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L’industrie à l’honneur

Gilane Magdi , Mercredi, 06 juillet 2022

L’exposition « Fabricants de notre pays », organisée par l’Organisme de la presse et les trois grandes fondations publiques de presse, dont Al-Ahram, a connu une forte participation. Un événement qui vise à encourager l’industrie et à lui ouvrir de nouveaux horizons vers l’exportation.

L’industrie à l’honneur
Les visiteurs ont été impressionnés par les produits artisanaux. (Photo : Mohamad Farid)

La première édition de l’exposition « Fabricants de notre pays », tenue du 3 au 5 juillet, a connu une forte affluence au niveau des exposants et des visiteurs. Cette exposition, organisée pour la première fois par l’Organisme national de la presse et les trois grandes fondations de presse publiques (Al-Ahram, Al-Akhbar et Al-Gomhouriya), a été inaugurée, en présence d’hommes d’affaires et de responsables arabes, par 5 ministres, ceux du Secteur public des affaires, Hesham Tawfik, des Finances, Mohamad Maeit, du Développement local, Mahmoud Shaarawy, de l’Agriculture, Al-Sayed Al-Qaseer, et de la Jeunesse et du Sport, Ashraf Sobhy. « L’exposition est un saut qualitatif dans le monde des expositions et un modèle à suivre dans l’intégration des efforts entre les trois fondations de presse publiques », a déclaré le ministre Hesham Tawfik, en espérant la répétition de ce modèle d’exposition, considéré comme une plateforme pour faire la lumière sur les réalisations du secteur de l’industrie égyptienne au cours des huit dernières années. Hesham Tawfik et les autres ministres ont salué, à l’issue de leur visite aux différents pavillons de l’exposition, les produits nationaux fabriqués localement, dont la qualité est comparable à celle des produits importés de l’étranger. Ils ont salué la diversité des produits répondant ainsi aux différents besoins et aux goûts variés des citoyens.

L’exposition a vu la participation de plus de 124 entreprises publiques et privées, représentant les secteurs de l’agroalimentaire, de l’ameublement, du textile, du pharmaceutique, des matériaux de construction, entre autres. Les exposants ont offert des réductions de 10% à 30% aux visiteurs au cours des trois jours de l’exposition. La liste comprend de grandes entreprises industrielles telles que le géant des tapis Oriental Weavers et la société pharmaceutique Epico. « Nous sommes intéressés à participer à cette exposition et à d’autres pour faire connaître aux citoyens nos nouveaux produits. Nous exportons vers 180 pays au niveau mondial parmi lesquels on cite la France, la Chine et la Russie », a noté Ahmed Al-Menwani, un des responsables de la société Oriental Weavers.

L’artisanat très prisé

Les pavillons d’organismes officiels, tels que le Canal de Suez, le secteur de l’énergie, ainsi que ceux du secteur immobilier, comme le groupe Talaat Moustafa, ont été particulièrement prisés par le public. De même que les pavillons des Familles productives, présentés sous le nom Diarna par le ministère de la Solidarité sociale, où ont été exposés des produits de différents genres: tapis, bijoux, vêtements, accessoires et poterie. Ces produits ont été appréciés des visiteurs impressionnés par leur qualité et leurs prix. « C’est ma première visite à ce type d’exposition. Je suis vraiment impressionnée par tous les produits exposés, de l’artisanat aux sacs », a noté à l’Hebdo Nabila qui a beaucoup dépensé pour acheter des produits de l’exposition.

Les exposants interviewés par l’Hebdo ont exprimé leur joie de participer à cette exposition considérée comme étant une bonne chance pour présenter leurs produits au public. « J’ai commencé mon travail comme designer d’accessoires il y a 6 ans, dans le cadre de la politique gouvernementale visant à encourager la production nationale pour freiner l’importation. C’est pourquoi j’ai décidé de participer à cette exposition et à d’autres en vue d’exposer mes produits fabriqués en cuivre avec des plaques en or avec des réductions de 10 à 25 % », raconte à l’Hebdo Lamia Omar qui a démissionné de son poste d’enseignante à l’université pour se consacrer à la fabrication des bijoux. « J’ai commencé avec 2000 L.E. et aujourd’hui, mon chiffre d’affaires dépasse les 300 000 L.E. et je possède un petit atelier », renchérit-elle, en ajoutant qu’elle avait participé à des expositions mondiales dans le but d’exporter ses produits.

Lamia n’est pas le seul exemple d’artisane cherchant ainsi à augmenter la production nationale et à l’exporter à l’étranger. Yousria Mahrouz, propriétaire du Centre de l’artisanat dans le gouvernorat de Charm Al-Cheikh, a indiqué à l’Hebdo qu’elle avait participé à l’exposition pour faire connaître ses produits au public. « J’ai travaillé dans la fabrication de produits en porcelaine pour une vingtaine d’années et j’ai créé ce centre d’apprentissage à Charm Al-Cheikh en 2006 après avoir obtenu un terrain du gouvernement », raconte-t-elle, en ajoutant qu’elle avait visité la France et Bahreïn pour exposer ses produits.

La tenue de cette exposition intervient à un moment important pour l’Egypte pendant lequel le gouvernement cherche à encourager la production nationale et à limiter l’importation en raison de la flambée des prix des différents produits au niveau mondial. « L’Etat a développé une stratégie forte pour soutenir l’industrie, l’agriculture et l’exportation et pour surmonter tous les obstacles entravant la croissance de la production. L’objectif est d’offrir de réelles opportunités d’emploi aux jeunes et de soutenir la valeur de la monnaie égyptienne », a déclaré le ministre des Finances, Mohamad Maeit, qui a salué l’organisation de l’exposition, qui met en lumière les industries locales et les produits nationaux. Un rôle qui montre à la société égyptienne les progrès réalisés dans le domaine industriel. « Ces industries doivent apparaître au public tous les jours, et je suis heureux d’avoir vu des produits que nous importions et que nous commençons à fabriquer », a-t-il dit.

Montrer le développement réalisé dans le secteur de l’industrie n’est pas seulement le côté positif de l’exposition. Le rédacteur en chef du quotidien Al-Ahram, Alaa Sabet, a noté à l’Hebdo que l’exposition avait permis aux fondations publiques de la presse de coopérer ensemble et d’échanger les expertises. « Par exemple, la Fondation Al-Ahram possède une entreprise de commercialisation sur les réseaux sociaux. Les deux Fondations Al-Akhbar et Al-Gomhouriya ont recouru à cette société au lieu de recourir à d’autres entreprises », souligne-t-il, en prévoyant l’augmentation de la participation des entreprises l’année prochaine. « L’Organisme national de la presse a décidé d’organiser cette exposition chaque année. L’année prochaine, la participation sera encore plus importante », prévoit-il.

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