Vendredi, 29 mars 2024
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Tarek Radwan : Il y a unanimité sur la nécessité d’avoir une telle commission en Egypte

Rim Darwich , Jeudi, 25 mai 2023

Trois questions au député Tarek Radwan sur l’importance de la création de la commission pour la non-discrimination, l’un des premiers sujets discutés par le Dialogue national.

Tarek Radwan

Al-Ahram Hebdo : D’où est venue l’idée de la fondation de la commission pour la non-discrimination ? Et quelles formes de discrimination contre lesquelles la commission sera chargée de lutter ?

Tarek Radwan : L’idée n’est pas nouvelle. Depuis 1952, l’Egypte a conclu un certain nombre d’accords et de traités internationaux qui s’accordent avec l’idée de la fondation de la commission pour la nondiscrimination. Et la Constitution de 2014 le stipule dans l’article 53. Ensuite, l’idée a été renforcée avec la Stratégie nationale des droits de l’homme, lancée en septembre 2021, et qui inclut une recommandation spéciale de fonder la commission. Puis en février 2023, la députée Maha Abdel-Nasser a présenté au parlement un projet de loi à ce sujet.

La discrimination peut être pratiquée intentionnellement ou non intentionnellement par le pouvoir exécutif, à cause de cultures enracinées qu’il faut changer. En plus de la discrimination basée sur la race, le sexe ou la religion, il existe également la discrimination contre les enfants et au niveau des fonctions publiques. L’Egypte a effectivement réalisé des pas importants sur la voie de la lutte contre la discrimination, en particulier en ce qui concerne les droits obtenus par la femme, qui occupe aujourd’hui en Egypte des postes judiciaires, et ce, grâce à une conviction et une volonté de la part du président de la République et des institutions législatives, exécutives et judiciaires.

— Les divers courants politiques sont-ils en harmonie sur les points que la commission pour la nondiscrimination va traiter ?

— Il existe une entente entre les différents courants politiques qui assistent au Dialogue national autour de la nécessité d’avoir une telle commission en Egypte. Il est évident de constater que chaque courant ou parti politique a ses priorités et ses visions qu’il veut discuter ou qu’il veut traiter. Donc pour gérer l’action à l’intérieur de la commission de non-discrimination, un cadre législatif sera mis en place pour gérer le travail au sein de la commission, puis les recommandations vont être transférées au comité législatif au parlement.

— Outre la commission contre la discrimination, quels sont les dossiers prioritaires dans le domaine des droits de l’homme qui figurent sur l’agenda du Dialogue national ?

— Le Code des procédures pénales et l’article concernant la détention provisoire constituent les plus importantes questions relatives aux droits de l’homme qui figurent sur l’agenda du Dialogue national. Je voudrais assurer que l’institution législative travaille sur ce dossier bien avant les recommandations du Dialogue national. Il y a 2 mois, un sous-comité a été fondé découlant du comité constitutionnel et législatif, et 80 % des articles du Code des procédures pénales ont été révisés ; il est prévu d’exposer prochainement les amendements proposés à la séance générale du parlement, y compris l’article sur la détention provisoire qui est la question qui préoccupe le plus les courants politiques et les individus.

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