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PERSPECTIVES 2023 : Paroles d’experts

Malak Mostafa , Mercredi, 21 décembre 2022

Les rapporteurs des différents comités du Dialogue national se prononcent sur ses priorités et ses objectifs.

Dr Ali El Din Hilal

Dr Ali El Din Hilal, ancien ministre de la Jeunesse et du Sport, rapporteur pour le volet politique

Le Dialogue national aura un impact positif sur la vie politique en Egypte, qui sera ressenti avec le début de 2023 et qui va de pair avec le principe de la Nouvelle République. C’est un pas important sur la voie de la démocratie. Ce dialogue, en préparation depuis 8 mois, a réussi pour la première fois à rassembler sous un seul toit différents courants, partis et forces politiques, syndicales et sociales, organisations et experts politiques, économiques et sociaux, dans le seul objectif de discuter des différents défis que doit relever le pays, et d’échanger à travers le dialogue leurs points de vue sur les questions prioritaires en question. A mon avis, la tenue de dialogues communautaires successifs réussis est la première réalisation positive de ce dialogue.

L’ingénieur Khaled Abdel-Aziz, ancien ministre de la Jeunesse et du Sport, rapporteur pour le volet social

Selon moi, les dossiers qui s’imposent en tête des priorités du volet social et qui devraient être discutés avec les premières réunions officielles du Dialogue national seront l’éducation, la santé et la croissance démographique. Ces dossiers relèvent d’une grande importance car ils touchent directement les citoyens et la société, et leurs résolutions auront un impact important dans la rue égyptienne. Mais le dernier mot sera sûrement celui des 21 membres du conseil de curateurs, qui décideront, après consultation, des priorités qui s’imposent. Une fois étudiées, des recommandations seront soumises au président, qui aura recours à son pouvoir constitutionnel pour les transférer aux autorités compétentes afin de les mettre en oeuvre.

Bahaa Dimitri, rapporteur de la sous-commission de l’industrie, volet économique

Le Dialogue national concerne surtout les défis de l’avenir et non les problèmes actuels. Lorsque nous soulevons certains problèmes, nous ne cherchons pas à parvenir à des solutions rapides, mais plutôt durables. Aujourd’hui, nous sommes confrontés à d’importants défis économiques. Concernant le secteur industriel, assurer la présence des intrants et des matières premières s’impose en tête des priorités. Ceux-ci, si j’ose dire, ne sont pas moins importants que la nourriture, car assurer ces deux facteurs, c’est garantir le fonctionnement des usines, le travail de la main-d’oeuvre, la production et la commercialisation. Un autre défi concerne le maintien du taux de l’exportation pour tenter de réaliser l’objectif annoncé par le président de la République d’atteindre 100 milliards de dollars par an. Tous sont des défis que nous travaillerons à surmonter au cours de l’année 2023.=

Le député Samir Sabri, rapporteur de la sous-commission de l’investissement, volet économique

L’agenda de l’investissement est bien chargé. A la lumière de la forte concurrence mondiale et régionale pour attirer les investissements directs étrangers, ainsi que des besoins croissants des économies nationales pour les investissements privés face aux ressources gouvernementales limitées, il devient impératif d’évaluer au cours des prochaines réunions du Dialogue national les performances de l’Egypte en matière d’investissement et notre situation concurrentielle en termes de l’attraction des investissements, des contraintes et des moyens d’améliorer le climat d’investissement. Nous discuterons notamment de la baisse de la part du secteur privé qui a atteint 26 % en 2020-2021, des problèmes d’importation, de la diversité des sources de financement et du manque de liquidités en devises qui représente un grand obstacle pour le secteur privé, des charges fiscales qui entravent l’attraction des investissements et autres.

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