne, artiste. Le plus dur c’est de continuer. C’est aussi de savoir soutenir son partenaire de jeu, de ne pas faire cavalier seul. Faire vibrer l’action ensemble, ne pas jouer dans son coin. C’est l’échange qui permet de souder une équipe, qu’elle soit artistique ou technique. Je crois que lorsqu’on respecte sa sensibilité, tout en cherchant à comprendre le travail de l’autre, on devient bon.

Bio express

Née en 1994, Rahma Ahmed a obtenu un diplôme en sciences, avec spécialisation en microbiologie, de l’Université de Hélouan en 2017. Elle a suivi un atelier au syndicat des Artistes-interprètes, et a également effectué des études à l’Institut supérieur d’art dramatique. En 2017, elle a reçu le prix de la meilleure actrice à l’Université de Hélouan pour son rôle dans la pièce Iqtarabat Al-Nihaya (la fin est proche) mise en scène par Salah Al-Daly.

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