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Kerry et l'avenir de la région

Lundi, 27 mai 2013

Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, visite le Moyen-Orient pour la 4e fois en moins de 3 mois, c’est-à-dire depuis son ascension au pouvoir en mars dernier. Son prétexte est de chercher des moyens pour ranimer le processus de paix entre Israël et les Palestiniens.

Dans ce contexte, plusieurs questions s’imposent : L’administration américaine apporte-t-elle quelque chose de nouveau ? Ou bien s’agit-il d’une nouvelle tactique à travers laquelle elle cherche à réaliser des objectifs malins ?

Ces questions formaient le sujet d’une large discussion entamée avec le président palestinien, Mahmoud Abbas, au siège de sa résidence durant sa dernière visite au Caire. Il a répondu avec un mélange d’optimisme, de réserve et de franchise en disant : « J’ai rencontré le ministre américain 5 fois ces derniers temps, j’ai également effectué des dizaines de rencontres avec des responsables de l’administration du président Obama. Franchement, lorsque Kerry vient me dire qu’il désire déployer davantage d’efforts pour la reprise des négociations, je ne peux pas refuser sous prétexte que ses efforts seront infructueux. Nous voulons montrer que nos intentions sont bonnes. Nous avons effectivement ressenti le sérieux de la partie américaine. C’est peut-être pour une raison à laquelle seul Israël a prêté attention. Il s’agit du fait que la Palestine a obtenu le titre d’Etat observateur à l’Onu. Ce qui lui permet de recourir aux organisations internationales spécialisées dont le nombre s’élève à près de 63 organisations. Ceci est fort dangereux pour Israël. Cependant, je ne peux savoir l’ampleur des pressions que peut exercer Washington sur Netanyahu. Seuls les jours révéleront cette ampleur ».

Les paroles d’Abou-Mazen se sont terminées sur ce sujet, mais il reste à confirmer que la région est dévastée par des conflits internes et des perturbations régionales : la violence et les destructions sur la scène syrienne, les divisions et les tensions sur les territoires égyptiens ainsi que les complots et les arrangements de l’Etat iranien. Tous ces facteurs nous obligent à être plus prudents. Dans la plupart des cas, les complots et la planification de notre avenir nous viennent de l’extérieur, alors que nous sommes égarés et plongés dans nos problèmes.

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