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L’habitat alternatif

Nada Al-Hagrassy , Mercredi, 23 mars 2022

L’Etat prévoit une multitude de solutions à la crise des anciennes locations, notamment la construction de logements à loyer modéré et la fourniture de prêts-logements à des taux d’intérêt réduits. Décryptage.

L’habitat alternatif

« La solution à la crise des anciennes locations réside dans le fait d’intensifier l’offre face à la demande », a déclaré le président Abdel-Fattah Al-Sissi lors d’une conférence tenue à l’occasion de l’inauguration de projets d’habitations à loyer modéré, en promettant qu’« il y aura une abondance de logements partout en Egypte ». En abordant ce sujet, le président a voulu rassurer une grande partie de la population sur le fait que l’amendement de la loi sur les anciens loyers ne signifie pas mettre les anciens locataires à la porte. En fait, 7% des familles égyptiennes vivent dans d’anciennes locations. Ce taux augmente dans les grandes villes et les zones urbaines (14,4% dans des quartiers comme Héliopolis, Zamalek, Doqqi, etc. contre 0,6% à la campagne). Si les anciens loyers sont libérés dans les bâtiments résidentiels, plus de 1,64 million de familles seront obligées de trouver un logement alternatif au cours des cinq prochaines années. Conscient des conséquences qui s’ensuivent, « le gouvernement a fourni plusieurs alternatives à ces familles tant sur le plan urbain que financier », souligne le député Ahmad Al-Séguini, chef de la commission des municipalités au parlement. Ainsi, le gouvernement a construit des villes nouvelles et a mis en place le projet de Takafol we Karama en Haute-Egypte. Plus de 900000 logements sociaux ou à loyer modéré ont été construits dans les différents gouvernorats. Leur coût est estimé à 390 milliards de L.E. Egalement, l’Etat est en train de construire 21 nouvelles villes intelligentes de la quatrième génération. Ces villes sont connectées par un énorme réseau routier. Cependant, malgré cette « révolution urbaine », s’approprier un logement demeure un obstacle insurmontable pour la majorité des familles moyennes et modestes, surtout avec l’augmentation énorme des prix. « En construisant ces nouvelles villes et les habitations à loyer modéré, l’Etat n’a pas oublié de fournir des facilités financières aux citoyens », souligne le député Ahmad Al-Séguini, faisant allusion à l’initiative présidentielle du financement immobilier moyennant un taux d’intérêt de 3 %. Cette initiative a pour but d’offrir aux familles modestes et moyennes la chance de trouver de nouveaux logements sans être accablées par les dettes. De son côté, Ahmad Al-Béheiri, conseiller de l’Association de lutte contre les anciens loyers, a présenté au parlement un projet de loi visant à créer un fonds de soutien aux locataires les plus pauvres. « Ce fonds dépendra directement du Conseil des ministres et sera financé en prélevant 5000 L.E. sur les permis de construction, 2% des taxes immobilières et 2 % de la valeur des contrats de vente des biens immobiliers enregistrés au registre foncier », souligne le conseiller Ahmad Al-Béheiri. C’est ainsi que l’Etat a fourni une multitude de solutions aux familles qui seront affectées par une éventuelle annulation des anciens loyers.

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