Lorsque des pays aussi importants que l’Egypte, l’Arabie saoudite, les Emirats puis Bahreïn retirent leurs ambassadeurs du Qatar pour la première fois dans l’histoire de leurs relations, il devient indispensable de se poser des questions autour de l’arabisme et de l’identité de ce pays.
Il incombe dorénavant au Qatar de refaire ses comptes, d’étudier ses décisions, de déterminer ses priorités et ses choix. La ruse et la tergiversation ne lui serviront plus à rien. Il ne servira plus à rien d’agir derrière le voile d’une chaîne satellite qui incite à la violence et à la destruction. La gifle que le Qatar a reçue de la part de ses confrères du Golfe était soudaine et violente. Il ne l’a pas facilement assimilée malgré son faible communiqué émis par le Conseil des ministres où il a exprimé son étonnement et sa désolation envers la décision du retrait des ambassadeurs. Il y a cité que cette position était certainement due à une différence de position envers des questions survenues en dehors du Conseil de Coopération du Golfe (CCG).
Je ne pense pas que les dirigeants du Qatar entendent vraiment ce qu’ils disent. Je pense que les propos de ce communiqué visaient à sauver la face. Ils connaissent plus que quiconque le volume des dépassements et des ingérences qu’ils exercent dans les affaires internes des pays arabes et des pays du Golfe. Mais, cette fois-ci ils ont été surpris de recevoir un coup auquel ils ne s’attendaient pas alors qu’ils ont joué ce rôle étrange pendant de longues années au sein de la Ligue arabe et du CCG sans que personne les arrête. Ils ont même parié qu’aucun pays arabe ne pourrait les freiner.
Dans ce contexte, il s’avère indispensable d’ouvrir courageusement et audacieusement les dossiers du Qatar et de lui demander de faire son choix. Il doit choisir entre le respect des politiques et des stratégies de la Ligue arabe et du CCG, et entre l’expulsion de ces deux organisations pour se jeter dans les bras de la CIA et des organisations sionistes. J’appelle les dirigeants et les leaders arabes qui vont se rencontrer au Koweït durant leur sommet ordinaire, à imposer ce choix au Qatar tout en espérant qu’il entrera de nouveau dans le contexte arabe bien que nous soyons convaincus que ce ne sera pas chose facile car Doha a perdu une grande partie de sa volonté, de sa souveraineté et de sa sagesse.
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